" Mardi, 17H. Et ne sois pas en retard ! "

Elle n’était vraiment pas nette.
Akio feuilletait toujours sans le regarder le manuel de mathématiques, le regard rivé sur le couple installé à la table, la bouche entrouverte de stupéfaction au fur et à mesure qu’il découvrait Rachel. Elle était petite, elle était excitée, elle était plutôt jolie et elle disait des conneries à n'en plus avoir soif. A chaque phrase pour être exact. Les yeux du macaque se plissèrent de concentration, sa main droite tournant toujours les pages de plus en plus lentement, son pouce glissant sur la tranche de chacune, et il attendait. Oui, il attendait qu’il daigne se passer quelque chose, quelque chose qui n’aurait pas de rapport avec les maths de la gamine ou avec l’effet que lui faisait son cousin pourtant distant de quelques mètres et séparé par un nombre fou de bouquins. Et puis non, il avait pas honte de son petit cœur palpitant qui ne pouvait même pas mener une enquête sans être distrait par son attirance folle pour un canasson de la même famille que lui. Et puis s’il continuait dans cette direction là, il allait finir par avoir une crampe de cœur ( on appelle ça une crise cardiaque en fait ) parce qu’il se souviendrait que le poney voulait pas de lui, juste pour faire le sale boulot, et que par conséquent Akio était trop triste et tout et tout. Enfin, n’exagérons rien tout de même.
Sans prévenir sa voisine de droite qui étudiait avec un grand sérieux, les lunettes remontées sur le nez, la queue de cheval à moitié serrée, classique de la fille qui bosse, Akio sursauta et lâcha juron qu’il ne serait pas bon de retranscrire ici. Laissant tomber son livre à ses pieds dans un froissement de feuilles, il précipita son pouce dans la bouche, le suçant avec grande application, les traits fermés dans une digne attitude de grande douleur. Alors en fait non, il n’était pas pris de crises Parkinsoniennes, mais la révélation de Rachel sur le Dolohov inconnu au bataillon l’avait plus ou moins choqué, voire plus que moins d’ailleurs. Son fameux petit cœur avait donc bondi, son pouce avait dérapé et était venu gentiment s’entailler sur une page du vilain bouquin ( de toute façon, les maths ça craint ).
Rachel n’était vraiment pas nette.
Ca c’était la conclusion d’un inspecteur macaque sautillant de douleur ( parce que ça fait franchement mal les coupures avec du papier ), tout énervé par son manque d’inattention et par le sujet d’étude que lui avait offert son cousin. D’ailleurs il avait complètement décroché de leur conversation, s’en aperçut et fonça stupidement vers leur table sans la moindre discrétion. Pas complètement timbré et inconscient le singe, il avait pris la peine de récupérer le bouquin et c’est sans le moindre regard pour les deux étudiants qu’il s’installa à deux places d’eux, le bouquin ouvert devant lui. Et là… il pigea que c’était des maths.
Chouette.
Il passa sa main dans ses cheveux ( enfin la main gauche, la droite étant toujours fourrée dans sa bouche ), histoire de les rendre un peu moins en bataille et jeta un coup d’œil en biais à la fameuse Rachel.
Bon… Et maintenant ?

Yukimura dut maximiser à mort toutes ses capacités de glaçon pour ne pas jeter un coup d’œil à son cousin quand il entendit son bouquin tomber au sol dans une débauche de feuilles froissées. En fait, il avait non seulement envie de regarder s’il s’était pas fait mal – y’avait bien que le macaque pour réussir à se faire mal dans une bibliothèque, franchement – mais en plus de vérifier, avec toute sa science d’étudiant en médecine deuxième année. Il camoufla un soupir découragé derrière sa main, fermant les yeux deux minutes – et heureusement, ça pouvait passer pour de la désolation devant la non-concentration de Rachel. Après une bonne trentaine de secondes passées à garder la position du mec désolé, il redressa lentement la tête en fixant son regard sur son élève :

« S’il te plaît, Rachel, essaye de rester concentrée d’accord ? »

