On recule pour mieux sauter ! [ PV Yui ]

**Yutada Idao** Dim 18 Jan 2009, 5:30 pm

Regardant autour de lui, le garçon aux cheveux gris regardait les autres élèves, c'était le jour de retour des vacances, il était environ dix heures, et depuis la journée où Yutada avait embrassé Yui, il ne l'avait vu qu'en cours, la regardant. Le reste du temps, aucun des deux ne semblaient libres, ainsi, les derniers jours avant les vacances, Yutada n'avait pu qu'échanger des regards avec la belle Sôma, et autant dire que ces vacances de noël et fin d'année avait gavé le jeune homme aux yeux vairons, que voulez-vous, il n'aimait pas spécialement les membres de sa famille, seul sa soeur, l'un de ses cousins et sa nièce avait de l'intérêt à ses yeux. Il était donc presser de revoir ses amis, surtout son "petit bout d'Ansel", Priam, et Yui Sôma. Pour le moment, il ne la voyait pas dans la marrée humaine se trouvant autour de lui, ce qui lui valait de faire la moue, tandis qu'un groupe de filles semblait le dévisager, et à cela, Yutada se dit que c'était un peu chiant de faire partie des "beaux garçons secondaires", traduction: les mecs plutôt mignons mais ne faisant pas partie des familles Sôma ou Ansel.

Soupirant avec le même air blasé qu'il arborait en cours de chimie, le collégien songea alors que c'était sa dernière année en tant que collégien, et que d'ici quelques mois, il serait au lycée, et en pensant à cela, il se demandait combien de personnes il allait perdre de vue, après tout, la vie est faite de séparations et de rencontres. Yutada se dit suite à cela que ce serait mieux si le temps n'avançait pas, mais il sorti de ses pensées lorsque la petite musique propre à ce collège vint à ses oreilles. La marrée humaine pénétra alors dans le bâtiment, c'était reparti pour les cours, et surtout, pour des plans foireux visant à faire la révolution made in Yuu. Montant les escaliers le menant à la classe de math, le jeune homme remarqua par le mur en verre qu'une voiture déposait la jolie Yui devant l'immeuble, était-elle en retard, ou bien voulait-elle ne pas se joindre à la foule qui était encore là il y a quelques minutes ? Yutada n'en savait rien, mais sa mine blasé arbora enfin son visage taquin et à la fois joyeux.

Quelques minutes plus tard, le professeur disait quelque chose sur le cours, et Yutada se contentait d'écouter d'une oreille, écrivant ce que disait l'énergumène, tout en se retournant de temps à autre pour regarder Yui, et lorsque celle-ci semblait sentir un regard contre elle et qu'elle vérifiait... Yutada lui offrait un sourire sournois et un regard fier, et oui, le Yutada n'était pas du genre à regarder et se retourner lorsqu'il était repéré, que nini, il était bien trop provocateur pour nier qu'il matait ! Jouant à ce petit jeu tout au long du cours en espérant que cela déranger la belle Yui, Yutada finit par se lever lorsque la musique retentit. Deux heures de cours de math, c'était maintenant la pose déjeuner avant de repartir pour des heures de cours. Le franco-japonais se contenta de sortir un imposant sandwich de sa serviette tout en sortant de la salle, les conversations des filles de la classe ne l'intéressant pas des masses, ce qu'il ne savait pas, c'était que ce que raconter les demoiselles allait faire agir la jolie Yui d'une étrange manière dans les prochaines heures.

Mâchant donc avec "amour" le sandwich bienfaiteur sauveur d'estomac en manque de petit dej', Yutada semblait euphorique, pas étonnant, c'était un gourmand après tout, on pouvait même se demander où pouvait bien aller tout ce qu'il avalait, le fait qu'il soit une pile nucléaire humaine souvent en mouvement devait pouvoir expliquer le fait qu'il ne prenne pas un gramme. Bref, une fois son ô tant aimé sandwich engloutie, Yutada fonça vers la sortie du collège, l'air fébrile, comme une groupie attendant son chanteur vénéré à la sortie d'un studio d'enregistrement. Son visage rayonna alors, et il accouru vers un livreur, livreur lui remettant une grande pizza et "la prééécieuuuzeuuuuuh" boîte remplit de glace ! Remettant l'argent due au livreur, Yutada s'en alla avec ses biens sur l'un des bancs, et comme l'ogre qu'il était, engloutit avec une mine disant " MAAANGER !!!! " l'innocente pizza, avant de s'attaquer avec une grande cuillère la boîte, ou plutôt le gros pot, de glace.

Oui oui, le Yutada mangeait de la glace en hiver, et alors, ça te dérange, tu veux te battre ? Bref, dévorant donc le pot tout entier, un soupir de plaisir s'échappa de la bouche du glouton répondant au nom de Yutada. Ventre à peu près remplit, le jeune homme rentra dans le bâtiment et grimpa les marches histoire de pouvoir être avant l'heure dans la prochaine salle de classe, l'idée de faire une "surprise" à son professeur trottant dans le crâne du jeune homme, mais contrairement à ce qu'il pensait, il y avait déjà quelqu'un sur les lieux. Approchant avec un air innocent, Yutada passa à côté de la fille se trouvant de dos et se retourna furtivement, puis se stoppa avant de se retourner pour de bon. La fille, c'était elle, Yui Sôma !

" Haaaaha !!! Je savais que je connaissais ce joli petit cul !!! .... Euuuh °- ° "
Court instant de silence bien pesant. " Comment vas-tu ma jolie petite princesse ? Ton chevalier blanc t'as manqué ? \O/ "

Bien rattraper Yuu ! Quoi que... Bref, voyons la réaction de la pauvre proie du vilain Yuu dorénavant...

