Première journée dehors

Les yeux d’Anna s’écarquillèrent lorsqu’elle aperçut son cousin. Mais que faisait-il ici ? La jeune fille était vraiment surprise de le voir mais elle était aussi très contente. Un grand sourire illumina son visage pâle. Lorsqu’elle avait entendu une voix familière l’interpeller, elle avait cru que c’était son imagination qui lui jouait des tours. Mais lorsqu’elle vît une tête blonde s’approcher d’elle, elle sut immédiatement que c’était Julian. Elle remarqua aussi les vêtements que portait Julian… décidemment, c’était bien lui tout ça ! Il vînt ensuite l’enlacer. Pendant un instant, la jeune maudite avait cru qu’il avait eu l’intention de lui briser les os mais heureusement, il la relâcha. Elle constata alors que des lycéens les regardaient. Oh mais pourquoi se faisait-elle toujours remarquer comme cela ? Pourquoi ne pouvait-elle pas attirer l’attention des autres avec son intelligence ou ses autres qualités ? Elle sentit ses joues s’empourprer mais ils virèrent au cramoisi lorsqu’il entendit la réplique de Julian. Est-ce qu’on pouvait rentrer maintenant ? Mais voilà que son cousin commençait à jouer aux Don Juan avec des jeunes filles. Si elle avait eu un marteau entre les mains, Anna se saurait certainement taper la tête avec. Il y avait des jours où elle avait vraiment de se fondre dans le néant pour ne plus jamais réapparaître…

*Bon allé ! On rentre ! S’il te plaît ! * supplia Anna intérieurement

Julian avait soudainement reprit son sérieux, ce qui étonna Anna mais en réalité, il l’étonnait tous le temps mais elle l’aimait bien comme ça. Il lui prit son sac en bandoulière et lui offrit son bras. La jeune fille sourit et ne se fit pas prier. D’après les paroles de son cousin, il était venu ici de son plein gré. Ce n’était pas les parents d’Anna qui l’avait envoyé pour la chercher. Celle-ci songea alors qu’elle avait beaucoup de chance d’avoir un cousin comme Julian. Elle en était très fière même s’il venait de l’afficher en public. Mais il fallait regarder le bon côté des choses, maintenant, tout le monde connaissait son nom. C’était déjà bien, non ? Bon, ok, elle aurait préféré que les gens eurent une meilleure une meilleure impression d’elle mais il fallait être raisonnable ; on ne pouvait pas tout avoir en même temps. Julian sortit alors une de ses autres phrases stupides mais qui fit rire la demoiselle.

« Hum… lorsque tu dis plus vieux, tu parles du physique ou de ce qu’il y a dans la tête ? » répondit-elle pour l’embêter

Au fond, elle se moquait de savoir ce que pouvait penser les autres à propos de lui et elle lorsqu’ils étaient ensemble. Tout à l’heure, elle avait eu l’impression que tout le monde les prenait pour un couple mais elle savait bien qu’elle n’était pas amoureuse de Julian ! Et puis, entre cousin et cousine, on pouvait bien se prendre dans les bras, non ? En quoi était-ce si mal vu?

Anna sortit son portable et envoya ensuite un sms à ses parents pour les prévenir qu’elle rentrait avec son cousin. S’ils arrivaient au lycée et qu’ils ne le voyaient pas, ils se feraient sans doute du souci. Son estomac recommença à la torturer. Elle esquissa une grimace. Heureusement que Julian était là mais elle espérait qu’elle pourrait au moins marcher jusqu’à chez elle sans tomber dans les pommes ou vomir du sang… Mais cependant, son teint venait de changer et prenait le même aspect que celui d’un cadavre. Déjà qu’Anna avait une peau pâle… maintenant elle était encore plus pâle que pâle… Lorsqu’elle était petite, ses parents ne comprenaient pas comment ils pourraient savoir que leur fille était malade si sa peau était déjà blanche mais maintenant qu’ils savaient que son teint pouvait devenir encore plus blanc… desfois, pour les embêter, Anna disait que sa peau ne pouvait pas être plus blanche qu’elle ne l’était, que c’était impossible mais que par contre, elle pouvait devenir translucide, ce qui la faisait parfois bien rire… ce qui exaspéraient ses parents car ils lui disaient qu’elle était complètement inconsciente de son état. Mais bref, pour l’instant, Anna avait mal au ventre mais avec ce qu’elle avait prit, la douleur était « supportable ». Cela ne l’empêchait donc pas de marcher mais la jeune fille avait hâte de rentrer chez elle…

[ Désolé de l'attente ^^' ]

Accompagnant sa jeune mais si jolie cousine, en dehors du périmètre de l'école, Julian ne perdait pas son grand sourire heureux. Il adorait Anna, sa douceur, sa gentillesse et aussi sa politesse, en faisait quelqu'un de trop bien pour tout le monde à ses yeux et de ce fait, il se sentait toujours prêt à faire des efforts pour elle, que ce sois pour l'aider ou encore mieux, la protéger. Disons qu'aux côtés de pareilles petites princesse, il se sentait utile. Marchant doucement à ses côtés il ne put réprimé un sourire encore plus immense lorsqu'elle posa sa question, ce qu'elle pouvait être espiègle quand elle le voulait! Mais en fait, il savait bien qu'elle n'avait pas tout à fait tord, mentalement, il n'était fort probablement pas plus mature que les jeunes de ses classes mais physiquement si, alors il savait quoi répondre!

'' Physiquement, bien entendue, tu sais bien que je suis aussi mature qu'un enfant de pré-maternelle! Oublis la tête en fait, plus la personne est futé ou sérieuse, plus tu t'ennuira ou tu te sentira de trop. Concentre toi sur un physique d'enfer et une personnalité du tonnerre! Hé hé.. ''

Un sourire convaincant, voir adorablement taquin, et il continuait son chemin alors qu'elle envoyait silencieusement un sms à ses chers parents. Il était franchement heureux de la voir et puis, si sa petite scène de plus tôt l'avait visiblement gênée, il était rassuré de la voir aussi sûr d'elle alors qu'elle revenait d'une première journée entouré de pure inconnue. Qu'est-ce qu'il n'aurait pas fait pour pouvoir aller à la même école qu'elle, hein! Mais alors qu'ils continuaient leur chemin, tout doucement, se tenant presque la main dans leur joie mutuelle d'être ensemble, Julian perçut du coin de l'oeil, un très léger changement chez sa cousine. Elle semblait un peu plus crispée et sa peau, toujours aussi immaculé, semblait se faire plus transparente que sa couleur de porcelaine originale. Peu de gens savaient reconnaitre ce très subtile changement de couleur de peau chez le petit cancer qu'elle était mais aimant bien jouer au preux chevalier depuis tout petit, Julian avait rapidement reconnut ce changement chez elle. La regardant avec une certaine inquiétude, qu'il n'aimait pas montrer en temps normale, il posa le sac de la jeune fille à travers son corps, comme il se devait d'être pour qu'il ne sois pas forcé de le tenir.

