Secrets de Lune

Invité Mer 03 Oct 2007, 10:58 pm

La clarté de Lune, quoi qu'il arrive, est à jamais belle. C'est ce que se disait Kyôko, les yeux suspendus à ce reflet pâle, triste, qui jamais ne fournira autrement de la lumière que par le Soleil. C'est dans cette même mélancolie que s'illuminaient les yeux bleus de la demoiselle. Le ciel était dégagé, d'un bleu mystérieux et sombre. Les étoiles quand à elles étaient au complet, clignant de toutes parts ; la Lune lançant son perpétuel défit de la décrocher. Les vrombissements, ronflements et autres grondements sourds de la nuit rendait la solitude de Kyôko, cette soirée là, bien plus poétique que tout autre chose. De brefs frissons, agréables mais néanmoins fugitifs, tantôt à cause de la fraîcheur nocturne, tantôt par la simple volupté d'être la nuit, la parcouraient de parts et d'autres. Vêtue ce soir là d'un court top noir, découvrant son ventre (musclé on ne sait comment), couvert par un manteau blanc très travaillé et d'un pantalon baggy, elle avait suspendu à son cou un élégant foulard de soie noire voletant doucement dans l'air doux du crépuscule. Au milieu de toute cette étendue sombre, portée par la splendeur des constellations et des bruits étouffés, son âme ne se trouvait comme seule amie que la nuit.

Assise sur une passerelle, les jambes battant les vides, elle observait au loin le café Satou. S'y rendre alors qu'elle y serait seule ne la branchait pas tellement. Pourtant c'était le seul endroit aussi confortable et surtout c'était, le plus proche. Elle n'allait tout de même par rester là, assise dans le froid et la montonie, toute la nuit. Au moins, au Satou, il allait y avoir de l'action, et du bon chocolat chaud.

Kyôko se résigna cependant à rester encore un peu sous la beauté de son amie la Lune, et donc dans le froid, car être seule au milieu de l'agitation ne l'amusait pas vraiment. Elle se souvenait comme avec ses amies, qui étaient un peu pimbêches, elles se moquaient des gens qui mangeaient seuls à midi, parce qu'ils n'avaient pas d'amis. Oui, elle aurait dû contacter une de ses amies, ou peut être même Chinatsu... Mais Chinatsu... Elle n'avait pas de ses nouvelles depuis si longtemps... Peut être l'avait-elle oubliée ? En tout cas, elle ne l'appelait jamais. Trop occupée à voir d'autres personnes; sortir avec d'autres filles, moins belles, moins intelligentes qu'elle. Chinatsu...

Son regard s'embua.

Chinatsu...

"Huu... Chin............" laissa t-elle échapper en un geignement sourd, tandis que les larmes formaient de courts sillons sur ses paumettes hautes et ses joues rondes. Sa gorge se serra, l'empêchant de prononcer en entier le nom de son aimée. La nuit rendait son âme si sensitive, impulsive qu'elle se sentait incroyablement vulnérable... Néanmoins, le fait d'être face à elle-même ; le plaisir d'observer la lune, sa confidente, qui lui la rassurait en même temps de tout lui inspirer, ce plaisir là restait présent malgré tout.

La pluie commença alors à tomber. Relevant la tête vers le ciel, elle sentit les petites piques glacées la toucher, l'effleurer, la mouiller. Trempée jusqu'au os en moins de deux minutes, la demoiselle décida qu'il valait tout de même mieux se mettre à l'abri de l'averse. Essuyant ses larmes d'une manche rageuse, elle se leva et se dirigea à petits pas vers le café, un carnet de croquis tenu d'une main las. Elle allait croquer des gens derrière un bon chocolat chaud, voilà quelque chose de plus commode que de pleurer sous la pluie et dans le froid !