**Yui Sôma** Mar 27 Jan 2009, 7:49 pm

Lorsqu’elle c’était levé ce matin là, Yui n’avait aucune envie d’aller en cours et fixant le plafond de sa chambre, ses yeux cherchant une bonne raison pour manquer ce retour en classe, elle fini par accepter la situation. Roulant sur le côté, enfouissant son visage dans son bras, glissé sous son oreiller, elle soupira. Depuis que Yuuhei avait été attaqué, tout avait semblé se détériorer autour d’elle, enfin elle en avait l’impression. Elle qui avait compté sur l’incident ‘Yutada’ pour lui changer les idées, lui faire oublier son malheur du moment, avait bien été déçue. Non seulement n’avait-elle pas eu une minute à elle mais c’était visiblement la même chose pour le dit jeune homme, sinon elle se doutait un peu qu’elle en aurait entendue parler. Il fallait être honnête, Yutada n’avait rien du jeune homme discret hein, aussi elle avait été surprise de ne pas le voir l’approcher depuis le jour ou elle avait accepté de l’embrasser et qu’il lui avait rendu son baiser. Son cahier lui avait été rendu, dans son casier en fait et quelques regards avaient été échangé entres eux mais rien de bien intéressant en dehors de ça. Fermant les yeux un instant, se trouvant stupide, ayant encore du mal à cerner ce qu’elle ressentait face au jeune homme, elle se leva du lit et se dirigea aussitôt sous la douche. Elle devait faire le vide, elle deviendrait folle sinon et elle n’en avait aucune envie, tout sauf devenir comme son père.

N’ayant pas pour habitude de traîner les pieds le matin, elle arrivait toujours à temps en cours normalement, se mêlait à la masse d’étudiant et se contentait d’ignorer toutes les remarques possible lancé par les autres. En fait, pour avancer de son côté tranquillement et ignorer tout ce qui n’avait aucune importance à ses yeux, la jeune femme était plutôt douée et finalement, on avait commencé à la laisser en paix. Était-ce à cause de Yuu? Elle n’en savait rien mais elle n’en espérait pas trop non plus. Mangeant son petit déjeuner sans grand appétit, elle réalisa que pour la première fois depuis qu’elle avait débuté les cours au collège, elle serait en retard. Lissant son uniforme, elle accepta finalement la proposition de l’un des domestiques, qui alla chercher son chauffeur personnel. L’envie d’aller en classe n’était toujours pas présente mais refuser d’y aller aurait entraîné encore plus de problème. Oui, elle avait voulue rejoindre les rangs des élèves normaux, elle l’avait décidé alors, il n’y avait aucune chance pour qu’elle revienne sur sa demande. Hors, si elle manquait une journée, même une seule, elle savait très bien que les anciens lui tomberaient dessus et ça, il n’en était pas question.

Laissé devant le collège, elle jeta un regard morne sur tout ce qui l’entourait. La neige ne l’épatait pas, les arbres qui se dressaient sous son mince manteau, non plus. L’hiver, elle avait l’impression que tout mourrait, que la vie se mettait en suspens et franchement, si elle se sentait d’une humeur similaire en ce moment, elle n’aimait pas cette saison. Ramenant ses mains devant son visage, elle souffla pour réchauffer ses mains et s’empressa de gagner la porte principale. Si elle faisait vite, elle arriverait juste à temps. Dès qu’elle fut à l’intérieur, son manteau retiré et ses chaussons enfilé, elle s’empressa de rejoindre sa classe et fort heureusement pour elle, qui n’avait aucune envie de se faire remarqué en ce premier jour de cours depuis les grandes vacances d’hiver, elle arriva juste avant la cloche finale. Soulagée, elle se glissa à son bureau sans plus attendre et tenta de lancer toute son attention sur le cours que le pauvre enseignant tentait de leur offrir. Malheureusement pour lui, ses élèves n’avaient aucune envie d’apprendre et la plupart semblaient encore croire qu’ils étaient en vacance. Plissant de temps à autre les yeux, dans une expression qui semblait vouloir insinuer qu’elle tentait, tant bien que mal d’ailleurs, de se concentré, Yui avait bien du mal. D’ailleurs, ce n’était pas tellement à cause des conversations qui avaient lieu ici et là mais bien parce qu’un certain garçon ne semblait de la regarder.

Pourquoi est-ce que Yutada ne cessait pas de se retourner et de la regarder? Ça, elle aurait aimé qu’on le lui dise, surtout que depuis leur baiser, plus d’un mois et demi c’était écoulé et qu’il ne l’avait pas approché de nouveau. C’était idiot, elle le savait bien, mais elle n’avait pas cessé de penser à lui, probablement parce qu’il lui avait offert un peu d’attention, presque de l’affection. Mais ça ne changeait rien au final, elle avait du être confondue avec une autre ou il avait trouvé quelqu’un qui lui allait davantage. À cette idée, elle se sentait légèrement déprimée et franchement, ça ne lui plaisait pas du tout. Depuis quand la grande Yui Sôma déprimait-elle à cause d’un garçon. C’était inacceptable, elle le savait fort bien, les anciens l’auraient retiré vite fait, bien fait, de cette école s’ils avaient su mais elle n’était pas prête de donner son secret. Peut-être même ne le ferait-elle jamais, pas même auprès du dit intéressé, qui ne cessait pas de la regarder d’ailleurs. Posant ses yeux noisette sur lui de temps à autre, espérant qu’il cesserait, elle ne fut qu’a moitié étonné de découvrir son petit sourire sournois alors qu’elle lui laissait savoir qu’elle voyait bien son petit jeu. Ah, saleté de Yutada, bien trop confiant, malin et charmant pour son propre bien. Détournant les yeux, ses joues prenant de temps à autre une teinte rosée, visiblement plus touché qu’elle ne voulait le laisser entendre, par ce genre d’attention.