Il pouvait parler de concentration, lui, parce qu’il n’y arrivait pas du tout, comme il le constata en essayant d’en revenir à ses cours fastidieux, une moue ennuyée sur le visage. Ses études, en réalité, ne l’avaient jamais passionné. Il n’aimait pas particulièrement les notions qu’il maîtrisait avec un peu d’intelligence et pas mal de travail, et savait parfaitement qu’il n’avait jamais vraiment eu d’affinités avec tout ça. Seulement avant, c’était vachement moins dur de se concentrer dessus.
Avant quoi ?
Avant peut-être qu’une saleté de macaque vienne lui empoisonner la vie avec son carnet rouge maudit. D’ailleurs, la situation allait en s’empirant, et le maudit du Cheval avait beau en être parfaitement conscient, il n’arrivait pas, pour une fois, à reléguer ça en arrière-plan pour repartir de plus belle dans ses calculs compliqués et ses notions apprises par cœur, en faisant le glaçon comme il savait si bien le faire. Non, pour une fois, c’était impossible. Et c’est bien pour ça qu’Akio eut droit à un regard en coin amer de son cousin, avant que les yeux bleus-gris ne se posent à nouveau sur son manuel ouvert alors qu’il appuyait plus franchement sur le dossier de sa chaise, ses doigts venant s’enrouler dans ses mèches de cheveux par automatisme. Et chez lui, ce n’était pas un geste de concentration, mais de stress, mais ça, y’avait vraiment très peu de monde qui le savait – uniquement ceux qui le connaissaient très bien, quoi.
Serrant les mâchoires avec nervosité – la proximité du macaque sans doute – il entreprit de plonger complètement dans ce qu’il étudiait, avec plus ou moins de succès, se redressant de temps en temps pour regarder ce que faisait Rachel. Soit dit en passant, les progrès de la petite le satisfaisaient pleinement, elle comprenait de mieux en mieux même s’il nota quelques petites choses à lui ré-expliquer. Pris d’une subite inspiration, il déclara, en posant une main à plat sur les pages ouvertes de son livre :

« Ca te gêne pas si on termine plus tard, Rachel ? Une heure environ, on a beaucoup de choses à revoir aujourd’hui … »

Pieu mensonge. Ils n’avaient pas tant de travail que ça, mais le poney voulait garder son élève plus longtemps afin qu’Akio ait plus de temps pour la cerner et en tirer des conclusions fort savantes d’ethnologue averti.

Les joues rouges, Rachel fessait son maximum pour se concentrer sur l'exercice, elle s'était étalée sur la table, elle avaite entendus quelques choses tombés dans la piéce, vus le silence, on aurait entendus une mouches pét... Hum ... Enfin, bref, elle n'y avait pas préter attention, trop honteuse et cherchant toujours à disparaîtres dans les livres, ses joues c'étaient enflamées au point qu'elle était persuadé que leurs couleurs rivaliseraient sûrement avec celle des tomates ...

_ O-oui ... Dit elle dans un murmure sûrement a peine audible. Dé-désoler ...

Sans un regard vers son professeur particulier, la jeune fille repris le court de ses calcules, de toutes ses équations, ses factorisations, retournant dans le monde des maths, essayant d'oublier la honte qui l'envahissait totalement en cet instant, pourquoi avait elle dut encore une foi se ridiculisait ? Elle rêvait de devenir muette ... Et en même temps, ce serait plus facile du tout de draguer un foi muet ... Alors, finalement, elle préférait rester bavarde ... En même temps, pour le peu qu'elle draguait ... Et voilà ! De nouveau distraite ! Elle nota une erreur et la répara tout de suite.

Rachel n'avait pas fait attention à l'approche d'Akio, elle se concentrait sur le calcul que lui avait donner Yukimura, ils étaient plus simple que ce qu'elle avait crus en les regardant, peut être qu'elle commençait à gagnier de la matiére grisse ? Aller savoir, en tout cas, son niveau en mathématique commençait sérieusement à augmenté, elle voyait toutes les réponses dans les cours, disons qu'elle les trouvaient plus vite que d'autre élevé bien douée, elle finisait plus vite ses exercices et cela ne pouvait que l'enchantée, elle n'était plus si cancre que cela !

Rester une heure de plus ? Tient, ils avaient tellement à faire se soir ? Elle avait crus que c'es bon resultat serait suffisant à satisfaire son professeur particulier, mais il était très exigeant, semblait il ... Ce n'était pas plus mal : plus il serait exigeant avec la jeune fille, plus elle devrait fournir d'effort !

_ Ho, oui, une heurrrrrrrrrrrrrrrrrrreu ! Lâcha t elle, s'étranglant à moitié.

Une heure ? Hé ! Mais non ! C'était tout simplement impossible ! Une heure de plus, alors que la nuit approchait à grand pas ? C'était tout simplement impossible, à moins de vouloir se transformer en présence de témoins ! En se rendant compte de se détaille, Rachel c'était relevée si brutalement que sa chaisse était tombé en arrière, s'attirant les foudres de la bibliothécaire, la jeune fille avait cependant les yeux fixer sur sa montre, cherchant à toute vitesse une excuse pour prendre la fuite ...

