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Black Papermoon [PV Neoja]
Yue Sôma Sam 28 Fév 2009, 10:50 pm
Un miroir brisé, une main tendue dans le noir.
Une poupée par terre. Sourire malsain, yeux bleus, tête coupée.
Décapitée. Du sang qui coule doucement dans les creux du plancher...
Yue prit une grande inspiration, ouvrit brusquement les yeux. Haletante, elle resta un moment dans l’obscurité sans comprendre où elle était, avant que son regard de soleil ne se fasse à la faible luminosité.
La jeune femme était dans son lit, ses draps blancs froissés se déployant autour d’elle. Elle avait dû se débattre... crier ? Elle se prit la tête entre les mains, puis, surprise, mit sa main droite devant ses yeux. Elle était agitée de tremblements compulsifs et incontrôlables. La tigresse tenta de se lever, renonça. Ses jambes ne lui obéissaient plus. En désespoir de cause, elle se roula en boule sur son matelas, mit sa tête entre ses genoux, comme pour combattre une nausée tenace. Un cauchemar disparaissait une fois réveillé, non ? Non. Les yeux clos, la maudite tentait en vain de réfréner les flashs qui voulaient la faire sombrer à nouveau. Elle n’avait pas le droit de sombrer. Il y avait des gens, des gens qui avaient besoin d’elle.
Mais c’était peine perdue : son remord cruel tenait son cœur entre ses griffes, petit oiseau palpitant si facile à casser. Machine qui ne fonctionnait déjà plus...
Lutter ce soir était vain. Yue ne se rendormirait pas. La jeune femme se leva, un peu incertaine. Elle chercha à tâtons ses vêtements dans l’obscurité, les enfila rapidement. Elle ne pouvait pas, à deux heures du matin, tenter de noyer ses souvenirs dans la musique, non plus que dans la gym : Ashae devait dormir.
Ashae ? Prise d’une soudaine angoisse, la tigresse se glissa silencieusement dans la chambre de sa filleule. L’avait-elle réveillé ? La jeune marraine refusait que la souris soit le témoin de son affligeante faiblesse. Elle s’inquièterait, sans doute. Et il y avait des choses dont il valait mieux protéger encore un peu l’adolescente.
Ashae dormait à poings fermés, chevelure éparse et couverture en bataille. Soupirant silencieusement, la tigresse remit en place la couverture : c’était l’hiver. Elle survola un instant des yeux la chambre ou plutôt le champ de bataille : demain, la souris allait l’entendre. Demain.
Dans un silence parfait, la jeune femme ressortit, ferma la porte et s’adossa au mur, les yeux clos, le pouls irrégulier. Les Sôma maudits manquaient de résistance, et la tigresse connaissait sa faiblesse : sa raison. A chaque nouveau rêve, elle menaçait de s’étioler, lambeau de brume intangible. Pour se hisser à nouveau vers sa réalité, elle jouait de toutes ses forces, se saoulait de son mieux à la musique. Si cela ne fonctionnait pas, elle descendait dans son gymnase personnel et s’entrainait jusqu’à l’épuisement, pour concentrer son cerveau sur l’effort intense et la douleur de ses muscles. La jeune femme s’entrainait jusqu’à ce que, à bout de forces, elle se transforme.
Mais maintenant, elle ne pouvait faire ni l’un, ni l’autre. Il fallait qu’elle sorte de cette maison. Vite. Loin. Ne plus réfléchir, étrangler ses souvenirs, noyer son esprit dans une quelconque substance, oublier, enfin.
Elle descendit l’escalier tant bien que mal, s’arrêta sur son reflet. Yue était blême, plus pâle qu’une morte. De larges cernes lavande soulignaient son regard de feu, pareils à de larges ecchymoses. Elle tremblait. Ses cheveux étaient dans un désordre indescriptible et pointaient dans tous les sens, auréolant son visage d’une brume neigeuse. N’importe qui se serait attendu à la voir s’écrouler d’un instant à l’autre, et pourtant...
Et pourtant elle se tenait droite, digne. Et pourtant, même maintenant, même dans cet état pitoyable, la tigresse était d’une beauté à couper le souffle, et son visage ravagé était d’une douloureuse perfection. Maudite malédiction qui lui offrait une splendeur angevine même dans les pires moments. Oh, comme elle aurait voulu être laide, à cet instant. Comme elle aurait voulu avoir, comme tous les autres dans de pareilles circonstances, un teint grisâtre, les yeux gonflés, les lèvres rougeaudes. Comme elle aurait voulu pouvoir pleurer un peu. Mais non. Yue ne pleurait pas, Yue ne pleurait jamais. La jeune femme rabattit le miroir d’un geste rageur et empoigna sa veste en cuir.
Descendant lentement dans son garage, elle alluma la lumière. L’éclairage cru et acéré l’aveugla un instant. La jeune femme hésita : voiture ou moto ?
Moto. Elle n’était pas d’humeur à conduire, à se ranger bien sagement derrière une autre voiture.
Ses doigts caressèrent la carrosserie noire de sa Triumph Daytona. C’était un de ces engins qui, même à l’arrêt, paraissaient rapides... Enfin décidée, elle mit son casque sombre et enfourcha sa 675. Le moteur puissant ronronna entre ses jambes.
L’engin de nuit slalomait entre les voitures, prenant parfois des risques inconsidérés, négociant des virages risqués. Les genoux du pilote frôlaient parfois le bitume noir. Les japonais, choqués, devaient se demander qui était ce fou qui faisait un tel outrage au code de la route et surtout à sa propre sécurité...
Les lumières de la ville explosaient, tels des feux d’artifices d’un nouveau genre, sur le casque noir et la carrosserie brillante. Toute concentrée sur sa machine, Yue ne réfléchissait pas, or c’était exactement ce qu’elle recherchait. Ses manœuvres complexes requéraient toute son attention...
Enfin, elle quitta les voies rapides, se réfugia dans une venelle obscure. Un unique lampadaire éclairait faiblement un vieux banc de fer à la peinture écaillée, qui tournait le dos à un parc immense et obscur. Yue ne savait pas qu’elle longeait la propriété Ansel.
Elle ralentit, s’arrêta, ôta son casque. La tigresse laissa le moteur tourner encore un instant, puis descendit de sa monture à l’arrêt. La jeune femme se laissa choir sur le banc, sans se soucier de l’air glacial qu’elle n’était pas vêtue pour affronter. Elle renversa la tête en arrière, appuyant sa nuque à la courbe dure de l’acier, le visage tourné vers le ciel, les yeux clos. Combien de temps resta-t-elle ainsi ? Yue elle-même n’aurait su le dire.