Aussi bien le dire, les cours avaient été difficiles à suivre aujourd’hui et fort heureusement pour la jeune chef Sôma, les professeurs y étaient allés sans trop d’effort. Les autres élèves n’écoutaient pas davantage qu’elle, pas pour les même raisons mais au moins, ça lui offrirait la possibilité de reprendre ce qu’elle avait perdu sans mal, elle aurait une bonne excuse, elle pourrait suivre le mouvement. Parce que sincèrement pour elle, les vacances n’avaient pas été synonyme de plaisir mais plutôt de solitude, de questionnement et d’isolement le plus total. Quelques maudits étaient venue la voir mais sincèrement, elle n’avait pas le cœur à tenter quoi que ce sois, les évènements avec le coq l’ayant déprimé comme il se devait. D’ailleurs, c’était la principale raison de pourquoi elle avait évité Yutada pendant les premières semaines qui avait suivit leur dernière rencontre en solo, la culpabilité se faisant bien trop présente dans son jeune esprit pour qu’elle ait envie de se rapprocher plus intimement avec le jeune homme. Mais depuis, beaucoup de temps avait passé et elle ne sentait plus cette culpabilité lui tordre l’intérieur, elle avait passé par-dessus. Après tout, bien qu’elle ait laissé son cousin l’approché, elle n’avait rien demandé, elle n’avait rien promis. N’avait-il pas prit ce qu’il voulait, espérer trop de sa part? Ça n’avait rien de réconfortant de le croire et elle avait tout simplement abandonné l’idée même d’y songer. À quoi bon, dès qu’elle avait parlé de Yutada, elle avait été rejeté, accusé et il ne restait plus rien. Non, absolument rien sauf ce vide.

Décidant de manger dans la classe, recherchant le calme et la solitude, elle ne suivit le groupe d’élève de sa classe qu’afin d’aller chercher son repas et revint finalement dans le local. Mais avant de ne rejoindre la dite classe, elle ne pu faire autrement que d’entendre les conversations tenus par les autres élèves, surtout les filles. En temps normal, Yui n’était du genre à prêter une oreille aux conversations des autres, encore moins au collège, parce qu’au final, la plupart de ceux qui l’entouraient étaient des idiots sans avenir. De simple humain sans grand but dans la vie que de s’offrir le nouveau gloss à la mode, s’inquiétant de savoir si tel garçon l’aimait vraiment ou encore, complètement accrocs du baseball, à parler de leur dernier coup tiré avec une fille. Elle était loin de ce genre de conversation, elle valait mieux que ça et au bout du compte, elle n’était rien de plus qu’une étrangère en ses lieux. Mais pour une fois, la source d’une conversation, gagna son intérêt, bien qu’elle en eut honte, elle ne pu s’empêcher de traîner un peu plus longtemps devant son casier alors qu’un groupe de fille d’une classe voisine, parlait de Yutada. S’intéressant bien trop à celui-ci pour son propre bien, elle ne pouvait tout simplement pas se décider à partir et rejeter ce que ses quelques filles racontaient. La conversation n’avait pourtant rien de sérieux, on l’avait vue durant les vacances, certaines espéraient avoir une ouverture avec lui et puis, celle-ci avait traîné avec lui un peu plus longtemps, celle-là avait eu droit à une longue conversation en solo et finalement, elles semblaient presque prête à se battre pour déterminé une gagnante.

Les yeux rivés au sol alors qu’elle se décidait enfin à fermer son casier, afin de rejoindre sa classe et manger, elle ignora ce petit pincement au cœur. À quoi bon, elle n’avait rien à espérer, cette fois c’est elle qui c’était fait des idées et elle comprenait un peu Yuuhei. Retrouvant sa solitude, dans laquelle elle s’enfermait depuis si longtemps, elle se sentit enfin capable de respirer. C’était un peu comme si elle avait été plongé dans l’eau tout le temps que la conversation entres les filles avaient duré et qu’enfin seule, elle sortait la tête de l’eau, avalant de l’air avec besoin, acharnement. Mangeant alors, sans grand appétit toutefois, elle laissa ses yeux parcourir l’extérieur, presque triste pour l’hiver d’être aussi morne, aussi détestable. Elle lui ressemblait quelque part et bien rapidement, l’air froid qui se glissait sur la surface de verre, vint à la gagner. Passant ses mains sur ses bras, tentant de se réchauffer maintenant que la moitié de son déjeuner avait disparue, le peu de nourriture lui suffisant amplement, elle voulut se lever et aller chercher sa veste. Hors, avant même qu’elle ne puisse se redresser, la porte glissa et elle se figea. Tétanisée, ne sachant pas si elle devait bouger ou non, se sachant seule en dehors du nouvel arrivant, elle retint son souffle un instant. Elle laisserait la dite personne avancé, faire ce qu’il voulait et puis elle sortirait tout simplement, espérant ne pas recevoir d’insulte ou de méchanceté. Mais il se ne passa rien, la convainquant finalement qu’il ne s’agissait pas d’un ancien bourreau. Reprenant son souffle, elle se sentit prête à se redresser, à laisser sa place, sa solitude à un autre pour partir à la recherche de la sienne. Cependant, elle n’avait pas songé à la possibilité que cette dite personne sois Yutada, ça ce n’était vraiment pas prévue et lorsqu’elle l’aperçut, elle ne put tout simplement pas s’empêcher de prendre ce petit air étonnée.

Fidèle à lui-même, le jeune homme lui lança une bêtise pas possible au visage et Yui ne pu tout simplement pas s’empêcher de rougir sous les mots utilisé. On n’avait pas pour habitude de lui parler ainsi, jamais en fait. Elle était une grande dame pour sa famille, la plus respectable de toute et on lui devait un respect sans pareil. Légèrement choqué, mais pas par la formule utilisé, bien qu’elle ne puisse pas l’apprécier non plus, bien évidemment, elle détourna rapidement les yeux, comme effrayée. Elle devait quitter la pièce, elle ne savait pas quoi lui dire et encore moins, quoi faire. Le silence qui tomba sur eux se voulait à la fois gênant et pourtant inévitable. Que pouvaient-ils bien se dire après autant de temps écouler hein. Yui ne savait pas et franchement pas doué en social, elle ne saurait probablement jamais. Attendant encore un petit moment, ses yeux revenant de temps à autre sur le jeune homme, elle finit par se redresser au bout d’un moment, se disant que c’était peut-être tout ce qu’ils échangeraient comme conversation. Enfin debout, elle passa une main dans ses cheveux, repoussant une mèche lui tombant devant les yeux, derrière son oreille. Ce fut ce moment que Yuu choisit pour reprendre la conversation, faisant dévier le sujet, se montrant plus galant.