'' Ton estomac te fait mal, n'est-ce pas? Tu es toute pâle... attend, je vais te porter et pas d'argumentation! ''

Soulevant sa cousine sans mal, la déposant sur son large dos, s'agrippant sous les genoux, il se remit en route. Elle aurait beau se débattre, le supplier, rien n'y ferait et elle devait bien le savoir. Quand Julian Ansel avait une idée en tête, impossible de la lui enlevé. Et puis, il connaissait son état actuel, si elle se sentait mal, elle ne le dirait pas et finalement, alors qu'il tournerait le coin de leur rue, elle s'effondrerait sur le sol, le laissant encore plus inquiet. Alors, soyons honnête, il n'en était aucunement question! Et puis après tout, elle était si petite et si mince qu'il ne s'agissait pas d'un poids important, sans parler de la santé physique de fer du maudit.

'' Alors Anna, comme tu n'a pas besoin d'un garçon plus mature que moi pour le moment maiiiis, avec un physique aussi sexy que celui dont je suis l'heureux propriétaire, je supposes que tu vas accepter mon offre de t'inviter à déjeuner ce vendredi, durant ta pause déjeuner? ''

Il souriait, comme toujours et avançait sans s'essouffler, c'est que les membres Ansel masculin ont une santé physique d'enfer mesdames! En fait, Julian ne se voyait pas trop non plus, avec Anna. Elle était si pure et si belle, elle ressemblait à une poupée de porcelaine et si son âge lui semblait parfait pour lui, il se voyait davantage avec une fille tête en l'air, un peu moins pure par exemple. Et puis, il y avait le truc de famille, ils étaient tout de même cousin et cousine, quoique ce statut, ne lui fasse ni chaud ni froid. En fait, il avait même un jour pensé à sortir avec son frère, mais le problème, c'était le fait qu'il soit un mec justement, pas de chance quoi. Après tout, il voyait Anna comme sa petite soeur chérie, il était son preux chevalier mais tous les deux n'allaient pas du tout ensemble, quoi que plus tard... il continuait d'espérer que dans quelques années, ils pourraient peut-être sortir ensemble au restaurant et qui sait. Parce que bon, Anna était loin de lui déplaire quand même. Incestueux? Sans problème. Pédophile? Pas réellement mais la jeunesse est d'or!

[Ce n'est pas grave! ^-^]

« Por… porter ? » prononça-t-elle comme si c’était son premier mot

Anna écarquilla les yeux. Avait-elle bien entendu ? Sans même avoir eu le temps de faire quoi que ce soit, Julian la souleva et la déposa sur son dos. Non, non et non ! Anna voulait redescendre ! Et tout de suite ! Elle n’était pas handicapée. Elle se portait à merveille ! Bon, d’accord, elle avait un peu -même vraiment- mal au ventre mais ce n’était pas une raison. En plus, elle n’était pas chez elle. Tous les passants allaient sûrement la dévisager comme si elle venait de débarquer d’une autre planète (il n’y en avait pas encore mais vu comment elle avait le don pour se faire remarquer dans des situations pas croyables, Anna songeait que cela n’allait pas tarder)… Et puis, surtout, il ne fallait pas laisser les autres se douter que les Ansel étaient maudits. En la portant ainsi, les gens allaient qui la verraient aller sûrement se questionner. Ce n’était vraiment pas une bonne idée de la transporter ainsi. Mais quoi qu’elle dirait, quoi qu’elle ferait, Anna ne pourrait rien changer du tout. Julian était bien trop entêté pour l’écouter lorsqu’il avait décidé de faire quelque chose. En songeant à cela, elle pensa alors qu’elle ne l’avait jamais frappé mais en fait, elle n’avait jamais fait mal physiquement à qui que ce soit dans sa famille… enfin, en tout cas, elle ne l’avait pas fait exprès. Il lui était déjà arrivé de bousculer quelqu’un mais ce n’était pas dans ses intentions et petites et fines comme elle l’était, Anna ne pouvait pas faire mal à grand monde…

« Je peux tout de même encore marcher tu sais… Et tu vas te fatiguer… pense un peu à toi… » tenta-t-elle tout de même timidement

Mais au fond, même si elle ne voulait pas l’admettre, elle se sentait bien comme elle était. Elle se sentait plus en sécurité et elle se saurait volontiers endormie sur son dos. Pourtant, elle pensait trop aux autres, à Julian… Elle pensait qu’il allait s’épuiser s’il continuait et elle s’en voudrait terriblement s’il lui arrivait quelque chose. Elle savait pertinemment que son cousin n’était frêle comme elle mais tout de même ! Ce n’était pas une raison pour jouer aux supers héros ! Et déjà, Julian changeait de sujet de conversation en l’invitant à déjeuner avec lui Vendredi. Pendant un instant, Anna se demanda s’il avait fait exprès. Il savait bien qu’elle ne pouvait pas manger n’importe quoi comme lui et qu’elle avait un régime strict à suivre. Pas de friture, pas de poissons et viandes marinées ni poêlés dans le beurre ou la margarine, pas de ci, pas de ça et blablabla… Comme la liste était longue ! Bien sûr, de temps à autre, Anna faisait une petite entorse à la règle mais rien qu’une toute petite car cela pouvait avoir de graves conséquences pour son estomac. Cela faisait bien longtemps que la jeune maudite n’allait plus au restaurant… Plus de 6 ans à vrai dire… Dès que le médecin lui avait donné la liste de tous ce qu’elle devait éviter de manger, ses parents avaient préférés lui faire eux-mêmes ses repas. Elle avait cessé de côtoyer les restaurants. La dernière fois qu’elle y était allée, elle se souvînt que ses parents avaient fait les difficiles parce qu’il y avait des choses que leur fille ne pouvait pas avaler… Inutile de dire que c’était un vrai cauchemar…

« Hum d’accord ! Je te passerai la liste de tous ce que je ne peux pas manger une fois à la maison… » répondit-elle alors sur le ton de la conversation même si son regard trahissait ce qu’elle ressentait.

Si Julian songeait à sortir avec Anna, la jeune fille, quant à elle n’y pensa même pas une seconde. En fait, l’idée ne lui avait jamais effleuré à l’esprit. Bien entendu, elle le trouvait beau et elle l’adorait mais elle le considérait juste comme son grand frère. Elle n’avait jamais eu l’envie de sortir avec son cousin ou plutôt, elle n’avait songé d’avoir une relation avec qui que ce soit. Pour elle, vu sa condition de maudite, c’était impossible. Mais après tous, les gens pouvaient changer, n’est-ce pas ? Mais n’en parlons plus puisqu’Anna n’y pensait pas. Pour l’instant, ce qui la tracassait le plus, c’était bien son estomac qui lui jouait de vilains tours lorsqu’il ne le fallait pas. Elle commençait vraiment à avoir mal et finalement, elle se dit qu’il était peut-être plus raisonnable de rester sur le dos de Julian, même si une partie d’elle n’était vraiment pas d’accord. Elle se sentait tellement vulnérable. Elle se rendit soudain compte qu’elle ne pouvait pas vivre toute seule et qu’elle avait besoin des autres pour l’aider, pour vivre. En fait, Anna se sentait dépendante des autres ce qui l’énervait parfois lorsqu’on s’occupait un peu trop d’elle… comme par exemple maintenant, avec Julian qui la portait. Elle se sentait gênée. Elle voulait qu’il la lâche pour qu’elle lui prouve qu’elle pouvait se débrouiller mais elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait par marcher toute seule jusqu’à chez elle…

[ désolé de la journée de délais mais j'avais tout effacer par erreur et j'avais pas le courage de recommencer >.< ]

Elle c'était trémousser, tentant visiblement de se libérer de sa force, de son emprise mais il avait tenue bon. En fait, il aurait été difficile de faire autrement, elle pesait tellement peu cette petite Anna, Julian ne voyait pas réellement la différence entre elle et un enfant de six ans quoi. Bref, vue sa bonne santé physique, il n'y avait aucun problème à ce qu'il se balade avec un si jolie minois sur le dos, bah non. Lâchant un grand ''muhahaha'' alors qu'il la voyait se calmer, n'y arrivant pas et s'en contentant, il lui donna un petit élan vers le haut, afin de prendre un meilleur appuis et qu'elle sois plus confortable. Il la sentit alors se cramponner à lui et il se sentit presque faiblir, ce geste lui rappelant une femme qu'il avait un jour connue, une silhouette du passé, un terrible souvenir en réalité puisqu'elle lui avait brisé le coeur. Mais vous allez dire, comment peut-on briser le coeur d'un imbécile pareille? Parce que Julian n'est pas si bête que ça, impossible, aaah rien n'est impossible!