**Yui Sôma** Dim 07 Oct 2007, 11:35 pm

La nuit n'était que splendeur ce soir là, la lune dorant le paysage de reflet d'argent et pourtant, la jolie chinoise qui marchait doucement avec sa compagne dans les rues que l'automne rendait plus lugubre, n'avait pas cet esprit poétique. L'air était frais et les feux qu'on allumait ici et là, vestige des dernières nuits d'automne, accrochait une odeur typiquement hivernale aux narines des passants, Chinatsu ne faisant pas exception. Son jean moulait ses formes avec une attitude que sa mère disait provocatrice mais pourtant, malgré le froid de cette nuit qui débutait à peine, mordant avec agressivité ses hanches, la jeune femme avançait paisiblement. Un tricot noir, moulant son corps tout autant que son jean le faisait, lui donnant une allure de finesse qu'elle appréciait bien, dénudait légèrement ses fines épaules et le haut de sa poitrine, le décolleté plongeant lui conférant une allure de jeune fille déluré. Bien entendue, sa mère avait refusé qu'elle sorte ainsi alors que le mois d'octobre se faisait chaud de jour mais combien cruel de nuit, mais la jeune fille n'avait pas accepté d'enfiler quelque chose de plus.

Ses talons claquant sur le trottoir gelé, la petite brune à ses côtés se serrant dans son manteau, lançant des regards inquiet à la chinoise, Chinatsu avait l'impression de se trouver seule. Elle avait accepté l'invitation de Sakura mais en fait, cette fille était d'une beauté plutôt classique, voir banale aux yeux de la chinoise. Pourquoi avait-elle accepté de la voir? Simplement parce que les filles ayant envie de tenter le coup ne se faisait pas légions ses derniers jours. Pourtant, elle aurait pu trouver du réconfort auprès de sa meilleure amie, Kana ou encore, Kyôko. À la pensé de la jolie Kyôko, excentrique, mauvaise fille et pourtant si attachante, elle se sentie frissonner. Elle ne l'avait pas effleurer depuis si longtemps, elle en ressentait une pointe de remord, beaucoup de regret. Leur aventure n'était pas que sexuel, pas seulement physique, quelque chose les liais et ça, Chinatsu l'acceptait mal.

Elle se disait folle des jolies filles, prête à tenter le coup avec toutes celles qui serait au moins un tantinet mignonne mais en fait, elle ne se voyait toujours pas en couple. Pourquoi? Elle ne le comprenait pas, tout le monde recherchait un ou une compagne mais elle, elle les fuyait. La malédiction, elle ne pouvait se permettre d'aider à cause de la malédiction. On lui avait dit d'aimer Sachiko, mais elle ne ressentait pas ce genre d'amour passionnel pour la jeune geisha, en fait, à ses côtés elle se sentait parfois sale. Combien de jeune fille avait-elle touché? Combien de courbes s'était-elle amusé de suivre des doigts, des mains et de la langue, lorsqu'elle se trouvait avec Sachiko, elle ne voulait plus y penser et les frissons de plaisir qu'elle ressentait habituellement en se remémorant tous ses corps, tous ses gémissements étouffé dans son monde secret, lui semblait bien dure à porter.

Sakura avait peur de l'approcher de trop près, c'était visible et alors que les deux jeunes filles avançaient au hasard des rues, la maudite en vint à se demander ce qui avait prit la japonaise de l'inviter à prendre un café. Elle n'était visiblement pas à l'aise, elle se voyait pourtant tous les jours, faisant partis de la même clique. Malheureusement, Chinatsu était le virus de ce groupe, la plaie qui ne les lâcherait jamais, puisque l'adorable Kana ne se séparait jamais d'elle. Aussi, Chinatsu n'était pas dupe, elle savait fort bien que les autres filles du groupe évitait de la voir lorsque Kana n'était pas en vue ou absente. Elle n'avait donc pas compris lorsque Sakura avait appelé, lui offrant de sortir un peu. Tout était devenue claire peu après, lorsque l'invité avait lancé un regard hésitant à l'homosexuelle, un regarde suppliant.

Le café Satou bien en vue, remuant encore toutes ses idées, tout ce qui s'était déroulé chez elle, Chinatsu sentie la pluie se loger entre ses seins, glissant vicieusement sur ses fine épaules et sans s'en rendre compte, elle enfouis la tête dans ses épaules alors que ses long cheveux se retrouvait tremper en moins de deux minutes. Sakura prit refuge sous le capuchon de son manteau, lançant un petit cris. Chinatsu avait refusé de lui offrir ce qu'elle voulait, un peu de réconfort en la laissant expérimenter un état d'esprit qui visiblement la dérangeait. Combien de jeune fille avait osé tenter le coup avec elle, juste pour se rassurer au sujet de leur orientation sexuel? Bien trop et si habituellement Chinatsu ne voyait que du plaisir dans ses essais, elle n'avait pas voulue l'offrir comme ça à Sakura. Pourquoi? Les snobs payaient d'abord les essais, voilà pourquoi.