Belle petite princesse? Redressant la tête, elle le dévisagea un instant, ne sachant pas quoi dire ou comment réagir devant ce titre. Appelait-il toutes les filles ainsi? Hm, probablement, elle avait entendue les filles s’échauffer pour lui, ce devait être sa technique. Se sentant presque idiote d’être heureuse d’entendre ce surnom, elle fronça doucement les sourcils, se maudissant intérieurement. Gardant une main derrière son oreille, comme figée dans le mouvement qu’elle avait entreprit il y avait quelques secondes, ce fut un regard froid et à la fois agacé, qu’elle leva sur lui. Un chevalier blanc hein? Il n’y avait aucune chance qu’elle lui avoue qu’elle l’avait cherché des yeux ce matin, encore moins qu’il lui avait manqué et jamais, oh grand jamais, qu’elle lui en avait presque voulue de ne pas tenter de la voir durant les vacances. Hors, ce regret là n’avait plus lieu d’exister, elle savait maintenant ce qu’il avait fait de ses vacances, il avait fréquenté des filles, sortie et puis voilà. C’était naturel, il n’appartenait pas au même univers. Se faisant une raison, enfin en apparence du moins, la jeune fille redressa légèrement le visage pour parler d’une voix qui se voulait confiante mais qui n’en avait pas l’intonation.

" Je m’appelle Yui, je ne suis pas une princesse. Je croyais te l’avoir déjà dit. Et je ne vois pas en quoi tu es un chevalier, encore moins pourquoi j’aurais du être triste de ne pas te voir. En quoi est-ce que tu aurais pu me manquer hein. "

Voilà c’était dit et rabaissant sa main, s’assurant que ses cheveux étaient toujours retenue par son élastique à l’arrière de sa tête, effleurant seulement ceux-ci, elle se détourna. Dire la vérité ne l’avancerait à rien, il n’avait rien tenté pour la voir n’est-ce pas? Elle non plus mais ça, elle était encore bien trop détachée de ses sentiments et de la bonne conduite, pour le comprendre. Rejeter la faute sur les autres était une habitude qui se perdait bien difficilement, elle était encore loin d’y arriver. Pressant le pas pour rejoindre la porte, elle se convaincue que la fuite était plus sûr. Oui, elle avait moins à y perdre et puis, Yuu avait bien suffisamment d’admiratrice pour ne pas s’en offusquer. Sauf que croire que le dit jeune homme la laisserait partir comme ça, c’était encore plus idiot que les idées qu’elles se faisaient, que ce sentiment d’abandon qu’elle vivait. Aussi, elle se retourna rapidement, croisant son regard pour baisser les yeux, fronçant de nouveau les yeux. Cette fois, elle parla plus doucement, laissant un peu de sa douleur s’immiscer dans sa voix.

" Je vais chercher ma veste… il fait froid dans la classe. "

Fermant les yeux un instant, semblant chercher des forces, se sentant terriblement vulnérable en ce moment, elle soupira et détourna le visage complètement, lui cachant sa déception. Elle avait été assez folle pour croire qu’elle avait une quelconque importance à ses yeux, il n’y avait pas de raison de lui en vouloir au fond. Fixant le plancher, reprenant un minimum de contenance, elle souffla encore plus bas.

" Tu devrais aller rejoindre les filles de la classe voisine, elles comparaient le temps que tu leur avaient accordé durant les vacances et n’arrivaient pas à s’entendre, il y a quelques minutes de ça. Avant qu’elles n’en viennent aux poings, tu devrais aller faire ton choix… "

**Yutada Idao** Dim 01 Mar 2009, 1:41 pm

Sa bêtise lâchée, Yutada était quelque part fier de faire rougir la belle Yui, qui était un peu l'une des beautés froide du collège.C'était certes idiot de dire des choses comme cela, mais lorsque l'on a droit à ce genre de réactions, ça peut en devenir plaisant. Yui semblait gênée part la présence du jeune homme, et ce dernier ne savait pas vraiment pour quels raisons elle semblait si distante, il avait eut l'espoir que la princesse soit heureuse de discuter avec lui, mais ça ne semblait pas être le cas, à croire qu'il avait fait une bêtise entre temps. Etait-elle vexée qu'il ne lui ait pas parlé plus tôt ? Ce n'était pas de sa faute après tout, et puis, à chaque fois, c'était lui qui faisait le premier pas, d'ailleurs, c'était encore une fois le cas. Apparemment, la belle collégienne ne semblait pas partante pour reprendre la conversation, c'est donc ce moment que choisit Yutada pour sortir sa seconde ânerie, espérant ainsi faire réagir Yui.

Le plan du jeune homme fonctionna, en effet, la belle petite princesse redressa son joli minois pour déposer ses yeux sur la pile nucléaire répondant au nom de Yutada. Le lycéen à la crinière grise lui offrit un sourire content mais la princesse elle, fronça ses fins sourcils, face à cette réaction, Yutada pencha son crâne sur le côté, un air interrogateur venant se greffer sur son visage. Il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas, de plus, il eut droit ensuite à un regard froid et agacé, plus de doute, elle avait une dent contre lui, décidément, les filles étaient des sales chieuses. Affichant un air ronchon, Yutada n'aimait pas que l'on semble lui rapprocher quelque chose, surtout quand il n'avait rien fait ! Décidément, il commençait à regretter d'avoir pu être en manque de la présence de Yui, si c'était pour être accueillit de cette façon, autant ne plus penser à cette nana.

C'est alors que Yui, non fier d'être désagréable dans ses manières, en rajouta en disant qu'elle avait un nom et que lui, il n'avait rien d'un chevalier, et qu'il n'y avait pas de raisons qu'il lui manque. Ouvrant grand ses yeux vairons, Yutada n'en revenait pas de se prendre ces mots en pleine figure, elle avait une araignée au plafond ou quoi ?! Vexé, Yutada la suivit du regard, son visage n'ayant plus rien d'agréable, il était en rogne actuellement, et avait une sacré envie de gifler cette fille, histoire de la remettre à sa place. Mais il se retint, se disant que ce serait inutile d'agir ainsi. La princesse se retourna et baissa les yeux tout en les fronçant, et dit avec une voix plus douce et étrange qu'elle allait chercher sa veste. Sans savoir pourquoi, Yuu était inquiet, il n'avait jamais entendu cette intonation dans la voix de Yui, et ça lui faisait un pincement au coeur, mais il ressentait toujours de la rancune pour le ton sur lequel elle lui avait précédemment parler.