Soudain, elle rouvrit les yeux, se raidit, bondit en avant et se redressa avec vivacité, son regard de feu scrutant les ténèbres arborescentes. Elle avait entendu un bruit, juste derrière elle.
Une poupée par terre. Sourire malsain, yeux bleus, tête coupée.
Décapitée. Du sang qui coule doucement dans les creux du plancher...
Yue prit une grande inspiration, ouvrit brusquement les yeux. Haletante, elle resta un moment dans l’obscurité sans comprendre où elle était, avant que son regard de soleil ne se fasse à la faible luminosité.
La jeune femme était dans son lit, ses draps blancs froissés se déployant autour d’elle. Elle avait dû se débattre... crier ? Elle se prit la tête entre les mains, puis, surprise, mit sa main droite devant ses yeux. Elle était agitée de tremblements compulsifs et incontrôlables. La tigresse tenta de se lever, renonça. Ses jambes ne lui obéissaient plus. En désespoir de cause, elle se roula en boule sur son matelas, mit sa tête entre ses genoux, comme pour combattre une nausée tenace. Un cauchemar disparaissait une fois réveillé, non ? Non. Les yeux clos, la maudite tentait en vain de réfréner les flashs qui voulaient la faire sombrer à nouveau. Elle n’avait pas le droit de sombrer. Il y avait des gens, des gens qui avaient besoin d’elle.
Mais c’était peine perdue : son remord cruel tenait son cœur entre ses griffes, petit oiseau palpitant si facile à casser. Machine qui ne fonctionnait déjà plus...
Lutter ce soir était vain. Yue ne se rendormirait pas. La jeune femme se leva, un peu incertaine. Elle chercha à tâtons ses vêtements dans l’obscurité, les enfila rapidement. Elle ne pouvait pas, à deux heures du matin, tenter de noyer ses souvenirs dans la musique, non plus que dans la gym : Ashae devait dormir.
Ashae ? Prise d’une soudaine angoisse, la tigresse se glissa silencieusement dans la chambre de sa filleule. L’avait-elle réveillé ? La jeune marraine refusait que la souris soit le témoin de son affligeante faiblesse. Elle s’inquièterait, sans doute. Et il y avait des choses dont il valait mieux protéger encore un peu l’adolescente.
Ashae dormait à poings fermés, chevelure éparse et couverture en bataille. Soupirant silencieusement, la tigresse remit en place la couverture : c’était l’hiver. Elle survola un instant des yeux la chambre ou plutôt le champ de bataille : demain, la souris allait l’entendre. Demain.
Dans un silence parfait, la jeune femme ressortit, ferma la porte et s’adossa au mur, les yeux clos, le pouls irrégulier. Les Sôma maudits manquaient de résistance, et la tigresse connaissait sa faiblesse : sa raison. A chaque nouveau rêve, elle menaçait de s’étioler, lambeau de brume intangible. Pour se hisser à nouveau vers sa réalité, elle jouait de toutes ses forces, se saoulait de son mieux à la musique. Si cela ne fonctionnait pas, elle descendait dans son gymnase personnel et s’entrainait jusqu’à l’épuisement, pour concentrer son cerveau sur l’effort intense et la douleur de ses muscles. La jeune femme s’entrainait jusqu’à ce que, à bout de forces, elle se transforme.
Mais maintenant, elle ne pouvait faire ni l’un, ni l’autre. Il fallait qu’elle sorte de cette maison. Vite. Loin. Ne plus réfléchir, étrangler ses souvenirs, noyer son esprit dans une quelconque substance, oublier, enfin.
Elle descendit l’escalier tant bien que mal, s’arrêta sur son reflet. Yue était blême, plus pâle qu’une morte. De larges cernes lavande soulignaient son regard de feu, pareils à de larges ecchymoses. Elle tremblait. Ses cheveux étaient dans un désordre indescriptible et pointaient dans tous les sens, auréolant son visage d’une brume neigeuse. N’importe qui se serait attendu à la voir s’écrouler d’un instant à l’autre, et pourtant...
Et pourtant elle se tenait droite, digne. Et pourtant, même maintenant, même dans cet état pitoyable, la tigresse était d’une beauté à couper le souffle, et son visage ravagé était d’une douloureuse perfection. Maudite malédiction qui lui offrait une splendeur angevine même dans les pires moments. Oh, comme elle aurait voulu être laide, à cet instant. Comme elle aurait voulu avoir, comme tous les autres dans de pareilles circonstances, un teint grisâtre, les yeux gonflés, les lèvres rougeaudes. Comme elle aurait voulu pouvoir pleurer un peu. Mais non. Yue ne pleurait pas, Yue ne pleurait jamais. La jeune femme rabattit le miroir d’un geste rageur et empoigna sa veste en cuir.
Descendant lentement dans son garage, elle alluma la lumière. L’éclairage cru et acéré l’aveugla un instant. La jeune femme hésita : voiture ou moto ?
Moto. Elle n’était pas d’humeur à conduire, à se ranger bien sagement derrière une autre voiture.
Ses doigts caressèrent la carrosserie noire de sa Triumph Daytona. C’était un de ces engins qui, même à l’arrêt, paraissaient rapides... Enfin décidée, elle mit son casque sombre et enfourcha sa 675. Le moteur puissant ronronna entre ses jambes.
L’engin de nuit slalomait entre les voitures, prenant parfois des risques inconsidérés, négociant des virages risqués. Les genoux du pilote frôlaient parfois le bitume noir. Les japonais, choqués, devaient se demander qui était ce fou qui faisait un tel outrage au code de la route et surtout à sa propre sécurité...
Les lumières de la ville explosaient, tels des feux d’artifices d’un nouveau genre, sur le casque noir et la carrosserie brillante. Toute concentrée sur sa machine, Yue ne réfléchissait pas, or c’était exactement ce qu’elle recherchait. Ses manœuvres complexes requéraient toute son attention...
Enfin, elle quitta les voies rapides, se réfugia dans une venelle obscure. Un unique lampadaire éclairait faiblement un vieux banc de fer à la peinture écaillée, qui tournait le dos à un parc immense et obscur. Yue ne savait pas qu’elle longeait la propriété Ansel.