Son coeur s'emballant alors qu'il arrivait presque à sentir le souffle chaud de la femme sur sa peau, il se sentit presque défaillir mais se reprit rapidement. Dire que sa chère cousine disait qu'elle allait le fatiguer et lui il agissait en adolescent, laissant ses émotions le prendre d'assaut. Après cette petite faiblesse, davantage psychologique qu'autre chose, il se doutait bien qu'Anna irait croire qu'elle était en fait, trop pesante pour lui, ce qui était faux. Il fit alors à croire qu'il avait presque trébucher, ah les hommes hein. Se redressant d'un seul coup, riant alors joyeusement, il ajouta simplement, d'un air idiot, quelques mots pour la rassurer.

'' Non mais! T'a raison, tu vois, tu es tellement pesante, que j'ai presque tombé au sol quand je me suis pris le pied dans ce cailloux! Ha ha! ''

Bon, il avait réussit cet exploit comme un grand mais il devait repousser toutes ses émotions. Il y avait trop longtemps que Julian Ansel jouait les célibataires. Il était pourtant beau garçon, un joyeux compagnon et savait se faire galant, pourtant c'était sa stupidité permanente qui faisait fuir les candidates ou encore, il les rejetait, ne trouvant pas sa promise en elles. Pourtant, une fois il avait cru l'avoir aperçue dans cette femme mais ce ne pouvait pas être le cas, elle l'avait abandonné lâchement, sans aucune raison, non, c'était impossible que ce sois elle la bonne. Ce serait trop triste et Julian n'avait jamais aimé les histoires tristes. Continuant son chemin sans problèmes, absorber par ses pensées, ce fut la jolie voix caressante de sa cousine qui le ramena sur terre. Une liste de ce qu'elle pouvait manger? Il ne comprit pas immédiatement puis il se mit à sourire, ah oui, la fameuse liste, il ne la connaissait pas encore par coeur alors...

En fait, l'existence de cette liste était omniprésente au manoir, non seulement parce que les cuisinier devaient toujours y faire attention pour la bonne santé d'Anna mais aussi parce que les parents de celle-ci y donnait une importance capitale. Un peut tête en l'air, en fait beaucoup tête en l'air, Julian ne pensait jamais à ce genre de chose et franchement, il se félicitait de ne pas être maudit par le cancer, il ce serait tordue de douleur en permanence sinon. Pourquoi? Il aurait manger n'importe quoi, comme en ce moment, vous imaginez combien il aurait souffert, lui qui est encore incapable de penser à prendre ses cachets pour ses migraines? Ah lalala! Acquiesçant donc à sa réplique au sujet de la dite liste, il tourna légèrement la tête vers elle, la regardant du coin de l'oeil alors qu'il parlait avec plus de sérieux.

'' D'accord, on y jettera un coup d'oeil ensemble. Je suis certain que tu n'es pas aller manger du restaurant depuis un bon bout de temps, n'est-ce pas? Mais t'inquiète, on ira au café où je bosse, comme ça, tout sera bien fait pour ton estomac fragile. ''

Un petit sourire heureux et hop, le petit couple, bien étrange en fait et qui laissait les passants se retourner sur leur passage, continua son chemin. Mais si des yeux les effleuraient avec questionnement, ils ne restaient jamais bien longtemps posé sur eux, croyant seulement à une chute de la jeune fille ou encore, à un couple amoureux. De son côté, Julian ne pouvait s'empêcher de penser à l'estomac d'Anna, elle devait endurer tellement de souffrance. Lui, c'était sa tête mais au moins, il pouvait se gaver, elle, elle était toute maigre et faisait attention à son alimentation. Pauvre Anna quand même, dès cet instant, il se promit qu'une fois docteur, il ferait son possible pour aider sa petite Anna. La seconde d'après, il se disait qu'il avait envie d'une pizza au trois fromage, hmmm!

Pris le pied dans un caillou ? Décidemment, Julian avait bien la tête dans les nuages. Il ne savait même plus où est-ce qu’il mettait les pieds ! Pour Anna, c’était encore une raison de plus pour descendre mais elle savait qu’elle ne pourrait pas bouger d’un seul pouce. Déjà, son cousin était encore plus obstiné qu’une mule mais en plus son ulcère lui jouait de mauvais tours. Comme elle avait hâte que l’heure du dîner arrive ! En pensant à cela, elle réalisa qu’elle pensait souvent à manger alors qu’elle était toute fine. Les gens qui ne la connaissaient pas pensaient parfois qu’elle était anorexique. La maudite se dit qu’ils n’avaient pas tout à fait tord mais elle trouva cela bien stupide qu’une anorexique pense tout le temps à se nourrir ! Mais en même temps, si Anna pensait constamment aux heures de repas, c’était uniquement parce que ses douleurs au ventre disparaissaient quelques minutes après avoir mangé. Ce n’était donc pas par gourmandise et en plus, en général, le contenu de ses repas ne contenait pas grand chose de très goûteux et elle contemplait toujours les assiettes des autres avec envie. D’ailleurs, l’un des points positifs de rester enfermé dans sa chambre est bien de ne pas voir les autres manger sous ses yeux… Récemment, elle avait vu quelqu’un manger des frites… Anna aurait donner presque n’importe quoi pour en manger ne serait-ce une seule sans avoir de terribles maux de ventre après.

« Hum… D’accord mais ne viens pas te plaindre après si je me mets à faire la fine bouche ! » s’exclama-t-elle avant d’éclater de rire.