Soupirant et détournant son visage, la jeune femme dit alors qu'il devrait aller rejoindre les filles de la classe voisine qu'il avait vu durant les vacances, et qu'avant qu'elles n'en viennent aux poings, il devrait faire son choix. Des filles durant les vacances ?! qu'est-ce que c'était ces conneries ? Fronçant les sourcils, Yutada se demandait ce qu'elle racontait, il avait passé toute ses vacances avec sa famille, et de plus, bien loin d'ici, et même en restant dans les parages, il ne serait sortie avec aucune filles, car il n'avait envie que d'une seule fille, et c'était Yui. Tiens ? Il n'avait l'envie d'être qu'avec Yui ? Ha, il voyait, c'était pour ça qu'il était inquiet et qu'il s'amusait à l'embarrasser, ce n'était pas que de l'attirance dirait-on. Il en avait mis du temps à le réaliser, ou plutôt, il le savait mais ne se l'était pas encore remémorer: il aimait cette fille, aussi désagréable et énervante était-elle, il la voulait pour lui. C'était égoïste, oui, mais ça, c'était plutôt normal.

S'approchant de la jeune femme, Yutada avait perdu son expression rancunière et lui prit la main, la tirant contre lui, il l'enlaça et posa son crâne contre le sien, un petit rire s'échappant de ses lèvres, il recula et fixa droit dans les yeux sa princesse, un air gêné sur le visage, il lui caressa doucement les cheveux, puis la relâcha afin de se diriger vers la porte. Se stoppant net, dos à Yui, il prit la parole.[/i)

" Je comprends mieux maintenant, cette attitude froide, t'es vraiment idiote Yui ! Tu m'attends là, j'ai deux mots à te dire, avant ça, je dois dire à ces demoiselles ce que je pense... "

[i]Sortant de la pièce, le jeune homme à la chevelure grise se dirigea dans la classe d'à côté et ouvra dans un grand fracas la porte. Des filles de ce qui semblait être son fanclub s'y tenait, et bien entendu, elles semblaient folles de joie de voir le jeune homme, mais c'était loin, très loin d'être réciproque. Un regard assassin, Yutada se dirigea vers ce qui devait être la chef de ces poufs, une certaine Mahiko, elle était dingue de lui depuis le primaire. Lui collant une claque plutôt forte, le jeune homme dévisagea chaque filles présente et les pointa chacune de son index avant de faire revenir sa main vers son cou et de passer de gauche à droite son pousse, un signe signifiant bien entendu " je vais vous buter ". Prenant la parole, Yutada en attrapa une par les cheveux et la tira en hauteur.

" Bien, vous allez m'écoutez bande de pétasses ! Si encore une fois, vous racontez n'importe quoi pour vous la jouer et lancer des rumeurs sur moi, je vous promets de toute vous massacrer, et il vous faudra un chirurgien pour ressembler de nouveau aux thons que vous êtes, compris bande de grosses vaches ?! "

Relâchant sa victime, il se dirigea vers la porte et leur lança un dernier regard meurtrier.

" Si vous avez des réclamations, je me ferais un plaisir de castrer vos copains, compris, bande de salopes ? Ha oui, j'oubliais, faite passer le message, qui que ce soit, je jure de lui faire la peau si quelqu'un veut du mal à Yui Sôma, compris ?! "

Refermant la porte dans un grand fracas, il savait que la force qu'il avait mis dans sa voix en criant aussi fort avait été entendue par une bonne partie de l'étage. Se dirigeant à nouveau là où se trouvait Yui, il ferma la porte et la fixa, un air intimidé au visage. S'approchant, il se gratta l'arrière du crâne tout en fuyant le regard noisette de la demoiselle, de la gêne chez ce jeune homme qu'est Yutada ? C'était décidément une expression rarissime venant de lui.

" Yui, je n'ai été avec aucune filles durant les vacances, je n'étais même pas là, mais avec ma famille, j'ai même passé quelques jours en France, et... J'aurai bien voulu t'appeler ou te voir, mais je n'ai ni ton numéro, et là où tu habites, la résidence Sôma, on ne m'a pas laisser entrer... Ta famille est vraiment étrange, ils étaient prêt à appeler la police pour effraction lorsque j'ai essayé de forcer le passage ! Bref, tout ça pour dire, que, euh... Je suis pas doué pour ça, en plus, je l'ai jamais dis à quelqu'un ne faisant pas parti de ma famille... hum... " [/color]

Rougissant et baissant les yeux, il secoua son crâne puis se décida à fixé la princesse dans les yeux, et plus les mots sortaient, plus ses joues devenaient rouges.

" Je... Je suis raide dingue de toi, au début, je te trouvais juste jolie, et je n'aimais pas le fait que des gens t'enquiquinent sans raisons... Alors je me suis mis en tête de te protéger, et peu à peu, je t'ai trouvé de plus en plus attirante, et que ce soit tes mimiques ou ta voix, bref, tout chez toi a finit par me séduire... Et même si tu es une Sôma, et qu'en plus tu sembles inaccessible pour quelqu'un comme moi, je suis tombé amoureux de toi... >///> "

Baissant la tête et détournant de nouveau son regard, Yutada avait pour la première fois de sa vie peur de la réaction d'une fille, il se sentait plus vulnérable que jamais, c'était vraiment désagréable comme sensation. En plus, Yui ne disait rien pour le moment, et puisqu'il ne la regardait pas, il n'avait aucune idée de la tête qu'elle faisait, c'était les secondes les plus longues de toute sa vie, vraiment, il était en train de vouloir être quelqu'un d'autre, parceque pour le moment, c'était la honte totale.

" Tu sais, t'es pas forcé de vouloir me parler pour autant, je comprendrais si tu ne m'aimes pas, après tout, j'ai vraiment été agaçant avec toi, à te voler des baisers et te faire tourner en bourrique... Je m'excuse pour tout ça... Bon, je... Je vais te laisser... "

Se retournant, Yutada marcha lentement vers la sortie, abaissé en avant et abattu.