Mais voilà, la pluie refroidissait les esprits et la chinoise, au lieu de courir en direction du café, où une silhouette venait justement de se réfugier, se contenta de lever la tête, acceptant l'eau avec un petit sourire aux lèvres. Trempé, elle sortie de sa transe, espèce d'état semi inconscient, la pluie la gelant pourtant peu à peu, suite à une main chaude tirant sur la sienne. Sakura, n'aimant pas autant la pluie qu'elle visiblement, la suppliait maintenant d'entrer dans le café, qu'elle devait se mettre à l'abri. Si elle restait comme ça, elle risquait d'attraper la mort, comme elle n'avait pas tord, la jeune femme ne broncha pas une seconde et se glissa avec la même hâte dans la chaleur du petit café.

Une fois à l'intérieur, le froid laissant place à une ambiance chaude et rassurante, la belle chinoise se vit sourire, ses joues gelé par la pluie. Sakura, elle, semblait moins heureuse et retirait son manteau avec une attitude de dégoût, ne souhaitant pas se mouiller. Chinatsu se contenta de rouler des yeux alors que la japonais déposait le manteau sur le dossier d'une chaise, situé devant une table qui avait la chance de côtoyer une grande fenêtre. S'apprêtant à prendre place en face de la jeune japonaise, son regard croisa des cheveux qu'elle connaissait bien et un regard qui la fit figer. Un frisson la parcourant, comme à chaque fois qu'elle croisait ses yeux là, elle n'osa bouger d'un millimètre. Planté là, dégoulinant sur le plancher sans broncher, l'eau glissant sur sa peau alors que son tricot, ayant absorber l'eau la rejetait doucement, elle esquissa un petit sourire en direction de la jeune femme.

Invité Lun 08 Oct 2007, 8:35 pm

Ses pas lents la rapprochaient peu à peu du Satou. La pluie faisait rage, mais Kyôko s'en fichait. Elle aimait cette atmosphère. La tête relevée malgré l'ouragan, elle s'en prenait plein la face et se délectait de ce déchaînement des éléments. L'eau, le vent, lui giflaient le visage, faisaient coller ses vêtements contre son corps mince, lui piquaient les yeux. Heureusement qu'Oni-Oni l'avait obligée à prendre son manteau... Elle le remercia intérieurement, lui envoyant une pensée pleine d'amour et de reconnaissance. Märchi Oni-Oni-chou d'amour ! Les mains dans les poches, le bras gauche retenant son petit sac à main de cuir où toutes ses affaires précieuses étaient entassées, les cheveux dégoulinants de cette pluie mouillée (... ui, l'eau ça mouille, Kyôko !), ses yeux se promenant sur chaque objet ruisselant, le détaillant de plus près, la gravant dans sa cervelle afin de le reproduire plus tard en aquarelles, elle marcha paisiblement sous le tumulte. Elle voyait vaguement des ombres, des silhouettes déformées par le mouvement de la pluie et les ténèbres nocturnes, se précipiter vers le seul refuge à proximité : Le Café Satou. Au moins, elle aurait du monde à croquer, se consola la demoiselle qui s'émerveillait tout de même de ce complot énergique, de se rassemblement inattendu de tant de personnes en un même lieu, pour les mêmes raisons, mais qui ne se parleront, ni ne se recontreront jamais. Un sourire béat se formait sur ses lèvres. Elle devait paraître étrange, elle s'en foutait.

Enfin, elle sortit une main lasse, néanmoins en un geste gracieux, de sa poche afin de tirer le battant de la porte du Café Satou. Une vague de châleur et d'air sec l'engloutit. Regrettant un peu le silence mouvementé de la pluie mêlée à l'éclat de lune, elle se laissa emportée par une nouvelle sorte de chaos. Bruit, agitation, présences multiples. La jeune fille ne comprenait plus grand chose, ne ressentant que des sensations, ne recevant que de brusques informations. Une place, là ! Miracle ! Traversant la foule qui s'entassait près de la porte, elle se faufila vers la liberté. Ou du moins, se prépara à avoir enfin la paix (malgré le tapage constant), quand son regard croisa... Chinatsu !