_ Dé-dé-désolé ! Lâcha t elle, continuant de fixer sa montre comme si celle ci allait lui murmuré une idée. Je peu pas ! Je dois aider ma-ma-ma .... Ma famille ! Il faut que ... Qu'on fasse le nettoyage ! Oui oui oui ! Pour ... Je sais pas, mais je peu pas : si je rentre pas, je vais me faire passer un savon !

Même pas capable de trouver une excuse valable ! Elle était nul ! ... Et soudain, la paranoïa pris par à l'affaire, envahissant la jeune fille ... Et s'il lui avait demandé de resté par ce qu'il savait que la nuit, il se passerait quelques choses ? Et s'il était plus proche de découvrire cette malédiction que la jeune fille ne le supposait ? Se tournant vers Yukimura, elle le fixa en se demandant s'il n'était pas sur le point de tout découvrire ... Mais qu'allait elle faire ? Si c'était le cas, alors ils deviendraient des bêtes de foire dans sa famille et tout le monde lui en voudrait de ne pas avoir raconter le petit accident dont elle avait été victime (a savoir, Yukimura l'avait vus en garçon) ...

Mais non ! C'était pas logique ! Il pouvait la soupçonnait de vouloir cacher l'existance d'un frère, mais pas une malédiction ! Comment aurait il put savoir qu'il existait une famille dont certain membre se transformer celon un signe du zodïaque ! Une famille comme celle ci, sa ne courait pas le monde ! Ha ha .... Bien sûr, Rachel avait oublié que la raison de la venus Ansel était l'existence d'une rumeur indiquant qu'une autre famille pouvait bien être maudit au japon ... Sa lui était sortit de la tête et en plus, elle n'avait jamais crus cette rumeur, se disant qu'une famille maudite sur terre, c'était suffisant ... L'adolescente se sentit rassuré par son propre résonnement et elle saissat donc de fixer le jeune homme, se rendant compte que ce n'était pas très polie ... Elle ne put cependant pas repousser ce flot de panique qui l'avait envahit ... C'était comme cela avec elle, une foi qu'elle paniquait, c'était trop tard !

_ D'ailleur, je dois y aller ! Lâcha t elle avec empressement. Je finirais les exercices que vous m'avez donner à la maison !

Elle n'attendit pas la réaction de Yukimura, réagissant avec une rapidité impressionnante et, ho combien mitigé : fermant les livres à la n'importe comment, elle les attrappa et se baissa pour en faire rentré le maximum dans son sac, ceux qui ne voulurent pas lui obeïr restèrent donc serrer contre sa poitrine, elle les garderait comme sa jusqu'à ce qu'elle soit sortis de l'établisement et ensuite, elle les rangerait dans son sac ! C'es donc avec cette pensée rassurante que Rachel releva sa chaise avant de se tourner dans le but de faire ce qu'elle savait le mieux faire (ou presque...) : prendre la fuite !

Bien sûr, rien ne se passa comme prévus et la lanière de son sac s'aggripa à une chaisse, normal, elle l'avait mal mise sur son épaule, en essayant de la décrochée tout en essayant d'avançait, Rachel entraina la chaise et perdus ses livres, ceux ci se faufillant pour tomber au sol ... Alors que l'adolescente c'était enfin résolut à s'arrêté pour arranger le tout, elle se fit elle même un croche pied ... Cancre un jour, cancre toujours ? Maintenant, la chute était inévitable, et la jeune fille aurait beau faire les plus grand moulinet avec ses bras, cela ne lui permettrait pas de récupéré son équilibre ! Et ... Tient, n'était ce pas un autre jeune homme qu'elle qualifierait de "beau gosse" sur lequel elle allait tombé ? Elle devait quand même avoir un peu de chance dans son malheur !

Et boum, elle était une foi de plus à terre, démontrant à qui le voulait qu'elle était sans doute la plus maladroite du pay, que diable, du monde ! Sa chute ne fut pas si douloureuse que cela : elle avait, en la personne d'un inconnus là pour étudier des maths (<_<), un parfait matela ... Enfin, presque : elle c'était quand même cognier le genoux dans sa chute et sa fessait affreusement mal ! Et le pire dans tout cela, c'était ... La honte qu'elle resentait ! Pourquoi lorsqu'elle devait faire une sortie discréte, c'était toujours le contraire qui se produissait ? Elle aurait tellement voulut que quelqu'un ne la sorte de cette situation embarassante !