* Putain, elle dit rien... Allez ! Dis quelque chose bordel ! Rattrape-moi, fais ce que tu veux, mais réagit ! Réagit bordel ! Fais quelque chose Yui ! *

**Yui Sôma** Lun 16 Mar 2009, 10:38 pm

Être désagréable était un luxe que la jeune chef Sôma avait toujours pu se permettre et aujourd’hui ne faisait pas exception, aussi en abusait-elle. En réalité, elle n’arrivait pas à se montrer sous un autre jour en présence de Yutada, aller donc savoir pourquoi, c’était un automatisme chez elle. Pourtant, dieu sait qu’elle savait se montrer insensible en temps normal, presque inerte. Rien ne la transperçait, une véritable poupée exempte d’émotion. Mais pas auprès de lui, pas avec Yutada Idao. Là elle se trouvait dans une impasse, sans aucune issue possible et elle devait chercher le comportement à adopter en sa compagnie. Chose impossible, quand elle laissait l’amas, que formait ses sentiments, lui dicté ses actes. Que faire. Alors elle se défendait du mieux qu’elle le pouvait, se reculant de tout, le repoussant le plus loin possible. Peu importait si ses paroles étaient blessantes, inutile ou encore, lancé vainement dans les airs, elles se sauvaient toute seules, cherchant à empoisonné le pauvre garçon.

Comme toujours, il lui tenait tête, à croire que c’était un don chez lui. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement se fâcher, lui envoyer des méchancetés à la tête? Elle se le demandait sérieusement. Après tout, il en était très capable hein, ça elle n’en doutait même pas, il lui avait bien envoyé une claque il n’y avait pas si longtemps alors. Oui, il aurait pu la frapper, ça aurait fait du sens, il aurait pu aussi simplement lui renvoyer une réplique bien acide, ça aussi il savait faire. La question était plutôt de savoir ce qu’il ne savait pas faire hein. Yui ne voulait pas vraiment savoir, tout comme elle ne voulait pas non plus qu’il cesse de la traiter comme un être différent des autres. L’attention qu’il lui accordait, bien que déstabilisante pour la jeune fille, avait quelque chose d’irrésistible, quelque chose dont elle ne voulait pas se passer. Aussi, lorsqu’il l’approcha et perdit son expression rancunière, parce qu’elle avait visiblement touché un point sensible hein, elle ne pu que ce sentir mieux.

Une étreinte simple mais oh combien efficace, lui fut offerte. Les yeux grands ouverts, légèrement écarquillé pour le coup d’ailleurs, la jeune fille fixait le vide devant elle, auquel les épaules de Yutada cédaient la place, au niveau des yeux de la jeune femme. Que faisait-il? Elle savait, mais elle ne pouvait l’avouer n’est-ce pas. Retenant son souffle alors que le menton du garçon se posait sur le dessus de sa tête, déplaçant légèrement ses cheveux, une mèche lui tombant devant les yeux, elle attendit. Était-ce son cœur qui battait ainsi? Complètement déréglé, il semblait c’être déplacer dans son cerveau, cognant contre les parois de sa tête, lui massacrant les tympans par son rythme fou. Fermant alors les yeux, tentant de se calmer, elle sentit la vie revenir en elle à la première bouffée d’air frais. Respirez, tu dois respirez Yui. Tu a beau être une déesse, tu dois respirer. Oui.

Vint alors les paroles du jeune homme, qu’un rire des plus plaisants devança. Quelque chose vrilla en elle, son cœur s’emballant toujours. Que ce passait-il en elle au juste hein? Elle avait beaucoup réfléchis à Yuu pendant les vacances, plus que ça même en revenant et avant aussi. Avec Yuuhei mal en point, son intimité avec lui complètement fracassé, elle n’avait pas eu le choix quoi. C’était probablement pourquoi c’était à la fois délicieux et douloureux que d’être dans ses bras là. Parce qu’en fin de compte, elle savait qu’elle en mourrait d’envie, qu’elle en avait rêvé quelque part et que chaque fois que le jeune homme passait près d’elle, ses yeux glissaient sur lui. Mais elle ne pouvait pas non plus s’empêcher de sentir un douloureux sentiment de culpabilité dès qu’elle imaginait le visage de Yuu. La mauvaise conscience existe même chez les déesses. C’était toute une découverte. Elle n’en ferait toutefois part à personne, à quoi bon. Yui assumerait son choix, le choix d’avoir tout raconter au maudit. Rien ne l’y avait forcé mais elle l’avait fait, alors il ne restait plus qu’à vivre avec ce choix. Et puis maintenant que Yuuhei l’avait repoussé, pour de bon d’ailleurs, enfin elle le pensait sincèrement, plus rien ne l’empêchait de continuer de songer à Yutada. Non, absolument rien. Sauf sa mauvaise conscience, malédiction encore plus pénible que ce statut de jeune chef.

Son regard se plongea alors dans le sien et le flot de ses pensées se perdit, ne devant plus qu’une vague étendue d’eau, bercer par ce regard vairon. L’un bleu, l’autre vert, elle ne se lasserait jamais de les regarder n’est-ce pas. Une vague caresse lui fut offerte et une expression toute innocente se glissa sur son jeune visage alors qu’il la relâchait. Déjà? C’est tout? La déception avait volé la place de la mauvaise conscience et ce n’était pas vraiment pour le mieux. Le suivant des yeux alors qu’il approchait la sortie, elle fut surprise de l’entendre parler, alors qu’il se trouvait sur le seuil. Les paroles n’avaient rien de tellement plaisant et Yui fronça légèrement les sourcils sous leur sens. Sa bouche s’ouvrit doucement d’elle-même, prête à le remettre à sa place tien mais attendant la fin de sa phrase, elle préféra finalement se taire. Attendre ici? Le temps qu’il parle aux filles? Elle pourrait le faire…