Elle la regardait, elle aussi. Ne pouvait plus faire le moindre mouvement, Kyôko sentit le lien qui les unissait. Il était inaudible et invisible, pourtant il était là. Tout son corps voulant alors la rejoindre, tout son esprit appelant à grands cris l'être aimé. Elle la regardait, elle aussi, là bas, debout, merveilleuse, étonnante, sublime. Comme une apparition, un ange. Elle la regardait, elle aussi. Plus aucunes pensées ne venaient, et Kyôko ne songea même plus à la place libre qui venait d'être volée par un couple anonyme. Elle ne trouva d'ailleurs pas plus important de se pousser quand d'autres personnes voulurent passer, et se fit bousculer maintes fois avant de s'en rendre compte. Ses prunelles, incrustées d'un noir insondable - cependant si expressif - la regardait. Elle la regardait, elle aussi. Tremblante de frissons, tantôt voluptueux, tantôt agressifs, Kyôko s'émut de la voir lui sourire. Sans le saisir, ce fait la remplit de tant de joie qu'elle sourit à son tour, impulsivement. Elle la regardait, elle aussi. Ses pas la rapprochèrent d'elle, mais s'était comme si une autre personne la manipulait. Devenue marionnette d'un inconnu, elle bougea sans être apte à le percevoir. Elle la regardait, elle aussi.

"Salut" s'entendit-elle dire. Ce fut comme si quelqu'un d'autre parlait à sa place. Pourtant, cela faisait un temps que son esprit cogitait pour parvenir à dire ce simple mot. Bonjour. Ouf, elle l'avait dit.

Et puis... Elle la regardait ! ELLE ! AUSSI ! ELLE LA REGARDAAAAIT, ELLE AUUUUSSSSSIIII !!

Il y eut encore un long silence, avant que son esprit ne dise machinalement :

"Tu vas bien ?"

Quelle approche grotesque, peu originale ! Kyôko en vint à se haïr de son peu d'éloquence, de sa bêtise, de sa folie amoureuse... Chinatsu...

C'est alors qu'elle réalisa la présence de l'autre jeune fille. Elles se connaissaient un peu, étant dans le même lycée, tout comme sa dulcinée. Pour l'autre jeune fille, Kyôko retrouva tous ses esprits. Avec ce genre de personne, au moins, elle n'avait pas peur de se rendre ridicule et pouvait réagir avec plus de recul.

"Ah... T'es là Sakura ?!! Scuse moi j't'avais pas vue ! Hihi ! Comment tu vas ?!", l'accueillit la demoiselle, avec toute l'hypocrisie amicale dont elle était capable, "Alors, comme ça, vous êtes de sortie, les filles ? Petites cachottières ! ^^ Jsuis trooop contente de vous voir, en tout cas, ça fait trooop longtemps, vous m'avez trooop manquées ! Hihi !"

Un sourire immense, faux, accompagna ses propos tout aussi contrefaits. La jalousie brûlait tous les pores de la lycéenne qui ne comprenait pas pourquoi Sakura et Chinatsu se voyaient après les cours. Sakura, cette fille si commune et laide... Et Chinatsu, son ange, son démon de l'amour... Elles n'allaient vraiment vraiment pas ensembles. Alors comment ; pourquoi ; se voyaient-elles après les cours ? En plus, aux dernières nouvelles, Sakura était profondément hétéro, alors pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? La folie de la haîne, de l'envie, de la possessivité, brilla dans ses oeillades qui passaient de l'une à l'autre. POURQUOI ?!

**Yui Sôma** Mar 09 Oct 2007, 6:34 am

Le regard qu'elle échangea avec la sublime créature que Kyôko était, ne passa pas inaperçu auprès de la japonaise à l'allure plus que banale, qui leva un sourcil, visiblement agacé qu'on lui vole son tour. Après tout, on ne décide pas d'essayer la gentes féminine tous les jours! Mais voilà, il fallait que Sakura choisisse ce jour précis, où finalement celle qui devait la rassuré quant à ses envies passagère, lui en préfère une autre. La chinoise ne remarqua en aucun cas l'agacement de la japonaise pure souche, trop passionné par le regard claire de sa si chère amie, son amante de toujours. À ses côtés, Sakura était d'une beauté bien pâle, bien banale, voir ennuyante et ça, tout le monde le savait.