_ Pa-pa-pardon ! Dit elle rouge de honte en se relevant ...

Ha, oui, dans son malheur, elle avait vraiment beaucoup de chance : l'inconnus sur lequel elle était tombée en manquait absolument pas de charme et une foi encore, l'adolescente se demanda si elle ne dégager pas trop d'hormones ... Bon, c'était pas le moment d'apprécier la beauté de l'autre, surtout qu'elle venait de s'humilier devant l'inconnus et venait sûrement de lui faire mal : comme dit dans le proverbe "tomber, sa fait toujours mal" ...

_ Je suis vraiment désolée ! Lâcha t elle en se tournant vers ses livres tombers à terre. Une pauvre fille, j'suis vraiment une pauvre fille !

Elle décida de ranger correctement les livres dans son sac, préférant ne pas rénouvler la même erreur deux foix de suite, se serait prouvé à tous qu'elle n'apprend pas de ses erreurs ...

Akio semblait profondément plongé dans son manuel de maths, auquel il ne comprenait évidemment rien, tout n’était que signes et malédictions pour ses pauvres yeux d’inculte, quand son cousin lui fit réflexivement relever le regard. Une heure ? Tant que ça ? Parce que c’était pas qu’il s’ennuyait, il était au chaud, pas loin du poney, avec un cas d’étude passionnant, mais une heure ça faisait long et il avait eu dans l’intention d’inviter son cousin à boire un verre après tout ça. De toute évidence, ils n’auraient plus qu’à passer directement à la case dîner.
Akio était donc en train de se faire à l’idée qu’il allait devoir stationner encore une heure et des brouettes dans ce monastère de la science, replongeant résolument dans son bouquin, qu’il devrait d’ailleurs changer s’il restait aussi longtemps, lorsque Rachel fit un bond de trois mètres en l’air en hurlant à qui voulait l’entendre qu’elle devait rentrer. Prenant automatiquement la pose de l’étudiant dérangé par des cris en plein boulot, il braqua son regard sombre sur la gamine, jetant un coup d’œil pas très discret à son cousin en passant. Décidément c’était pas qu’elle était pas nette la Rachel, c’est qu’elle avait ou sérieusement grillé un fusible ou quelque chose à cacher. Parce que dans le pas discret, là elle avait fait très fort.
A la base, il était compréhensible de pas vouloir s’attarder dans les parages de Yukimura quand il faisait sa pétasse frigide, mais là c’était carrément de la peur qui brillait dans les yeux de la fille. Elle avait peur. Oui, mais de quoi ?
Le macaque était donc en train d’élaborer diverses théories, allant de la peur qu’elle se fasse violer par Yukimura à la peur de noir, en passant évidemment par un éventuel lien entre son problème de jumeau et l’heure qui passait. Akio posa son menton dans le creux de sa main droite, repoussa une mèche de cheveux sur le côté de son visage et tapota distraitement sur la table, tout entier au spécimen qui se donnait en spectacle à quelques mètres de lui. De toute évidence elle n’avait pas de raison classique de vouloir rentrer puisqu’elle était bégayante et couleur pivoine, et Akio aurait donné sa main à couper pour comprendre quelle mouche la piquait. Si Yukimura ne s’était pas trompé sur le cas « jumeau », il y avait peut-être une chance pour que ce soit lié. Ou alors, bien plus probable, Rachel était définitivement givrée.
Quand il comprit que la fille avait l’intention de se tirer sans demander son reste, Akio se redressa à demi sur sa chaise, jetant un coup d’œil affolé à son cousin, prêt à intercepter Rachel pour user de ses charmes et la faire rester. Que vous le croyiez ou non, il en a du charme et ça marche à tous les coups. Mais la maladresse de la fille eut raison de ses prévisions les plus farfelues car elle en profita pour s’effondrer lamentablement sur lui, agrippant vicieusement sa nuque et l’entraînant avec elle dans sa chute.
Akio finit donc par terre, Rachel étalée sur lui, pris de mouvements frénétiques pour la faire partir, son petit cœur tout choqué par le contact d’une fille contre lui. Non c’était pas l’histoire du contact blabla, c’est pas lui la pucelle effarouchée, mais c’est que contact féminin veut immédiatement dire pour lui "macaque".
Sauf que là, rien. Rien de rien, pas même la moindre sensation au creux de l’estomac qui indiquait qu’il allait virer singe. Rien.
Akio cessa de gesticuler, croisa le regard de son cousin la bouche entrouverte, et repoussa doucement la fille, dégageant ses cheveux de son visage. Les mains crochetées sur ses épaules, la tenant près de lui comme de peur qu’elle s’envole, il resta longtemps la bouche ouverte, les yeux écarquillés.