Anna semblait presque plaisanter de sa malédiction mais entre ce qu’elle faisait et ce qu’elle ressentait, il y avait une assez grande différence. A vrai dire, la jeune fille n’avait pas du tout l’intention d’aller déjeuner avec son cousin vendredi. Elle allait voir des hommes et femmes en train de boire du café et manger des beignets et elle serait là avec son morceau de poulet tout sec… Cela ne la réjouissait pas du tout mais cela semblait faire plaisir à Julian alors elle n’allait pas refuser. Et puis, ce n’était pas très correct de décliner une invitation d’un si beau jeune homme ! En songeant à cela, la jeune fille étouffa un rire. Elle se remémora alors les regards des lycéennes qui avaient observé Julian. Ahlala ! Elle en avait de la chance d’avoir un si charmant cousin ! Elle en était très fière. Et puis, non seulement il avait un joli physique mais en plus il était gentil (enfin… Anna ne savait pas tellement comment il se comportait vis-à-vis des autres mais en tout cas, avec elle, il se montrait assez protecteur). Si elle n’était pas aussi timide avec les inconnus, il y aurait longtemps que la petite Anna aurait fait l’éloge de son cousin adoré à tout le monde. Elle l’adorait et cela se voyait. Il avait beau être tête en l’air et avoir d’autres multiples défauts, elle l’aimait bien tout de même. Mais en même temps, c’était normal, c’était son cousin…

Tournant la tête de gauche à droite de temps à autre, Anna contemplait le paysage. Rien n’avait beaucoup changé à part que les bâtiments avaient vieilli un tout petit peu. Il y avait aussi quelques nouvelles constructions mais la jeune fille pouvait toujours aisément se repérer. Mais il fallait bien admettre que la veille, la maudite avait eu très peur de ne rien reconnaître et de se perdre dans le quartier où elle vivait. Heureusement pour elle, cela n’était pas arrivé et en plus il y avait « Super Julian » pour la ramener à la maison. Anna était donc très contente. Finalement, sa première journée dehors n’avait pas été si décevante qu’elle avait pu se l’imaginer hier soir. Soudainement, la maudite se demanda ce qu’il y aurait à manger ce soir. Eh oui, la nourriture revenait sans cesse dans son esprit et n’arrêtait pas de faire des allés/retours. Elle songea alors que Julian le savait peut-être et ouvrit la bouche mais lorsqu’elle se rendit compte qu’il ne mangeait pas comme elle :

« Au fait, est-ce que je peux descendre là ? Je n’ai plus très mal au ventre… » demanda-t-elle gentiment

En effet, ses douleurs au ventre commençaient à disparaître lentement et elle avait vraiment envie de marcher. Cela faisait tout de même 4 ans qu’elle n’était pas sortie ! Bon, d’accord, cela ne l’avait guère enchanté lorsqu’on lui avait annoncé que sa première journée hors du manoir se passerait au lycée mais maintenant qu’elle était sortie de l’école, elle pouvait en profiter un peu avant de rentrer dîner (même si elle avait très hâte de manger mais il lui était impossible d’accélérer le temps).

Oh ! Miracle ! Julian avait bien voulu qu’Anna descende de son dos ! Chouette ! Chouette ! La jeune fille songeait plutôt qu’il allait refuser catégoriquement mais apparemment, elle s’était trompée et tant mieux d’ailleurs ! Marchant gaiement avec lui, son cousin se stoppa d’un seul coup et lui fit face. Et bien entendu, comme Anna était bien trop absorbée par ses pensées pour pouvoir faire attention où elle mettait les pieds, elle faillit le heurter de plein fouet. Elle songea alors qu’elle avait beaucoup de chance mais elle n’en revînt pas lorsque Julian lui proposa d’aller manger tout de suite. Quoi ? Déjà ? Est-ce qu’il était vraiment sérieux ? Mais il n’était même pas 16h et elle n’avait pas le droit de prendre des goûtés ! Et la maudite n’eût même pas le temps de réagir que Julian l’entraîna avec elle. Elle essaya de répondre quelque chose mais elle ne réussit qu’à bégayer des choses incompréhensibles et il fallait presque tendre l’oreille pour pouvoir l’entendre. Et bien entendu, comme Julian était en train de penser à autre chose, il n’avait sûrement pas dû l’entendre. Enfin, c’est ce qu’Anna songeait mais elle n’en était pas très sûre pour autant. Alors, prenant une grande respiration et tirant doucement la main de Julian vers l’arrière, elle lui dit doucement :

« Je crois pas que ce soit possible… Tu comprends ? Je n’ai le droit qu’à trois unique repas par jour et si je mange maintenant, je ne pourrai pas dîner ce soir et pendant la nuit, j’aurai certainement faim. »

Anna baissa ensuite la tête pour éviter le regard de son cousin. Elle se disait que celui-ci allait probablement être déçu, comme la plupart des gens qui l’avaient inviter à manger avec elle. Elle avait décliné à chaque fois leur proposition et on ne le comprenait jamais. Jamais parce qu’on trouvait cela trop bête qu’elle ne puisse manger que trois pas jour et qu’elle ne pouvait pas faire d’entorse à cette règle rien qu’une seule fois. On ne comprenait pas qu’elle n’avait strictement pas le droit de grignoter quoi que ce soit entre les repas. La dernière fois qu’elle avait fait ça, la jeune fille s’était retrouvée à l’hôpital. A chaque fois elle essayait d’expliquer aux autres mais ils ne semblaient visiblement pas comprendre. Autrefois, acharnée, elle ne savait pas pourquoi les gens ne parvenaient pas à la comprendre et essayait donc toujours de donner des explications claires et précises mais cela n’avait pas marché. Aux yeux de tous, ce n’était que des excuses stupides. Et pendant un temps, elle avait même cru qu’ils disaient vrai et que tous ses symptômes n’étaient que psychosomatiques. Mais malheureusement pour elle, Anna dut bien avouer qu’elle avait vraiment des problèmes d’estomac et quoi qu’elle dirait, quoi qu’elle ferait, elle ne pourrait pas changer sa condition de maudite du cancer. Cela lui faisait de la peine mais elle n’y pouvait rien. C’était comme ça…

« Je crois qu’on ferait mieux de rentrer… » dit-elle en regardant un bâtiment quelconque avant de se tourner vers Julian pour lui faire un petit sourire
« Eh puis, je préfère que tu m’emmènes déjeuner vendredi parce que sinon, je vais être encore toute seule et ce ne sera pas drôle du tout ! » ajouta-t-elle juste après d’une voix claironnante

Anna n’avait pas l’intention de jouer les pauvres petites malheureuses et surtout pas devant Julian. Sinon, c’était presque sûr qu’il allait s’énerver. Et puis, au moins, comme ça, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle avait refusé de manger un petit quelque chose avec lui. Il dirait qu’elle était peut-être trop à cheval sur les règles mais elle s’en moquerait bien. De toute façon, les autres le lui disaient bien et que Julian en rajoute une couche ne lui ferait pas grand-chose. De plus, c’était sa première journée dehors et elle n’avait pas envie de bouder. Non, elle voulait plutôt s’amuser et son cousin lui paraissait être la meilleure personne avec qui elle aurait pu passer cette fin de journée. Elle songea alors qu’avec ses parents, cela n’aurait pas été très drôle et qu’elle se serait vite ennuyée. Ils l’auraient sans doute emmené au musée et rien de plus. Alors tandis qu’avec Julian, Anna pouvait rire, ce qui était beaucoup plu amusant. Les parents de la jeune fille étaient trop vieux alors que son cousin était plus jeune. Bien sûr, il avait tout de même quatre de plus qu’elle mais il restait tout de même relativement jeune aux yeux de la petite maudite.