L’envie de partir la tenaillait mais elle se fit violence et resta finalement dans la salle de classe vide. À quoi bon se prendre la tête, même si elle fuyait, il la retrouverait et ce serait peut-être même pire. Mais avait-elle réellement envie de savoir ce qu’il dirait aux autres filles? La jeune déesse Sôma n’était pas aussi brave qu’elle se devait de l’être et ça, elle en était maintenant pleinement consciente. Alors qu’elle cherchait toujours une réponse, le bruit fracassant de la porte de la salle voisine, la fit sursauter. Mais que diable se passait-il?! Tournant rapidement les yeux vers la sortie de sa propre classe, elle hésita quant à savoir si elle devait se montrer curieuse ou pas. Finalement, elle se glissa au milieu de la salle, approchant lentement la porte pour ne toutefois pas s’y glisser. Le reste lui vint bien assez rapidement aux oreilles. C’est Yutada qui criait hein? Elle tendait clairement les cris des jeunes filles, tout d’abord des couinements, puis des cris d’horreur. Mais qu’est-ce qu’il fichait cet idiot?! Pas que tout ça la regarde mais quand même, c’était sa faute à elle, non? Elle n’arrivait toutefois pas à comprendre ce qu’il faisait, pas du tout même et la scène qui se jouait dans la classe voisine, ne pouvait pas même effleurer ce que la jeune femme imaginait. À la limite, elle imaginait que Yuu faisait des bêtises mais s’attaquer aux filles, elle n’aurait pas osé l’accuser d’un crime semblable. Si elle avait su, lui en aurait-elle voulu? Non, pas vraiment. En fait, ça ne la regardait pas et elle préférait fermer les yeux sur ce genre de chose, comme les autres le faisaient si facilement avec elle.

Il revint pourtant, précédé du même bruit de porte. Les yeux légèrement écarquillé, légèrement impressionnée par tout ce bruit, elle le regarda revenir dans la pièce ou elle se trouvait seule. Il referma la porte et elle hésita à faire un pas en arrière. Mais à quoi bon hein. Elle n’avait pas peur de Yutada et puis, elle n’avait nulle part ou fuir. Il se gratta d’ailleurs l’arrière de la tête, semblant chercher quoi dire ou plutôt, comment s’exprimer. Il évitait son regard non? Oui, ça en avait tout l’air… Il n’allait pas bien ou quoi? Dans tous les cas, la jeune femme ne s’attendait pas à ça hein. Pas de sa part à lui. Ne l’avait-il pas giflé lors de leur première rencontre? Bien sur que oui. Il était un peu tard pour jouer les timides quand même. Quel garçon étrange il faisait. Elle était tout aussi étrange cela dit, peut-être formaient-ils alors un drôle de couple. Aller savoir. Mais si son comportement semblait étrange aux yeux de la jeune femme, ce qu’il racontait l’était tout autant. Il n’avait pas besoin de lui fournir d’explication, au final il faisait bien ce qu’il voulait non? Il ne lui devait rien et ça, la jeune femme l’avouait sans mal hein. Et pourtant, il prenait tout son temps pour lui expliquer qu’il n’avait vue aucune fille, qu’il n’avait pas même été là durant les vacances. Pourquoi est-ce que ses filles avaient inventé une histoire pareille? Bah, ce n’était pas important, les gens aimaient inventer des trucs pour se sentir important, rien d’étonnant là. Non, ce qui était étonnant, c’était que Yutada lui explique tout ça.

Elle n’était qu’une camarade de classe n’est-ce pas? Oui, plus ou moins. Pas vraiment plus importante que ça. Ils avaient échangé un baiser, non plusieurs en fait mais ça ne devait pas compter. Enfin, c’est ce qu’elle, elle se disait à chaque fois qu’elle y repensait. Mais maintenant qu’il lui parlait et annonçait qu’il avait tenté de venir la voir, même d’appeler, elle ne savait plus quoi penser. Pourquoi? Pourquoi avait-il essayé de venir la voir hein? La réponse n’était pas forcément bonne, pas vraiment mauvaise. Sincèrement, Yui ne savait plus trop quoi en penser et comme il arrivait toujours à le faire, elle était sincèrement troublée par Yuu en ce moment. Il se mit à rougir et continua sur sa lancée, plantant son regard vairon, toujours irrésistible, dans le sien.

Les premiers mots la sonnèrent complètement. Raide dingue de toi. Non mais il se moquait hein? Personne ne pouvait être raide dingue d’elle, elle en était presque certaine tien! Et pourtant, il ne riait pas, non même qu’il rougissait de plus en plus, alors qu’il continuait. Il lui expliqua le pourquoi de la chose, enfin un minimum. C’était un sentiment qui c’était développé et maintenant, il trouvait tout chez elle séduisant. Et pour une fois, les paroles d’une autre personne, la firent rougir aussi. Qu’est-ce qu’elle était sensé dire à ça hein? Il se disait même amoureux, la belle affaire. Le fixant attentivement, tout de même touchée par ce qu’il disait, elle n’arrivait pas à accepter complètement les faits et attendait qu’il se mette à rire ou un truc du genre. Ce qu’il ne fit pas, bien entendu. Alors il pensait tout ça? Baissant la tête, il lui répondit à sa question avant même qu’elle ne l’ait posé. Elle, cependant, ne détourna pas les yeux et continua de le fixer, attendant la suite, comme incapable de se détourner, une légère nuance de rose sur les joues. Amoureux d’elle, il était amoureux d’elle. Mais elle? Est-ce qu’elle l’aimait aussi? Elle ne savait pas, en fait, elle ne savait pas vraiment ce qu’était l’amour. Sa mère était morte jeune, son père était fou et enfermé au fond de la résidence, on l’avait élevé sans s’attacher à elle. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien connaître de l’amour au final. Rien. Mais quelque chose résonnait en elle. Elle le sentait, une envie de répondre, de faire écho aux sentiments qu’il lui avait lancé dessus. Restait à voir si elle en avait le courage. Si elle l’aurait jamais.