Elle ralentit, s’arrêta, ôta son casque. La tigresse laissa le moteur tourner encore un instant, puis descendit de sa monture à l’arrêt. La jeune femme se laissa choir sur le banc, sans se soucier de l’air glacial qu’elle n’était pas vêtue pour affronter. Elle renversa la tête en arrière, appuyant sa nuque à la courbe dure de l’acier, le visage tourné vers le ciel, les yeux clos. Combien de temps resta-t-elle ainsi ? Yue elle-même n’aurait su le dire.
Soudain, elle rouvrit les yeux, se raidit, bondit en avant et se redressa avec vivacité, son regard de feu scrutant les ténèbres arborescentes. Elle avait entendu un bruit, juste derrière elle.
Yue Sôma- Maudite par le tigre - Eye of the tiger !
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Re: Black Papermoon [PV Neoja]
Neoja Ansel Dim 01 Mar 2009, 9:13 pm
Encore une journée ennuyeuse, le blond au regard bleu clair n'avait rien trouvé de bien palpitant à faire aujourd'hui, il n'avait pas d'inspiration pour jouer, et encore moins pour peindre ou dessiner, il n'avait de toute façon pas de travail au niveau professionel avant une bonne semaine. Le soleil lui, se couchait lentement, tandis que le blond nommé Neoja retournait à l'écart du manoir, il était bien trop dangereux pour lui de ne pas être cloitré le soir. Une fois enfermé dans le petit bâtiment en retrait du manoir, le jeune homme se déshabilla: si c'était le changement physique, il n'avait pas particulièrement envie de voir ses vêtements partir en lambeaux. Soupirant et patientant, le soleil finit par disparaitre.
Le jeune homme ressentit alors une douleur que seul lui pouvait connaître, oui, personne au monde ne pouvait sentir ses os grandir à une vitesse folle, ni ses muscles se renforcés, bref, ressentir que son corps change brusquement. Bien qu'il avait l'habitude de ressentir tout cela, Neoja ne pouvait ressentir les hurlements de douleur, ni s'empêcher de frapper déséspérement les murs pour se concentrer sur une autre douleur, vraiment, ses cousins et cousines avait bien de la chance de se transformer comme par magie, tandis que lui devait ressentir chaque étape de sa transformation. S'accroupissant à terre, le maudit continuait d' hurler, des cris inutile, vu que ce bâtiment était entièrement insonorisé. La douleur se faisait tellement forte que le jeune homme, qui peu à peu ne ressemblait plus à un homme, laisser de la bave s'extirper de ses lèvres, ou plutôt de sa forte mâchoire pleine de crocs...
Quelques heures plus tard, la nuit était totale, et il n'y avait plus un chat dans les alentours. Le maudit lui, se réveillait doucement, la douleur avait fini par l' assomer. Se relevant difficilement, il pouvait maintenant sentir cette force propre à cette forme à travers son corps. Ses mains étaient maintenant des pinces aux bords tranchants, son visage était devenu celui d'un reptile à la mâchoire pleine de dents tranchante, deux longues cisailles étaient également là, tels des défenses d'éléphant. Ses pieds étaient quant à eux deux longues et grosses griffes, et la totalité de son corps était devenu une épaisse armure grisâtre, tandis qu'une queue de scorpion de 3 mètres de long traîné par terre. Enfin, sous cette armure pouvait se faire voir dans les creux de ses orbites ses yeux, tel qu'ils étaient normalement, comme si un humain se trouvait sous cette armure représentant un monstre.
Regardant autour de lui, le maudit s'avança avec lourdeur vers la porte, il était un monstre, mais il était lui au niveau de la personnalité. Il pouvait donc s'il le voulait sortir, comment ? C'était en fait simple, il lui suffisait de diffuser le poison propre à cette forme dans une fiole et place la dite fiole dans un appareil se trouvant près de la porte, ainsi, il pouvait sortir lorsqu'il était sous cette forme. L'appareil lui, analysait la fiole et déverrouiller la porte pour qu'il sorte, enfin, ce poison finissait entre les mains des médecins Ansel pour qu'ils l'étudient. Bref, le maudit fit tout cela et pris enfin l'air, il était tard, il n'y avait que peu de risques qu'il soit vu, et si jamais c'était le cas, qui pourrait croire quelqu'un disant avoir vu un monstre de deux mètres de haut ? Personne.
Avançant donc, Neoja regardait la lune, cette maudite lune qui faisait de lui cette chose inhumaine, et dire que des gens l'enviait, si seulement ils savaient ce que ça implique d'être Neoja Ansel, ils se défileraient sûrement. Ha, c'était beau d'être un maudit Ansel, on avait la beauté, la richesse, parfois l'intelligence et du talent, mais en échange de quoi ? D'une vie sociale presque inexistante, de la solitude et de la souffrance, en tout cas, tous ces points étaient vrai pour le maudit du scorpion, qui faisait partie des maudits les plus problématique parmi les douze. Grognant, la bête avança en direction des arbres. Plantant l'aiguille de sa queue dans l'un des nombreux arbres, Neoja y déversa son poison, ainsi, il vidait son corps de tous les médicaments qu'il ingurgite, autant vous dire que s'il ne pouvait faire cela, il serait mort il y a déjà longtemps.
Une fois son corps de nouveau saint, le maudit pu entendre une moto arrivait au loin. curieux, il se dirigea hors de la propriété, et suivit ensuite les bruits du moteur. Une femme se trouvait là, et retira son casque. Neoja ne distinguait pas très bien le visage de cette personne, qui se dirigea vers le vieux banc. Les formes de cette femme rappeler quelque chose à Neoja, cependant, ses yeux encore sensible à la lumière ne distinguait pas encore que cette femme n'avait pas les cheveux blond mais blanc. C'est en se rendant compte de cela qu'il reconnut la belle Yue. Que faisait-elle ici ? Elle ne semblait pas être là pour espionner. Neoja continua de regarder la scène, il n'y avait personne dans le coin, quant à la nuit, elle n'avait rien d'intéressante quant on est constamment seul, c'était donc normal de se distraire avec ce que l'on avait sous la main.
Remarquant une flaque d'eau près de la jeune femme, le scorpion fixait dorénavant le reflet de celle-ci, scrutant ses formes et son visage, les mémorisant à la perfection pour peut-être la peindre plus tard. Une fois cela fait, le scorpion entreprit de revenir sur ses pas, mais son corps frotta les feuilles, ce qui fit entendre ce bruit si reconnaissable de quelqu'un bougeant dans un buisson. Bondissant en avant, Yue se retourna et scruta les ténèbres en face d'elle, Neoja lâcha un soupir agacé et décida de sortir de l'ombre, au point où il en était... Bondissant hors de l'ombre, il se redressa de toute sa hauteur face à la jeune femme, qui se retrouva cerné par les pinces droites du maudit.