La petite Ansel écarquilla les yeux et observa son cousin comme s’il était un alien qui venait de débarquer d’une autre planète. Elle n’en revenait pas. Julian ne s’était pas énervé, même pas un tout petit peu ! Et en plus de cela, il souhaitait manger la même chose qu’elle ce soir ! Sur le coup, la jeune fille voulue désapprouver cette idée. Elle voulait répondre que ce qu’elle mangeait n’était pas excellent et qu’il n’y avait rien à l’envier. Mais en même temps, elle ne put s’empêcher d’être extrêmement contente. Ce serait la première fois qu’une personne prendrait le même repas qu’elle et c’est cela qui la fit se taire. Sur l’instant, elle songea que Julian était son cousin préféré. Un grand sourire fleurissait sur son petit visage de porcelaine. Il ne le savait peut-être pas, mais le fait qu’il ait proposé de manger la même chose qu’elle ce soir était le plus beau des cadeaux qu’Anna aurait pu recevoir. Oh bien sûr, il ne fallait pas grand chose pour faire plaisir à la petite maudite du cancer mais son cousin avait su trouver ce qui aurait pu lui faire le plus plaisir. En y repensant, on pouvait constater qu’on n’avait pas besoin de dépenser une quantité exorbitante d’argent pour la rendre heureuse. On n’avait pas besoin de lui offrir quelque chose qui s’achetait mais ça, peu de personnes l’avaient comprises. Anna voulu alors faire un gros câlin à son cousin pour le remercier mais celui-ci reprit la parole pour lui parler du repas de vendredi.

« Oui, le pique-nique c’est mieux je trouve ! » répondit-elle joyeusement

A vrai dire, cela l’importait peu de savoir si elle allait manger dans un restaurant ou dehors pourvu qu’elle puisse déjeuner avec Julian. Comme elle était heureuse ! Si elle n’était pas aussi réservée, Anna se saurait certainement mit à sautiller dans tous les sens comme une puce et aurait prit dans ses bras n’importe quelle personne croisant sa route. Si cela pouvait être comme cela tous les jours ! Si toutes les personnes pouvaient être comme Julian, la vie serait tellement mieux ! Malheureusement, la réalité n’était pas comme cela et les gens comme son cousin ne se trouvaient pas à chaque coin de rue. Mais bref, pour l’instant, Anna avait l’impression de se retrouver dans son petit monde idéal. Elle allait pique-niquer avec son cousin adoré vendredi. D’ailleurs, elle songea qu’il ne faudrait pas qu’elle oublie de prévenir ses parents. Ceux-ci voulaient impérativement savoir où elle se trouvait à chaque moment. Mais surtout, la petite Ansel espérait que ses parents n’allaient pas refuser qu’elle aille déjeuner avec Julian. Ils l’aimaient bien mais ils le trouvaient trop tête en l’air et pensaient donc qu’il n’était pas préférable que leur fille passe trop de temps avec lui. Néanmoins, conscients qu’Anna était tout de même la cousine de Julian, ils la laissaient le voir. Ils n’étaient pas si cruels qu’ils pouvaient en avoir l’air… Ils prenaient juste trop soin de leur petite fille…

« Mais dans ce cas, je veux bien préparer le panier ! » proposa-t-elle

Julian était si gentil et se montrait si attentionné vers elle qu’il fallait bien qu’elle fasse quelque chose pour le remercier, même si elle se disait qu’un panier repas ne serait pas suffisant. Puis, Anna remarqua alors que son cousin lui tenait la main. Elle avait parfois la sensation qu’il la traitait comme sa petite sœur alors qu’ils n’étaient simplement que cousin/cousine. Elle se sentait un peu gênée de recevoir de sa part toute cette attention. Pourtant, étant fille unique, la maudite avait recherché chez ses cousins et ses cousines ce qu’elle n’avait eu, c’est-à-dire un frère ou une sœur. Et inutile de dire qu’elle les aimait tous de la même façon. Par contre, il y avait des jours où elle devait bien admettre qu’elle préférait être avec une personne plutôt qu’une autre comme par exemple aujourd’hui où elle préférait être en compagnie de Julian plutôt que quelqu’un d’autre. Mais cela ne voulait pas dire qu’en ce moment elle méprisait les autres, hein ? Il ne fallait pas s’imaginer des mauvaises choses non plus. C’est alors qu’Anna remarqua que son cousin ne la quittait pas des yeux. Tout de suite, cela la perturba et elle rougit. Elle se demandait pourquoi il la regardait aussi intensément. Y avait-il un quelconque problème ?

« Euh… j’ai quelque chose sur le visage ? »

[Le nom de famille d'Anna, c'est Ansel et pas Sôma! Non mais voyons, t'as déjà oublié! On est pourtant de la même famille! C'est inadmissible! ]

Un sourire fleurit sur les lèvres d’Anna lorsque celle-ci entendit Julian lui proposer son aide pour préparer le pique-nique. Elle acquiesça ensuite de la tête. A deux, ce serait sûrement plus amusant de préparer un panier repas que tout seul. La jeune fille était tellement contente de pouvoir enfin partager son repas avec quelqu’un. Pourtant, la maudite ouvrit la bouche comme une boîte aux lettres lorsqu’elle entendit son cousin parler de « surveiller garçons qui la suivraient au manoir ». Inutile de dire qu’elle ne comprenait rien. Ses yeux grands ouverts, on aurait dit qu’on venait de lui annoncer qu’elle allait aller à l’université et qu’elle allait avoir un contrôle sur un sujet encore jamais abordé dans ses cours. Ah ! c’était bien beau d’avoir des bonnes notes en classe mais il n’était pas faux de dire que ce n’était pas en se contentant de cela qu’on allait réussir dans la vie. Pourquoi est-ce que des garçons se mettraient à la suivre ? Cela n’avait aucun sens pour la jeune maudite du cancer. Est-ce que Julian était en train de lui faire une farce ? Ce qu’il venait de lui dire la dépassait complètement. D’ailleurs, il l’avait tellement perturbé avec ça qu’Anna avait bousculé un passant sans s’en apercevoir. Mais légère comme elle était, elle ne lui avait pas mal et l’homme n’avait même pas tenu à l’entendre s’excuser et avait déjà poursuivi tranquillement son chemin.

« Me suivre… me suivre au manoir ? » bégaya-t-elle

Ohlalah ! Tout de suite, Anna s’imaginait qu’on allait l’agresser dans les rues parce que bon, sans vouloir être imbu de soi-même, la jeune fille vivait dans une famille assez aisée. Ah bah heureusement que Julian avait bien fait de lui en parler parce qu’en sortant de chez elle, elle ne s’était pas imaginée une seconde qu’on pouvait lui faire du mal. Elle réalisa encore une fois que cela faisait bien longtemps qu’elle n’était pas sortie de chez elle. Elle songea que finalement, le pique-nique n’était pas une bonne idée. Il valait mieux rester à la maison. Et puis, on mangeait toujours mieux chez soi qu’ailleurs, hein ? Et puis, les parcs et les jolies pelouses, on pouvait en voir dans des livres. Cela suffisait amplement à satisfaire la curiosité. Bien sûr, ce n’était pas pareil d’observer des images et de vivre les choses pour de vrai mais la vie était faîte de contraintes et on ne pouvait malheureusement pas avoir tous ce que l’on désirait. Et puis, c’était plus raisonnable de rester à la maison. Julian était tellement tête en l’air. Il avait beau dire qu’il avait un beau physique, qu’il avait des muscles et tous ce qu’il voulait, il ne restait pas moins un jeune homme qui avait souvent la tête dans les nuages alors mieux valait prendre ses précautions ! Néanmoins, Anna n’était pas en train de dévaloriser intérieurement son cousin. Elle avait juste peur pour lui et même s’il était un « super héros » cela ne l’empêcherait pas de trouver une autre excuse pour rester au manoir.