Avec tout ça, elle n’avait toujours pas donné son avis sur la question, se contentant de le fixer en silence, comme s’il n’en avait pas terminé. Et finalement, elle eut bien raison car Yutada ce remit à parler. Elle n’était pas forcée de lui parlé, il comprendrait. Encore merci hein, il n’existait personne capable de la forcé à quoi que ce sois et ce n’était pas un idiot dans son genre qui la ferait changer d’avis. Il avouait même avoir été agaçant, il reconnaissait ses crimes et Yui détourna doucement les yeux. Lui en voulait-elle vraiment pour tout ça? Hum, pas vraiment. En fait, elle lui était presque reconnaissante de lui avoir offert un minimum d’attention. Il se disait maintenant navré pour tout et annonçait son départ mais la jeune fille ne savait toujours pas. Que faire, que faire! Il se dirigea simplement vers la sortie, visiblement abattu et la jeune déesse avança d’un pas. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien dire? Elle ne savait pas même si elle voulait vraiment de lui. Mais elle voulait le retenir, ça elle le savait. Posant une main sur le dossier d’une chaise, elle éleva la voix, d’une douceur qu’un ton légèrement grognon n’arrivait pas à dissimuler totalement.

" Imbécile… Tu n’es qu’un gros imbécile Yutada Idao. "

Redressant le visage, une expression plus ferme, le menton légèrement redressé, elle croisa son regard. Lâchant un petit ‘hmpf’ alors qu’il s’arrêtait, elle le rejoignit sans se presser pour s’arrêter à côté de lui. Semblant hésiter un instant, elle soupira avant de ne lui prendre une main, la lui faisant tourner la paume vers le ciel alors qu’elle repoussait calmement et presque délicatement même, la manche de son chandail. Lorsque la peau de son avant bras fut bien en vue, elle redressa les yeux vers les siens, arborant toujours une expression neutre, elle entrouvrit les lèvres et s’apprêta à parler mais détourna finalement les yeux pour regarder le sol à sa droite. Aller Yui, dit lui. Attrapant le peu de courage qu’elle se connaissait, elle posa une main sur son avant bras, ses petits doigts se posant gentiment sur la peau claire. Sa voix se voulait plus douce, plus basse aussi, ne parlant que pour ses oreilles à lui.

" Amoureux de moi… Tu veux rire? Tu me gifles, tu me promène à droite puis à gauche, m’appelle princesse et te prend même pour un preux chevalier. Et je ne parlerais même pas de toutes les âneries que tu as pu me dire, en commençant par celle d’aujourd’hui. Et tu oses dire que tu es amoureux de moi? " [i]Elle croisa alors son regard, plissant légèrement ses jolis yeux brun. Un petit air de défi, de fierté aussi peut-être, glissant sur son visage. " Je suis encore plus qu’une princesse Yutada, je suis encore plus insupportable que ça. Tu n’appartiens pas au même monde que moi. Tu n’y appartiendras jamais, chevalier ou pas. Tu feras tout ça pour rien au final… et il ne restera que ça… "

Terminant sa phrase, elle le pinça sans remord. Elle y allait plutôt fort quand même mais il devait savoir, non? Oui, il en avait le droit. Et puis, quelque part, elle avait envie qu’il soit vraiment ce chevalier qu’il racontait être. Le laissant grimacer sous la douleur, elle relâcha doucement son bras et s’avança d’un pas, le fixant toujours dans les yeux. Elle assumait, elle assumerait. Elle n’en avait plus tellement le choix de toute façon. Se redressant sur le bout des orteils, elle approcha son visage du sien. Pas question de détourner les yeux, elle plongeait son regard noisette dans le sien vairon. Ne te détourne pas petit mortel. Chevalier hein? Nous verrons bien. Sa bouche était tout près de la sienne lorsqu’elle souffla tout bas.

**Yui Sôma** Lun 16 Mar 2009, 10:38 pm

" Mais j’acceptes quand même tes sentiments… "

Ce n’était pas inné chez elle, ce n’était pas normal même mais elle sentait quelque chose de chaud naître en elle quand elle voyait Yuu et elle y ferait attention. Pas question de repousser tout ça. Sa bouche se posa alors simplement contre la sienne, le regardant toujours. Puis, imitant les gestes qu’il avait à plusieurs reprises montrés à la jeune femme, elle fit comme Yuu, entrouvrant les lèvres pour palper les siennes. Un baiser, doux, tout simple mais tout de même un baiser. Embrassant sa lèvre inférieure une fois de plus avant de ne retomber sur ses pieds, elle posa une main sur le bras qu’elle avait pincé et baissa doucement les yeux. Tournant le visage sur le côté, elle souffla doucement. Qu’est-ce qu’elle devait dire de plus hein? Elle cherchait ses paroles, elle ne savait pas comment s’exprimer. Lui dire qu’elle l’aimait n’était pas même une possibilité. Si elle faisait ça, elle lui ferait bien trop plaisir et puis, elle ne savait pas encore si c’était de ça qu’il s’agissait. Commençons simplement quoi. Adoucissant son expression, moins neutre qu’a son habitude, elle essaya pourtant de se détacher de ce qu’elle annonçait d’une voix claire, bien sérieuse.

" J’avertirais la sécurité de la résidence que dorénavant, tu passera venir me chercher le matin et que tu viendra me visiter. Si tu oses me faire faux bon un seul matin, tu perds ton titre de chevalier. J’espère que c’est clair? "

Il y avait intérêt hein et le regard qu’elle lui envoya, en disait long sur ce fait. Je te laisse de la place, tu à droit à une promotion mais tu dois tenir bon. Et dès qu’il faiblirait, elle en profiterait pour le jeter. Oui mais non, ça ne fonctionnait pas comme ça et si elle n’en voulait vraiment pas, de son affection, elle aurait pu simplement le dire. Sauf qu’elle en avait envie, elle voulait essayer, elle ne voulait pas la perdre. Enfin quelqu’un l’aimait, quelqu’un qui n’y était pas forcé. Rougissant légèrement, elle détourna rapidement les yeux, se disant que bientôt cet idiot serait probablement fou de joie. Quel imbécile! Et au moment même ou elle allait calmer sa joie, lui couper la parole, n’importe quoi, la cloche sonna, la laissant redresser la tête. Trop tard, la fin des cours allaient débuter. Étrangement, la jeune Sôma regrettait presque que ce sois terminé et lorsque son regard revint sur Yuu, un voile de regret s’y trouvait. Tant pis, demain. Ou peut-être jamais? Mais il devait venir la chercher le matin non? Hm, il n’avait pas encore accepté. Et puis bientôt tout un flot de jeune passerait la porte, dans laquelle il se tenait toujours d’ailleurs. Il avait intérêt à faire vite tien.

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