" Si tu fais un seul bruit ou cherche à t'échapper, je ferais en sorte que l'on ne retrouve rien de ton corps... "
Plongeant son regard bleu dans les yeux de la belle Yue, Neoja rameuta ses pinces vers lui, tandis que sa queue fouetter l'air. Il se demandait ce qu'allait faire cette fière demoiselle maintenant, allait-elle se croire dans un cauchemar ? Avoir peur ? Crié à l'aide ? S'évanouir ? Le maudit n'en savait rien, et se dirigea vers la moto, au cas où l'idée de fuir viendrait dans l'esprit de la belle Yue. Une fois cela fait, Neoja porta de nouveau son regard sur la jeune femme, et décida de laisser entendre à Yue qui il était.
" En fait... Tu m'avais demandé si j'étais équipé pour la chasse aux fauves, n'est-ce pas... Yue-chan... "
Le jeune homme ressentit alors une douleur que seul lui pouvait connaître, oui, personne au monde ne pouvait sentir ses os grandir à une vitesse folle, ni ses muscles se renforcés, bref, ressentir que son corps change brusquement. Bien qu'il avait l'habitude de ressentir tout cela, Neoja ne pouvait ressentir les hurlements de douleur, ni s'empêcher de frapper déséspérement les murs pour se concentrer sur une autre douleur, vraiment, ses cousins et cousines avait bien de la chance de se transformer comme par magie, tandis que lui devait ressentir chaque étape de sa transformation. S'accroupissant à terre, le maudit continuait d' hurler, des cris inutile, vu que ce bâtiment était entièrement insonorisé. La douleur se faisait tellement forte que le jeune homme, qui peu à peu ne ressemblait plus à un homme, laisser de la bave s'extirper de ses lèvres, ou plutôt de sa forte mâchoire pleine de crocs...
Quelques heures plus tard, la nuit était totale, et il n'y avait plus un chat dans les alentours. Le maudit lui, se réveillait doucement, la douleur avait fini par l' assomer. Se relevant difficilement, il pouvait maintenant sentir cette force propre à cette forme à travers son corps. Ses mains étaient maintenant des pinces aux bords tranchants, son visage était devenu celui d'un reptile à la mâchoire pleine de dents tranchante, deux longues cisailles étaient également là, tels des défenses d'éléphant. Ses pieds étaient quant à eux deux longues et grosses griffes, et la totalité de son corps était devenu une épaisse armure grisâtre, tandis qu'une queue de scorpion de 3 mètres de long traîné par terre. Enfin, sous cette armure pouvait se faire voir dans les creux de ses orbites ses yeux, tel qu'ils étaient normalement, comme si un humain se trouvait sous cette armure représentant un monstre.
Regardant autour de lui, le maudit s'avança avec lourdeur vers la porte, il était un monstre, mais il était lui au niveau de la personnalité. Il pouvait donc s'il le voulait sortir, comment ? C'était en fait simple, il lui suffisait de diffuser le poison propre à cette forme dans une fiole et place la dite fiole dans un appareil se trouvant près de la porte, ainsi, il pouvait sortir lorsqu'il était sous cette forme. L'appareil lui, analysait la fiole et déverrouiller la porte pour qu'il sorte, enfin, ce poison finissait entre les mains des médecins Ansel pour qu'ils l'étudient. Bref, le maudit fit tout cela et pris enfin l'air, il était tard, il n'y avait que peu de risques qu'il soit vu, et si jamais c'était le cas, qui pourrait croire quelqu'un disant avoir vu un monstre de deux mètres de haut ? Personne.
Avançant donc, Neoja regardait la lune, cette maudite lune qui faisait de lui cette chose inhumaine, et dire que des gens l'enviait, si seulement ils savaient ce que ça implique d'être Neoja Ansel, ils se défileraient sûrement. Ha, c'était beau d'être un maudit Ansel, on avait la beauté, la richesse, parfois l'intelligence et du talent, mais en échange de quoi ? D'une vie sociale presque inexistante, de la solitude et de la souffrance, en tout cas, tous ces points étaient vrai pour le maudit du scorpion, qui faisait partie des maudits les plus problématique parmi les douze. Grognant, la bête avança en direction des arbres. Plantant l'aiguille de sa queue dans l'un des nombreux arbres, Neoja y déversa son poison, ainsi, il vidait son corps de tous les médicaments qu'il ingurgite, autant vous dire que s'il ne pouvait faire cela, il serait mort il y a déjà longtemps.
Une fois son corps de nouveau saint, le maudit pu entendre une moto arrivait au loin. curieux, il se dirigea hors de la propriété, et suivit ensuite les bruits du moteur. Une femme se trouvait là, et retira son casque. Neoja ne distinguait pas très bien le visage de cette personne, qui se dirigea vers le vieux banc. Les formes de cette femme rappeler quelque chose à Neoja, cependant, ses yeux encore sensible à la lumière ne distinguait pas encore que cette femme n'avait pas les cheveux blond mais blanc. C'est en se rendant compte de cela qu'il reconnut la belle Yue. Que faisait-elle ici ? Elle ne semblait pas être là pour espionner. Neoja continua de regarder la scène, il n'y avait personne dans le coin, quant à la nuit, elle n'avait rien d'intéressante quant on est constamment seul, c'était donc normal de se distraire avec ce que l'on avait sous la main.
Remarquant une flaque d'eau près de la jeune femme, le scorpion fixait dorénavant le reflet de celle-ci, scrutant ses formes et son visage, les mémorisant à la perfection pour peut-être la peindre plus tard. Une fois cela fait, le scorpion entreprit de revenir sur ses pas, mais son corps frotta les feuilles, ce qui fit entendre ce bruit si reconnaissable de quelqu'un bougeant dans un buisson. Bondissant en avant, Yue se retourna et scruta les ténèbres en face d'elle, Neoja lâcha un soupir agacé et décida de sortir de l'ombre, au point où il en était... Bondissant hors de l'ombre, il se redressa de toute sa hauteur face à la jeune femme, qui se retrouva cerné par les pinces droites du maudit.