« Alors vendredi on rentrera au manoir et on déjeunera au manoir alors ! »

Anna songea aussi qu’elle devrait demander à ses parents si elle pouvait finalement reprendre des cours pas correspondance. Oui, parce qu’avec la remarque que Julian venait de lui faire, non seulement la maudite avait peur pour lui mais aussi pour elle ! Parfois, elle donnait l’impression que sortir de chez elle lui faisait du bien mais inconsciemment, Anna aimait bien rester assise devant une cheminée à jouer aux petits chevaux avec sa famille. Ah c’était sûr, elle n’était décidemment pas faîte pour vivre dehors la petite Ansel ! Déjà avec ses maux de ventre, ses parents lui interdisaient de faire un pas en dehors des 6 petits kilomètres qui entouraient le manoir et en plus, la jeune fille ne faisait jamais rien pour les mettre en colère à ce sujet. Et puis, surtout, il ne fallait pas grand-chose pour la mettre dans tous ses états, surtout lorsqu’il s’agissait du monde extérieur. Pendant un laps de temps, on l’avait cru agoraphobe mais Anna était encore très loin de tomber dans les pommes lorsqu’elle était dehors. Elle craignait juste de se perdre et préférait qu’on l’accompagne. Pourtant, lorsqu’elle était seule, la jeune fille parvenait tout de même à se débrouiller un tant soi peu. Néanmoins, une fois rentrer au bercail, elle ne pouvait s’empêcher de dire qu’elle était une vrai catastrophe et qu’elle n’avait pas du tout le sens de l’orientation et qu’elle avait failli se retrouver en Sibérie… En effet, la petite Ansel avait parfois tendance à exagérer les choses…

« Bon rentrons vite avant de nous faire attaquer… » dit-elle en jetant un coup d’œil derrière elle afin de s’assurer que son cousin et elle n’étaient pas suivi par un quelconque être malveillant.

[ Désolééééééé!! C'est un sacrilège!! >.< Pardonne moiiiiii!! ]

La peur qui défigura le petit visage le prit de court et c'est un Julian bien surprit qui la dévisagea. Elle semblait paniqué et lorsqu'elle sortie de ses brumeuses pensées, il ne se sentit pas rassurée, à quoi pouvait-elle bien penser avec autant de force, autant d'inquiétude. Il n'avait rien dit de mal, non? Pourtant, il aurait du savoir qu'avec Anna, il fallait bien peser ses mots, la petite ne comprenant pas toujours les allusions des autres, les prenant au premier degré comme celle-ci, ce que Julian apprit bien rapidement. La réponse à ses soucis se fut sous forme de bégaiement, qui le laissa soucieux. Mais pourquoi s'en faisait-elle pour si peu? C'était si grave que ça qu'elle plaise aux garçons? Elle n'était pourtant pas attirer par les femmes, non? Bah peut-être mais de là a avoir peur des hommes, lui il en était un alors, elle aurait du le fuir aussi. Il n'y comprenait rien quoi.

'' Heu... oui... ''

Mais dans son innocence du moment, il ne se rendit pas compte de l'affolement que son regard suspect, le ton louche de sa voix laissait entrevoir à sa pauvre cousine. Loin de la rassurée, il lui faisait de plus en plus peur et il ne s'en rendait pas même compte. Puis, elle entra dans une histoire folle, plus de pic-nique, ils mangeraient au manoir. Il ne comprit pas le pourquoi de la chose mais elle semblait si sur d'elle, si craintive, il se dit qu'il y avait un problème avec le parc auquel il n'avait pas pensé. Mais lequel? Alors qu'elle se faisait son cinéma, imaginant les pires scénario, craignant des attaques qui n'arriveraient jamais, Julian lui, se demandait en quoi le parc était si mauvais. Il y avait des animaux, mais elle aimait les animaux, des jeux, tout le monde aimait les jeux... Hmm alors les arbres pou le pollen? Pourtant elle n'avait aucune allergie de ce genre, de quoi tout ça pouvait retourner alors. Il se creusait les méninges avec force, tellement de force qu'un puissant mal de tête le prit et qu'il se força à cesser ce travail fort dur pour un maudit comme lui.

'' Mais il est bien le parc... ''

Il avait parlé tout bas, encore légèrement coincé dans ses pensées, qu'il ruminait lentement tout en tournant son mal de tête en une migraine de plus en plus énorme. Puis, elle sembla plus craintive et il détourna son attention sur la mignonne petite femme qu'elle était. Mais qu'est-ce qu'elle faisait? Il la vit regarder avec précaution près d'eux, comme si des voleurs, des criminels trainaient dans les parages, chose fausse, il le savait bien pour se balader librement dans ce coin sans arrêt. Elle ajouta alors qu'ils devaient se dépêcher pour ne pas se faire attaquer. Il ouvrit alors tout grand les yeux, semblant plus niais que jamais. Ce faire attaquer mais par qui? Il avait rater un bout de leur conversation, il en était persuadé mais bon, lequel? De quoi avaient-ils parler pouvant avoir un certain rapport avec des criminels ou encore, des attaques? Les garçons qui la suivraient au manoir, mais oui! Mais elle s'imaginait de ses trucs dit donc, il se retint alors de rire, se disant que sa la blesserait et se contenta de poser ses mains à plat sur ses deux frêles épaules, qu'il jugea du même coup, trop maigre. Un petit sourire en coin, il parla doucement.

'' Anna... personne ne va te suivre au manoir, ni moi d'ailleurs. Je parlais par métaphore... ce que je voulais dire par là, c'est que bientôt tu deviendrais populaire auprès des garçons et que tu nous ramènerais des petits amis au Manoir. Personne ne va te suivre sans ton consentement ma toute belle... ''

Ses yeux marron disait vrai, il ne cherchait pas à la rassurer, seulement à la convaincre de la vérité de ses dire. Il avait oublier combien sa petite cousine était innocente et naïve, prenant pratiquement tout au premier degré mais qui lui en aurait voulue. Avec des parents comme les siens, il n'était pas étonnant de voir ses peurs se faire violente et presque incompréhensible. Dieu que Julian les détestait ces deux là! Lui offrant un petit sourire avenant, tentant tant bien que mal de la détendre, il soupira puis l'attira dans ses bras, un petit sourire aux lèvres. Ce qu'elle était adorable son Anna, ça oui! Appuyant sa tête sur la sienne, regardant le toit du manoir qu'il devinait d'ici, il parla avec douceur.

'' Tu n'a pas a t'inquiéter du dehors Anna, je veillerais sur toi. Je suis peut-être tête en l'air, mais je sais veiller sur ceux que j'aime. ''

[Lol, c'est pas grave, ça arrive à tout le monde ^-^ et désolée pour le petit retard]

« Ah… » répondit Anna simplement lorsque la tête de Julian s’appuya contre la sienne.