Voilà, aucune n'osait bouger, elles se fixaient, elles espéraient, elles rêvaient de se toucher et l'air sembla devenir plus chaud, plus épais, comme si leur rêve venait envahir toute la pièce. Le poids de son tricot, obligeant son tricot à pendre un peu sur ses frêles épaules, s'évanouit d'un seul coup pour Chinatsu, préférant offrir toute son attention à son amie. Les gens pénétrait le café, poussant la belle Kyôko de droite à gauche mais pourtant, leur regard ne pouvait tout simplement s'abaisser, redoutant toutes deux ce moment. On ne faisait pas attention à elles, la pluie occupait pratiquement toutes les pensées des autres occupants de l'endroit, excepté Sakura.

Laissant les deux jeunes femmes se dévisager comme ça, souriant à la fois bêtement et avec une attention particulière, la petite japonaise en venait à se demander ce qu'elles avaient en commun sauf d'être très étrange pour pas mal tout le monde à l'école. Puis, alors que la sublime métisse avançait en direction de la chinoise, l'exclus des œillades compris tout. Elle avait entendu parler de l'homosexualité de Kyôko mais une fille aussi belle, aussi fougueuse ne pouvais pas réellement être seulement attiré par les femmes, non? Elle c'était dit que ce n'était que des histoires pour attirer l'attention des garçons mais à voir le regard affamé des deux jeunes femmes, elle se demandait si elle n'avait pas tout simplement eu tord.

Kyôko les salua, non en fait, elle offrit cet accueil seulement à Chinatsu. Les deux occupantes de la table le savait fort bien, tout comme la belle demoiselle qui avait laisser sa voix le porter. Puis, leur regard se relâchant, la présence de la banale jeune femme brisant ce lien, Chinatsu suivit le chemin de ceux de Kyôko. Regardant elle aussi Sakura, elle eut envie de balayer l'air de la main, de prétendre qu'elle l'avait rencontré par hasard. Devant la merveille qu'était son amante, sa petite amie non officiel, Sakura ne valait pas grand chose, en fait elle ne valait déjà rien en tant qu'individus aux yeux de la chinoise cruelle alors. Le temps s'envolant, ce fut la nouvelle arrivée qui la devança, saluant Sakura à son tour, la collant immédiatement dans leur groupe au lieu de la renvoyé vite fait.

Acceptant de garder l'ennuyante jeune fille, qui ne lui faisait toujours pas envie, Chinatsu se contenta de prendre place sur une des chaises et de montrer la troisième, se trouvant au milieu à Kyôko. La petite table ronde laissait donc une place de choix aux deux amantes, ce qui ne faisait visiblement pas réellement l'affaire de Sakura. Si elle avait voulue savoir si elle aimait ou non les relations féminines, elle n'avait pas réellement envie de se trouver dans une partouze entre deux femmes, une lui suffirait. Pourquoi cette fichue Chinatsu ne pouvait lui donner ce qu'elle demandait, c'était pourtant claire et puis, elle disait être homosexuelle non?! Offrant tout de même un sourire à l'invité qui dérangeait visiblement les plans du cobaye, Sakura lui sourit à son tour, répondant à son bonjour, prenant un air tout aussi enthousiasme, qu'hypocrite.

La situation à la fois amusante et ironique, passa près d'arracher un sourire amusé à la maudite. Non seulement il était claire qu'aucune des deux jeunes femmes n'avaient envie de se voir en ce moment, mais en plus, elles jouaient le même jeu. Chinatsu voyait des flammes de jalousie briller dans les yeux de sa chérie et après cette constatation, elle ne put se résoudre à envoyer Sakura balader. Après tout, ce serait amusant de voir la suite! Mais en plus de la jalousie de son amante, Sakura, petite idiote sans cervelle, semblait trouver cette nouvelle présence tout aussi désagréable et en fait, Chinatsu mourrait d'envie de rire aux éclats. Pourtant, elle se contenta de sourire avec un air mielleux à Kyôko.

'' Oui! Petite soirée entre amie, Sakura avait envie d'un lieu plus intime mais avec la pluie qui tombe, je crois que c'est raté. Mais aller, prend place Kyô! Il y a tellement longtemps qu'on ne s'est vue... tu m'a manqué. ''

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