" Si tu fais un seul bruit ou cherche à t'échapper, je ferais en sorte que l'on ne retrouve rien de ton corps... "
Plongeant son regard bleu dans les yeux de la belle Yue, Neoja rameuta ses pinces vers lui, tandis que sa queue fouetter l'air. Il se demandait ce qu'allait faire cette fière demoiselle maintenant, allait-elle se croire dans un cauchemar ? Avoir peur ? Crié à l'aide ? S'évanouir ? Le maudit n'en savait rien, et se dirigea vers la moto, au cas où l'idée de fuir viendrait dans l'esprit de la belle Yue. Une fois cela fait, Neoja porta de nouveau son regard sur la jeune femme, et décida de laisser entendre à Yue qui il était.
" En fait... Tu m'avais demandé si j'étais équipé pour la chasse aux fauves, n'est-ce pas... Yue-chan... "
Neoja Ansel- Maudit du scorpion - Scarlet Needle !!!
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Re: Black Papermoon [PV Neoja]
Yue Sôma Dim 01 Mar 2009, 10:53 pm
Yue allait se détourner, lassée de détailler un amas de feuilles plongées dans l'obscurité. Après tout, ce n'était probablement pas grand-chose: un animal quelconque, un chat, une branche qui avait cédé... Mais une forme obscure transperça le rideau de nuit et déploya devant elle sa chitineuse immensité.
C'était quelque chose... d'énorme. De manière totalement instinctive en sentant quelque chose surgir, la jeune femme s'était automatiquement mise en garde de combat. De longues heures au dojo finissaient par vous donner des réflexes. Mais quand la tigresse se retrouva entre les deux énormes pinces, elle baissa les bras, abandonnant sa garde avec résignation. La jeune femme n'avait strictement aucune chance, inutile de se rendre ridicule pour rien.
Inutile également de ployer. La jeune femme redressa fièrement le menton, et ne bougea pas d'un pouce: elle restait parfaitement droite, digne dans son maintient ainsi que dans son regard.
Les yeux d'or glacé parcoururent rapidement l'armure de chitine qui lui faisait face. Entre l'arachnoïde et le reptile, la créature semblait le croisement improbable d'un insecte et d'un dragon de Komodo. Hérissé de diverses lames visiblement acérés, et doté d'une mâchoire garnie de crocs aiguisés. Ce n'était pourtant pas ce qui inquiétait le plus Yue, bien qu'elle n'en laissa rien paraitre. Non, elle s'attarda davantage sur la longue queue surmontée d'un dard, qui apparentait la créature à un scorpion, un énorme scorpion. Et même si elle savait que les plus gros de ces animaux étaient également les moins venimeux, elle se doutait que celui-ci faisait exception à la règle, non pas forcément par la virulence de son poison, mais surtout pour la quantité qu'il était certainement capable d'emmagasiner dans un tel appendice.
Les yeux de la jeune femme laissèrent passer une lueur de mécontentement. Si elle devait se battre contre un tel adversaire, il lui faudrait attendre d'être suffisamment mal en point pour se transformer. Et encore, elle doutait que ses crocs et ses griffes puissent le tuer. Toutefois, elle se savait suffisamment puissante pour le blesser sérieusement et, au moins, mourir avec honneur.
Il fallait être Yue Sôma pour ne pas s'interroger sur la réalité d'une telle entité, et pour analyser froidement la situation afin d'évaluer ses chances. Il fallait également être cette femme pour n'envisager qu'avec un vague déplaisir l'éventualité de se faire suffisamment blesser pour pouvoir jouer son va-tout. C'est dans des moment comme ça qu'on est heureux de ne pas être du signe du lapin,histoire d'être capable au moins de se défendre un peu, et vaguement dépité de ne pas être capable de devenir un oiseau, ou une souris assez rapide pour pouvoir fuir.
Mais là encore, la maudite était incapable ne serait-ce que d'envisager la fuite.
Mais l'énorme scorpion ne semblait pas belliqueux. Enfin, c'est à dire que pour l'instant il ne l'attaquait pas, bien qu'il lui coupa tout espoir de fuite, bloquée qu'elle était entre les deux menaçantes pinces.
Malheureusement, l'espoir qu'il ne désira pas se battre ( si on pouvait ici parler de combat et non pas d'exécution ) s'évanouit bien vite. Aux premiers mots qu'il prononça, à dire vrai.
- Si tu fais un seul bruit ou cherche à t'échapper, je ferais en sorte que l'on ne retrouve rien de ton corps...
La voix était grave, rauque. Le timbre lui rappelait vaguement quelqu'un sans qu'elle puisse mettre le doigt sur la personne en question. C'était agaçant.
Non, la maudite ne s'étonna pas qu'il puisse parler. Ne jouait-elle pas sur la même impossibilité lorsque ses cordes vocales de tigre généraient des sons pleinement humains? Elle n'y pensa pas.
Par contre, la menace était très claire.
La jeune femme aux cheveux de neige fronça les sourcils, concentrée. Son unique chance serait, lorsqu'il l'aurait suffisamment amochée, de bondir sur sa queue et de lui sectionner son dard. Bien sûr, cela impliquait qu'elle soit plus rapide que lui et franchement, si elle était blessée, elle n'était pas sûre d'en être capable. Surtout cette nuit, où elle se sentait au bord de la perte de conscience depuis son réveil. Elle ne se mentait pas à elle même: elle n'était pas au mieux de sa forme, tout son corps le clamait, et n'avait présentement aucune chance.
Cela n'impliquait toutefois pas le renoncement. Yue refusait de perdre sa dignité dans une telle action. Non: malgré sa pleine conscience de sa position de faiblesse, elle ne bougea pas d'un iota, ne courba pas les épaules, ne baissa pas les yeux, et n'esquissa pas le moindre geste de recul. Elle ne s'abaisserait pas à ça. A mourir, mourons dignement.
Il semblait guetter sa réaction. Yue lui rendit son regard avec défi, avant de comprendre brusquement.
N'ayant pas remarqué cette soudaine prise de conscience, le scorpion s'était orienté de façon à lui couper l'accès à sa daytona. Elle ne s'en préoccupait plus guère, trop occupée à détailler ses yeux.
Ses yeux. Miroir bleu qui lui renvoyait son image, et non par un grimaçant reflet de sa sœur. Ses yeux, des yeux qu'elle connaissait bien.
Et sa voix. Il pouvait parler, alors que c'était totalement impossible: les arachnoïdes n'avaient pas de cordes vocales.
C'était un maudit. C'était un Ansel. C'était Neoja...