Les joues de la jeune Ansel s’empourprèrent. Elle se sentit tellement stupide de ne pas avoir compris l’allusion de son cousin. Pourquoi prenait-elle toujours tous ce qu’on lui disait au premier degré ? Elle savait pourtant très bien ce qu’était qu’une métaphore. Mais pourtant, il y avait bien des choses qui lui échappaient et notamment lorsqu’il s’agissait de garçons. Il fallait savoir que ce n’était pas le genre de sujet de discussion que l’on avait souvent lorsqu’on se retrouvait avec elle. Mais jeune fille ne considérait pas pour autant ce sujet comme tabou… Disons tout simplement qu’elle ne s’y était jamais vraiment interessée. Depuis qu’elle était sortie du ventre de sa mère, elle n’avait pas beaucoup côtoyée de jeunes personnes du même sexe qu’elle. En fait, la plupart du temps elle restait chez elle avec ses parents alors bien évidemment, lorsqu’on savait tous cela, on comprenait pourquoi Anna se montrait tellement naïve jusqu’au point où l’on pourrait penser qu’elle le faisait exprès. Si elle connaissait le sens du mot « petit ami », c’est uniquement parce que ses parents ne pouvaient pas l’empêcher de regarder la télévision et de lire des romans. Sinon, il aurait été sûr qu’il ne fallait pas compter sur ses parents pour lui expliquer ce que cela voulait dire que de tomber amoureux de quelqu’un. Il y avait des jours où la jeune Ansel était vraiment contente de n’être pas née au Moyen Age… Elle aurait certainement vécue seule dans une grande tour…

« Tu aurais pu me le dire plus tôt tout de même. » dit-elle ensuite sur un ton qui se voulait reprocheur

Mais bien entendu, Anna n’en voulait pas à Julian. C’était elle la fautive. Néanmoins, elle ne supportait pas le fait d’être aussi bête. Il était sûr qu’avec un tel cerveau, elle finirait vite dans une tombe. Mais quoi qu’il en soit, entre les bras de son cousin, la jeune fille se sentait plus en sécurité et ses paroles la rassurèrent. Qu’est-ce qu’elle pouvait s’imaginer parfois… elle qui s’efforçait de voir les choses du bon côté… elle songea que c’était un petit peu raté. Heureusement qu’il y avait des personnes pour veiller sur elle. Pourtant, cela ne l’empêchait toujours pas de se poser pleins de questions. Par exemple, elle ne comprenait pas comment elle pouvait faire pour être populaire auprès des garçons. Julian la connaissait pourtant depuis qu’elle n’était qu’un bébé. Pourquoi disait-il donc qu’elle pouvait devenir populaire ? Il savait pourtant que dehors, elle était du genre à se faire toute petite pour que personne la remarque (quoi que ses tentatives pour rester invisible échouaient souvent…). Anna ne pouvait pas concevoir que la beauté pouvait rendre quelqu’un populaire. Elle songeait que chacun avait ses goûts et qu’on ne pouvait pas tous être d’accord. Et puis, tout le monde savait que le physique n’était rien comparé à la personnalité de la personne, n’est-ce pas ? Tout d’un coup, Anna commençait à tous remettre en question. Est-ce que la plupart des gens voyaient les choses comme elle ? Sûrement pas, puisqu’elle se trouvait bien trop différente d’eux…

« Dit… Pourquoi dis-tu que je ramènerai des petits amis au manoir ? On ne peut pas tomber amoureux de plusieurs personnes en même temps… n’est-ce pas ? »

Oulala ! Tous cela commençait à être bien trop compliqué pour elle. Elle pensa alors avoir comprit pourquoi ses parents ne lui parlaient jamais de cela. Ils avaient vite devîner que ce serait un sujet bien trop complexe pour leur fille. Mais pourtant, à côté de son cousin, elle se sentait vraiment ignorante. Rahhh ! Décidemment, Anna n’était vraiment pas une personne « normale ». Toutes les jeunes personnes de son âge étaient attirées par le sexe opposé, elle avait entendu cela dans un documentaire. Mais portant, Anna, elle, avait l’impression d’être l’exception. Elle se souvenait que lorsqu’elle avait entendu cela, elle avait écarquillé les yeux. Elle avait longuement réfléchit sur le sujet et elle en était arrivée à conclure qu’elle ne ressentait rien pour le sexe opposé ou du moins, ce qu’elle ressentait pour eux n’était pas comme l’avait expliqué le documentaire. Elle aimait autant ses cousins que ses cousines. Elle ne parlait jamais aux inconnus de sexe féminin et cela était de même pour la gente masculine. Non… elle avait beau se regarder, elle se comportait exactement de la même manière avec tout le monde. Elle en était donc venue à se demander si elle avait un quelconque problème mental. Mais pourtant, elle se disait que son cerveau fonctionnait très bien et que le seul soucis, c’était qu’elle ne savait pas beaucoup de choses. Elle avait tenté d’agrandir ses connaissances avec des multitudes d’encyclopédies mais il fallait bien se rendre à l’évidence, on ne pouvait pas tous retenir et surtout, il y avait des choses qui ne s’apprenaient pas en bouquinnant simplement…

« Je comprends rien à ce que tu me racontes… »

[ Oh ne t'en fais pas pour si peu ^^ ]

La naïveté d'Anna était sidérante mais à la fois craquante. Un sourire en coin, Julian ne pouvait tout simplement pas s'empêcher de la trouver adorable. Elle était si brillante mais à la fois si ignorante des sujets les plus simple. Voilà ce qu'une cage dorée faisait aux jeunes filles, elles les rendaient plus méfiante, plus douce mais aussi légèrement plus ignorante sur le plan personnel. Lui qui avait apprit à aimer les filles depuis l'âge de cinq ans a peine, ne pouvait pas réellement la comprendre, il le savait bien mais pourtant, il se disait qu'une jeune fille aussi pure, aussi douce et candide qu'Anna, avait toutes les chances d'attirer les garçons. Ceux qui serait plus intelligent, qui aurait réellement envie de la connaitre, se ferait alors plus visible et il se dit que finalement, il ne serait pas si difficile de surveiller les prédateurs. Quoi que la douceur et la naïveté de la jeune femme pouvait la mettre dans de sérieux problème, il s'en doutait bien et elle devenait alors une proie facile. Ah lala, il la surveillerait, il le sentait!

Vint ensuite le reproche, le laissant sourire de plus belle. Il la libéra alors doucement, lui offrant un regard de chien battu, tentant tant bien que mal de se faire pardonner. Il savait bien qu'elle ne lui en voulait pas mais elle ne penserait plus à tout ça si elle riait doucement en lui pardonnant. Puis elle se remit à penser, ce qui calma un peu Julian. Il n'avait pas voulue la blesser, il oubliait trop souvent qu'elle n'était pas aussi vieille que lui, que certaine chose n'existait pas encore dans sa mignonne petite tête. La regardant alors qu'une gamme d'émotion traversait son jolie visage de poupée, il se surprit à envier d'une certaine façon le garçon qui aurait la chance d'éveiller un sentiment amoureux chez elle. Sa petite princesse de glace serait un jour amoureuse et cette simple idée lui tordait presque le coeur, heureusement pour lui, Alex n'avait pas encore commencer à tomber amoureux non plus. Manquait plus que les deux ne commencent en même temps!

'' Pardonne moi, je m'exprime mal par moment. ''

Puis, toujours aussi songeuse, elle avait parler d'amour à plusieurs. Était-il possible d'aimer plusieurs personne à la fois, il le croyait sincèrement, mais qui était Julian Ansel pour raconter de pareille chose? N'était-il pas le petit Ansel à avoir couché avec cette veuve? Bah si, alors sa mauvaise réputation ne faisait pas de lui une source sur. Un seul amour réel ne pouvait exister dans un coeur mais le désir, le désir naissait pour tellement de gens, tellement de fois dans une vie. Il la regardait et se demandait ce qu'elle pensait réellement de toutes ses émotions, il se doutait qu'elle n'y avait pas encore pensé et cette idée lui plut. Trouverait-il un jour quelqu'un d'aussi gentil, d'aussi plaisant qu'Anna Ansel? Il le souhaitait de tout coeur, avoir quelqu'un à protéger était quelque chose de précieux, de très particulier et cette opportunité tardait pour le grand Julian. Se raclant la gorge, il se dit qu'il se devait de parler un peu de ce genre de chose avec sa petite Anna, quoi que le sujet saurait la mettre mal à l'aise, il s'en doutait.