Les muscles dans son dos se dénouèrent imperceptiblement. Vaguement plus détendue, ses yeux perdirent leur éclat agressif juste avant qu'il ne s'exprime à nouveau.
- En fait... Tu m'avais demandé si j'étais équipé pour la chasse aux fauves, n'est-ce pas... Yue-chan...
- Pfff... On peut dire que tu as l'art et la manière de débarquer aux moments les plus inattendus.
Le rythme cardiaque de la maudite venait de repasser à la normale, après une infime accélération due à sa préparation à la douleur. Son visage redevenait impassible, après l'expression de défi qu'elle arborait il y avait quelques instants. Elle se sentait mieux. Rassurée, en somme. Non, elle n'éprouvait ni dégout ni colère, ni même pitié, envers cet Ansel qui venait de lui démontrer qu'il n'était pas humain. Après tout, elle non plus.
Au contraire, elle se sentait vaguement mieux, trouvant par là une explication évidente à la vague sympathie que Neoja lui avait inspiré. Il était comme elle. Elle lui sourit vaguement, puis sentit la nausée et les faiblesses qu'elle avait eu à son réveil revenir.
Elle prit son front pâlit dans sa main fragile. Soyons francs, la maudite avait envisagé le pire, et s'était préparé à une mort relativement douloureuse. De plus, elle était ce soir comme au bord de l'abysse, et même si elle était solide, tout cela était une charge un peu trop lourde à porter. La pression du combat à venir qui disparaissait brusquement la laissait un peu chancelante. Preuve qu'elle se sentait en confiance, elle cessa de cacher son état de faiblesse avancée.
La jeune femme posa sa main glacée sur la pince qui se trouvait entre elle et le banc. Neoja lui barrait la route.
- Laisse-moi m'assoir, s'il te plait. Ce soir, je ne...
Yue ferma les yeux un bref instant. Non seulement il lui en coutait d'avouer sa faiblesse, mais elle se sentait vraiment mal. Il fallait qu'elle s'assoit, vite. Elle inspira lentement, et reprit:
- ... je ne me sens pas très bien. Mauvaise nuit.
Elle s'appuyait franchement sur lui, à présent. S'il ne s'écartait pas rapidement, il allait devoir la ramasser. Ses jambes ne la porteraient pas très longtemps.
C'était quelque chose... d'énorme. De manière totalement instinctive en sentant quelque chose surgir, la jeune femme s'était automatiquement mise en garde de combat. De longues heures au dojo finissaient par vous donner des réflexes. Mais quand la tigresse se retrouva entre les deux énormes pinces, elle baissa les bras, abandonnant sa garde avec résignation. La jeune femme n'avait strictement aucune chance, inutile de se rendre ridicule pour rien.
Inutile également de ployer. La jeune femme redressa fièrement le menton, et ne bougea pas d'un pouce: elle restait parfaitement droite, digne dans son maintient ainsi que dans son regard.
Les yeux d'or glacé parcoururent rapidement l'armure de chitine qui lui faisait face. Entre l'arachnoïde et le reptile, la créature semblait le croisement improbable d'un insecte et d'un dragon de Komodo. Hérissé de diverses lames visiblement acérés, et doté d'une mâchoire garnie de crocs aiguisés. Ce n'était pourtant pas ce qui inquiétait le plus Yue, bien qu'elle n'en laissa rien paraitre. Non, elle s'attarda davantage sur la longue queue surmontée d'un dard, qui apparentait la créature à un scorpion, un énorme scorpion. Et même si elle savait que les plus gros de ces animaux étaient également les moins venimeux, elle se doutait que celui-ci faisait exception à la règle, non pas forcément par la virulence de son poison, mais surtout pour la quantité qu'il était certainement capable d'emmagasiner dans un tel appendice.
Les yeux de la jeune femme laissèrent passer une lueur de mécontentement. Si elle devait se battre contre un tel adversaire, il lui faudrait attendre d'être suffisamment mal en point pour se transformer. Et encore, elle doutait que ses crocs et ses griffes puissent le tuer. Toutefois, elle se savait suffisamment puissante pour le blesser sérieusement et, au moins, mourir avec honneur.
Il fallait être Yue Sôma pour ne pas s'interroger sur la réalité d'une telle entité, et pour analyser froidement la situation afin d'évaluer ses chances. Il fallait également être cette femme pour n'envisager qu'avec un vague déplaisir l'éventualité de se faire suffisamment blesser pour pouvoir jouer son va-tout. C'est dans des moment comme ça qu'on est heureux de ne pas être du signe du lapin,histoire d'être capable au moins de se défendre un peu, et vaguement dépité de ne pas être capable de devenir un oiseau, ou une souris assez rapide pour pouvoir fuir.
Mais là encore, la maudite était incapable ne serait-ce que d'envisager la fuite.
Mais l'énorme scorpion ne semblait pas belliqueux. Enfin, c'est à dire que pour l'instant il ne l'attaquait pas, bien qu'il lui coupa tout espoir de fuite, bloquée qu'elle était entre les deux menaçantes pinces.
Malheureusement, l'espoir qu'il ne désira pas se battre ( si on pouvait ici parler de combat et non pas d'exécution ) s'évanouit bien vite. Aux premiers mots qu'il prononça, à dire vrai.
- Si tu fais un seul bruit ou cherche à t'échapper, je ferais en sorte que l'on ne retrouve rien de ton corps...
La voix était grave, rauque. Le timbre lui rappelait vaguement quelqu'un sans qu'elle puisse mettre le doigt sur la personne en question. C'était agaçant.
Non, la maudite ne s'étonna pas qu'il puisse parler. Ne jouait-elle pas sur la même impossibilité lorsque ses cordes vocales de tigre généraient des sons pleinement humains? Elle n'y pensa pas.
Par contre, la menace était très claire.
La jeune femme aux cheveux de neige fronça les sourcils, concentrée. Son unique chance serait, lorsqu'il l'aurait suffisamment amochée, de bondir sur sa queue et de lui sectionner son dard. Bien sûr, cela impliquait qu'elle soit plus rapide que lui et franchement, si elle était blessée, elle n'était pas sûre d'en être capable. Surtout cette nuit, où elle se sentait au bord de la perte de conscience depuis son réveil. Elle ne se mentait pas à elle même: elle n'était pas au mieux de sa forme, tout son corps le clamait, et n'avait présentement aucune chance.
Cela n'impliquait toutefois pas le renoncement. Yue refusait de perdre sa dignité dans une telle action. Non: malgré sa pleine conscience de sa position de faiblesse, elle ne bougea pas d'un iota, ne courba pas les épaules, ne baissa pas les yeux, et n'esquissa pas le moindre geste de recul. Elle ne s'abaisserait pas à ça. A mourir, mourons dignement.
Il semblait guetter sa réaction. Yue lui rendit son regard avec défi, avant de comprendre brusquement.
N'ayant pas remarqué cette soudaine prise de conscience, le scorpion s'était orienté de façon à lui couper l'accès à sa daytona. Elle ne s'en préoccupait plus guère, trop occupée à détailler ses yeux.
Ses yeux. Miroir bleu qui lui renvoyait son image, et non par un grimaçant reflet de sa sœur. Ses yeux, des yeux qu'elle connaissait bien.
Et sa voix. Il pouvait parler, alors que c'était totalement impossible: les arachnoïdes n'avaient pas de cordes vocales.
C'était un maudit. C'était un Ansel. C'était Neoja...
Les muscles dans son dos se dénouèrent imperceptiblement. Vaguement plus détendue, ses yeux perdirent leur éclat agressif juste avant qu'il ne s'exprime à nouveau.
- En fait... Tu m'avais demandé si j'étais équipé pour la chasse aux fauves, n'est-ce pas... Yue-chan...
- Pfff... On peut dire que tu as l'art et la manière de débarquer aux moments les plus inattendus.
Le rythme cardiaque de la maudite venait de repasser à la normale, après une infime accélération due à sa préparation à la douleur. Son visage redevenait impassible, après l'expression de défi qu'elle arborait il y avait quelques instants. Elle se sentait mieux. Rassurée, en somme. Non, elle n'éprouvait ni dégout ni colère, ni même pitié, envers cet Ansel qui venait de lui démontrer qu'il n'était pas humain. Après tout, elle non plus.
Au contraire, elle se sentait vaguement mieux, trouvant par là une explication évidente à la vague sympathie que Neoja lui avait inspiré. Il était comme elle. Elle lui sourit vaguement, puis sentit la nausée et les faiblesses qu'elle avait eu à son réveil revenir.
Elle prit son front pâlit dans sa main fragile. Soyons francs, la maudite avait envisagé le pire, et s'était préparé à une mort relativement douloureuse. De plus, elle était ce soir comme au bord de l'abysse, et même si elle était solide, tout cela était une charge un peu trop lourde à porter. La pression du combat à venir qui disparaissait brusquement la laissait un peu chancelante. Preuve qu'elle se sentait en confiance, elle cessa de cacher son état de faiblesse avancée.
La jeune femme posa sa main glacée sur la pince qui se trouvait entre elle et le banc. Neoja lui barrait la route.
- Laisse-moi m'assoir, s'il te plait. Ce soir, je ne...
Yue ferma les yeux un bref instant. Non seulement il lui en coutait d'avouer sa faiblesse, mais elle se sentait vraiment mal. Il fallait qu'elle s'assoit, vite. Elle inspira lentement, et reprit:
- ... je ne me sens pas très bien. Mauvaise nuit.
Elle s'appuyait franchement sur lui, à présent. S'il ne s'écartait pas rapidement, il allait devoir la ramasser. Ses jambes ne la porteraient pas très longtemps.
Yue Sôma- Maudite par le tigre - Eye of the tiger !
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Re: Black Papermoon [PV Neoja]
Neoja Ansel Mar 10 Mar 2009, 11:17 pm
Restant droite et fière, la belle Yue ne semblait pas vouloir se ployer lorsque les pinces du scorpion l'entouraient, à croire qu'elle n'était nullement impressionnée par la bête, ou peut-être n'avait-elle pas peur de mourir ? Quoi qu'en puisse être la raison, cette attitude avait l'effet de séduire Neoja, ou du moins, de rendre la belle jeune femme plutôt intéressante à ses yeux. C'est alors qu'elle le détailla de son regard d'or, après tout, ce n'était pas étonnant, personne ne pourrait s'empêcher de regarder une créature que l'on ne penserait même pas pouvoir exister ? Neoja perça une lueur de mécontentement dans le regard de la belle demoiselle, il pouvait comprendre qu'elle ne soit pas très joyeuse à l'idée de faire face à une telle créature, mais en fait, Neoja se demandait bien comment pouvait-elle avoir ne serait-ce que l'espoir de l'affronter ?
Elle était définitivement bien trop louche, et par cette réaction, le monstre était dorénavant certain qu'elle était l'une des personnes maudites chez les Sôma. Tant mieux, maintenant qu'il en tenait une, il n'aurait plus à devoir s'enquiquiner à chercher parmi tous les membres de cette famille. Neoja prononça alors ses premiers mots, au moins, le ton serait ainsi donné: pas question de la laisser n'en faire qu'à sa tête. Il n'avait pas vraiment l'intention de lui faire quoi que ce soit, après tout, elle semblait être assez intelligente pour ne pas réagir bêtement, mais si jamais elle faisait une erreur, bien que ça ne l'enchanterait guère, le monstre exécuterait la sentence promise. Mais de toute façon, au vu de son état, la belle Yue n'était pas des plus enclinte à pouvoir se battre, elle faisait plus pitié qu'autre chose dans cet état de fatigue...
Malgré son état, elle ne bougeait pas, restant digne, on pouvait se demander si c'était du courage ou de la folie, peut-être un peu des deux, même si aux yeux du scorpion, la seconde réponse était plus en faveur que la première. Même en étant courageuse, une personne censée éprouverait un minimum de peur, non ? Renvoyant le regard de défi, la belle semblait visiblement têtu, c'est donc à ce moment que Neoja décida de faire comprendre qu'il était, de toutes façons, elle devait avoir compris, ne serait-ce que par le fait qu'il ait donné un avertissement à la place de la tuer de suite. Une fois sa phrase prononcée, Neoja sourit, ou du moins, à l'intérieur de lui, à la réponse de Yue. Oui, car sourire quand on a une tête de reptile, ce n'est pas vraiment possible...
Le rythme cardiaque de la belle semblait revenir à la normale, du moins, c'est ce que les sens de Neoja lui disait. Le visage de la demoiselle redevenait impassible, le maudit commençait à se demander s'il n'était pas la personne ayant provoqué le plus de sourires chez cette fille, être un comique ne devait pas être des plus efficace pour l'intéresser... En parlant de sourire, elle lui en offrit un nouveau, vague certes, mais elle sourit. Pourquoi souriait-elle à un tel monstre ? Neoja n'en savait pas grand choses, peut-être était-elle heureuse d'avoir vu son adversaire avec cette forme ? Bien que ce soit Neoja qui se soit dévoilé. En y repensant, selon els régles de la famille, il n'avait pas le droit de faire cela, mais bon, ils n'étaient que deux à être au courant, il n'y avait rien à craindre pour le moment.