'' En fait, c'est malhonnête d'aimer plusieurs personnes à la fois, malhonnête envers sois même je dirais. Mais le désir peut être partager pour plus d'une personne... Et puis bon, je ne crois pas que tu ramènes plusieurs garçons mais je suis certain qu'il y en aura plusieurs qui voudront connaitre ton chez toi. Je m'exprime mal petite princesse... tu le sais mais ce que j'aimerais dire, c'est que je sais qu'il y a plus d'un garçon qui vont savoir reconnaitre combien tu es spéciale, tout comme j'en suis capable. ''

Il lui offrit un petit sourire des plus honnêtes mais voilà, elle ne semblait pas réellement encline à parler de ce genre de chose et il la comprenait. Ce devait être gênant de parler de ce genre de chose avec son cousin, d'apeine quelques années plus âgés. Lui, n'en avait-il pas parler avec sa mère, bien sûr que oui et il avait apprit avec le temps ce que les femmes aimaient vraiment. Mais malgré cette expérience qu'il s'ajoutait au fil des jours, il ne comprenait toujours pas les femmes et Anna ne faisait pas exception. Il savait toutefois que la jeune fille n'avait pas encore remarqué sa réelle valeur, sa réelle beauté et c'était probablement ce qui faisait son charme. Balayant le sujet de la main alors qu'il voyait la porte de leur demeure depuis le chemin, il sourit de plus belle mais avec une allure plus espiègle.

'' Si tu veux, je pourrais être ton petit-ami! Quelle chance, plus âgé et super gentil, je suis sur que toutes tes copines seraient jalouse, haha! ''

Reprenant son rôle de simple d'esprit, le profond, le touchant et le protecteur semblait disparaitre au fur et à mesure que leur complicité se savait menacé par la présence des autres ou du manoir. Un sourire niais aux lèvres, il se mit à bavasser tout seul comme un idiot, se demandant ce que les filles diraient à leur sujet. Inventerait-elle des histoires ou pire, oserait-elle dire qu'il avait déjà sortie avec certaine d'entres-elles. Les yeux tout brillant et tout heureux, il se sentit presque flotté. On parlerait peut-être de lui et il deviendrait le casa nova de la classe de sa chère Anna chérie! Oh ouiiiiiii!!

*Mais pourquoi ils voudraient connaître mon chez moi? Je sais que le manoir est beau mais ce n'est pas un musée! Ohlala! Tous ça est bien trop compliqué pour moi!* songea-t-elle

Anna voulu alors demander plus d'informations à Julian. Pourtant, sans vraiment savoir pourquoi, ce sujet commençait à la gênée un peu mais c'était probablement parce qu'elle n'y connaissait rien. Et déjà, son cousin adoré avait reprit son allure espiègle, lui disant qu'il pouvait devenir son petit ami. Oh non! non! et non! Elle n'aimait pas quand il lui faisait ce genre de farce. Ce n'était vraiment pas drôle et il savait bien qu'elle ne comprenait jamais rien. Et puis, elle croyait que c'était mal de sortir avec un membre de la famille. Que diraient les autres? Et surtout, Anna ne se sentait pas du tout amoureuse de Julian ou alors, c'était qu'elle ne s'en rendait pas compte et qu'il fallait lui expliquer ce que voulait dire l'expression « tomber amoureux de quelqu'un ». Il se mit alors à bavarder tout seul. La jeune fille songea alors qu'il se moquait vraiment d'elle. Et puis, elle n'avait pas l'intention de rendre ses copines jalouses d'elle. Elle tenait beaucoup trop à se faire toute petite pour qu'on la laisse tranquille. Non, vraiment, sortir avec Julian, ce n'était pas une bonne idée et en plus ses parents n'apprécieraient pas du tout! Déjà, Anna était presque sûre qu'ils lui feraient tout une scène au téléphone parce qu'il l'aurait raccompagné au manoir. Ce ne serait pas très raisonnable de devenir la petite amie de Julian et pour la énième fois, elle ne l'aimait pas!

« Tu m'embêtes, hein? »

Tout d'un coup, Anna se disait que son cousin était peut-être sérieux. Il avait beau paraître espiègle, la jeune fille pensait peut-être qu'au fond, il ne plaisantait pas et cela lui fit un peu peur. Elle aperçut alors leur manoir. Tiens, elle avait été tellement absorbé par toutes ses pensées qu'elle n'avait pas remarqué qu'ils étaient bientôt arrivés à la maison. La jeune maudite se sentit alors soulagée. Elle commençait à être vraiment mal à l'aise à côté de Julian. Mais soudainement, elle se surprit de se demander si quelles étaient ses sentiments envers le jeune homme. Sur le coup, la réponse semblait très nette. Elle le considérait comme son cousin, un point c'est tous. Cependant, plus le temps s'écoulait, plus elle se remettait en question. Est-ce qu'elle était amoureuse de son cousin? Ralala! C'était tellement stupide comme question mais la jeune Ansel ne parvenait même pas à trouver la réponse. Pourtant, cela ne devait pas être très compliqué de savoir si oui ou non on aimait une personne. Soupirant, elle songea alors que la question ne se posait sans doute pas. Elle se dit que son cousin voulait la taquiner en lui disant qu'il pouvait devenir son petit ami. Elle se rattacha alors à cette idée. Julian voulait juste l'embêter, rien de plus. C'était incensé de sortir avec un membre de sa famille. Cela ne se faisait pas. Il n'y avait que dans les romans que cela pouvait se produire. La réalité et les livres étaient des choses bien différentes.

« Et je t'aime beaucoup en tant cousin... » dit-elle mais plus pour elle-même que pour Julian

Oh! et puis n'y pensons plus! La journée était bien trop belle pour songer à ce genre de chose. Pourquoi se tracasser la tête pour cela alors qu'il y avait des choses bien plus intéressantes? Bientôt, elle rentrerait au manoir et elle pourrait raconter à ses parents comment c'était déroulés ses cours. Elle leur dirait ce qu'elle avait sorti comme bêtise en cours et ils riraient tous de bon cœur. La jeune Ansel décida alors de laisser son cousin parler tout seul de tout et n'importe quoi. Après tous, il avait bien le droit de s'exprimer, même si c'était pour raconter des sottises! Bien sûr, elle aurait largement préféré qu'il aborde un autre sujet mais ce n'était pas trop grave. Elle ne lui en voulait pas. Après tous, Julian était un peu comme le grand frère qu'elle n'avait jamais eu et comme tous grand frère qui se respectait, il embêtait sa petite sœur. Oui, voilà! Anna n'avait pas à s'inquiéter pour si peu. C'était tout à fait normal que Julian la taquine en lui disant qu'il pouvait devenir son petit ami. En y repensant, Anna aussi l'embêtait de temps à autre. Pas de la même façon que son cousin bien sûr mais elle le cherchait tout de même un peu. Oh bien sûr, cela n'avait jamais rien de bien méchant et elle n'était pas sans arrêt en train de le titiller. Ce n'était pas son genre. Après tous, tout le monde savait que la jeune Ansel était incapable de faire du mal à qui que ce soit.