La belle changea alors, elle déposa sa main contre son front, elle était mal en point, et le stress que Neoja avait causé ne devait pas aider. Quelque part, le maudit s'en voulait un peu, sans lui, elle serait certes en mauvais état, mais elle aurait une pression en moins. Tiens ? Neoja pouvait sentir quelque chose contre sa pince, elle le touchait ? Etrange. Le scorpion n'avait vraiment pas l'habitude d'être touché sous cette forme, c'était plutôt désagréable pour le maudit, après tout, il détestait ce qu'il devenait la nuit, alors que quelqu'un puisse vouloir le toucher... Non vraiment, sous cette forme, le Ansel n'était pas un fan de contact physique. Yue reprit ensuite la parole, elle demandait au scorpion de la laissait s'asseoir, et ajouta tout en fermant ses yeux un bref instant qu'elle ne se sentait pas très bien.
Ce n'était pas vraiment utile de le dire: ça se voyait après tout. Elle s'appuya alors sur lui, elle ne tiendrait pas bien longtemps debout. La regardant, Neoja se disait que la laisser s'asseoir ne serait pas une très bonne idée. Non, vu sa tenue, elle aurait froid et ça empirerait. S'abaissant, le maudit la fixa encore une fois, puis de sa pince libre, lui souleva lentement une mèche, puis lui caressa doucement le haut du crâne, même si ça ne la soulagerait pas beaucoup, peut-être que ça l'aiderait au moins à ne pas tomber de suite dans les pommes. Neoja passa alors sa queue devant lui, et enroba la belle yue par la taille, il la souleva alors sans trop forcer, histoire de ne pas la broyer. Ce ne devait pas être très confortable, mais avec ses pinces, Neoja aurait bien du mal à la porter, au moins comme ça, elle ne risquait pas grand chose...
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Elle était définitivement bien trop louche, et par cette réaction, le monstre était dorénavant certain qu'elle était l'une des personnes maudites chez les Sôma. Tant mieux, maintenant qu'il en tenait une, il n'aurait plus à devoir s'enquiquiner à chercher parmi tous les membres de cette famille. Neoja prononça alors ses premiers mots, au moins, le ton serait ainsi donné: pas question de la laisser n'en faire qu'à sa tête. Il n'avait pas vraiment l'intention de lui faire quoi que ce soit, après tout, elle semblait être assez intelligente pour ne pas réagir bêtement, mais si jamais elle faisait une erreur, bien que ça ne l'enchanterait guère, le monstre exécuterait la sentence promise. Mais de toute façon, au vu de son état, la belle Yue n'était pas des plus enclinte à pouvoir se battre, elle faisait plus pitié qu'autre chose dans cet état de fatigue...
Malgré son état, elle ne bougeait pas, restant digne, on pouvait se demander si c'était du courage ou de la folie, peut-être un peu des deux, même si aux yeux du scorpion, la seconde réponse était plus en faveur que la première. Même en étant courageuse, une personne censée éprouverait un minimum de peur, non ? Renvoyant le regard de défi, la belle semblait visiblement têtu, c'est donc à ce moment que Neoja décida de faire comprendre qu'il était, de toutes façons, elle devait avoir compris, ne serait-ce que par le fait qu'il ait donné un avertissement à la place de la tuer de suite. Une fois sa phrase prononcée, Neoja sourit, ou du moins, à l'intérieur de lui, à la réponse de Yue. Oui, car sourire quand on a une tête de reptile, ce n'est pas vraiment possible...
Le rythme cardiaque de la belle semblait revenir à la normale, du moins, c'est ce que les sens de Neoja lui disait. Le visage de la demoiselle redevenait impassible, le maudit commençait à se demander s'il n'était pas la personne ayant provoqué le plus de sourires chez cette fille, être un comique ne devait pas être des plus efficace pour l'intéresser... En parlant de sourire, elle lui en offrit un nouveau, vague certes, mais elle sourit. Pourquoi souriait-elle à un tel monstre ? Neoja n'en savait pas grand choses, peut-être était-elle heureuse d'avoir vu son adversaire avec cette forme ? Bien que ce soit Neoja qui se soit dévoilé. En y repensant, selon els régles de la famille, il n'avait pas le droit de faire cela, mais bon, ils n'étaient que deux à être au courant, il n'y avait rien à craindre pour le moment.
La belle changea alors, elle déposa sa main contre son front, elle était mal en point, et le stress que Neoja avait causé ne devait pas aider. Quelque part, le maudit s'en voulait un peu, sans lui, elle serait certes en mauvais état, mais elle aurait une pression en moins. Tiens ? Neoja pouvait sentir quelque chose contre sa pince, elle le touchait ? Etrange. Le scorpion n'avait vraiment pas l'habitude d'être touché sous cette forme, c'était plutôt désagréable pour le maudit, après tout, il détestait ce qu'il devenait la nuit, alors que quelqu'un puisse vouloir le toucher... Non vraiment, sous cette forme, le Ansel n'était pas un fan de contact physique. Yue reprit ensuite la parole, elle demandait au scorpion de la laissait s'asseoir, et ajouta tout en fermant ses yeux un bref instant qu'elle ne se sentait pas très bien.
Ce n'était pas vraiment utile de le dire: ça se voyait après tout. Elle s'appuya alors sur lui, elle ne tiendrait pas bien longtemps debout. La regardant, Neoja se disait que la laisser s'asseoir ne serait pas une très bonne idée. Non, vu sa tenue, elle aurait froid et ça empirerait. S'abaissant, le maudit la fixa encore une fois, puis de sa pince libre, lui souleva lentement une mèche, puis lui caressa doucement le haut du crâne, même si ça ne la soulagerait pas beaucoup, peut-être que ça l'aiderait au moins à ne pas tomber de suite dans les pommes. Neoja passa alors sa queue devant lui, et enroba la belle yue par la taille, il la souleva alors sans trop forcer, histoire de ne pas la broyer. Ce ne devait pas être très confortable, mais avec ses pinces, Neoja aurait bien du mal à la porter, au moins comme ça, elle ne risquait pas grand chose...
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Neoja Ansel- Maudit du scorpion - Scarlet Needle !!!
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