« C’est… c’est pas grave. »

Et là, plus rien à faire de l’histoire des jumeaux et de l’heure qui passe, ils avaient à présent un problème beaucoup plus sérieux. Ou la malédiction d’Akio était en train de disparaître ou la fille avait vraiment quelque chose à cacher.

Yukimura faillit très sérieusement laisser échapper un cri d’horreur en voyant Rachel se casser la gueule sur son cousin, mais son côté glaçon suffit finalement à le retenir coincé dans sa gorge – à moins que ce ne fut le trop-plein d’émotions, il ne savait pas trop. Toujours est-il qu’Akio paraissait parfaitement humain, certes autant en état de choc que lui, mais parfaitement humain, faisant toujours sa taille habituelle alors que son élève semblait être prise d’une crise d’épilepsie à gigoter comme un poisson sorti brusquement de l’eau. Le poney réagit très vite, comme mis en mode automatique, essayant de ne pas penser à ce qu’impliquait la non-transformation du macaque, et se précipita sur la jeune fille, en râlant à mi-voix :

« Rachel ! Mais c’est pas possible, tu peux pas faire un peu attention ? »

Aussi étrange que cela puisse paraître, Rachel ne lui était jamais tombée dessus depuis tout le temps qu’ils se fréquentaient pour ces saletés de cours particuliers qui un jour, auraient raison de ses nerfs. Il avait toujours réussi à l’esquiver au dernier moment, même quand elle s’étalait tête la première contre la porte de la bibliothèque (oui ça aussi elle avait réussi à le faire, cette petite était très douée en chutes), et lui n’avait pas pu tester s’il se transformait à son contact ou pas. Et autant dire que la perspective de devenir brusquement un fier cheval en pleine BU était de nature à lui coller des frissons d’effroi dans le dos pour les quinze prochaines heures.
C’est bien pour ça que même s’il avait très envie d’attraper le poignet de l’adolescente pour la relever plus vite, au grand jamais il ne le ferait, préférant occuper ses mains à rassembler le plus vite possible toutes leurs affaires étalées sur les tables de travail. Effectivement, la bibliothécaire arrivait vers eux à grands pas, ayant manifestement l’idée de leur demander de dégager, et quand elle arriva à leur hauteur en désignant d’un coup de menton très éloquent la porte de sortie, le poney avait déjà son sac chargé de ses propres bouquins de cours sur son épaule, et quelques manuels que Rachel avait oublié dans sa précipitation dans les bras.
Et ils se retrouvèrent bientôt devant la porte de la BU, mais à l’extérieur, avec interdiction formelle d’y entrer de nouveau pour la journée. Autant dire une immense première dans la vie de Yukimura Sôma, qui appréciait autant le changement qu’une chèvre innocente aimait la viande fraîche. Se remettant rapidement de sa petite dépression passagère (il aurait tout le temps de le faire ce soir dans sa chambre, entouré d’un paquet de clopes et d’une bouteille d’alcool), il redressa la tête, en s’adressant à Akio comme s’ils étaient de parfaits inconnus, ou plutôt, deux étudiants dans la même université partageant donc un obscur sentiment de rancune contre l’administration qui allait jamais, ou ce genre de choses, mais qui ne se connaissaient pas vraiment :

« J’espère que tu nous excuses … Elle n’a pas fait exprès. »

Il se détourna ensuite du macaque pour en revenir à Rachel, sourcils froncés et parfaite expression de « mais qu’est-ce que je vais faire de toi ».

« Semaine prochaine, je peux pas mercredi, tu t’en souviens ? Donc c’est reporté à jeudi. Essaie de ne pas oublier … »

Il avait manifestement compris que c’était inutile d’essayer de retenir un peu plus son élève pour qu’Akio puisse mieux l’observer. Et puis à vrai dire, il avait bien besoin de calmer les battements affolés de son petit cœur, et arrêter de repenser en boucle à la scène où Rachel tombait sur son cousin comme au ralenti et … il ne se transformait pas.
Personne hormis les Sôma ne comprenait à quel point c’était un drame de perdre cette foutue malédiction (que Yukimura lui-même détestait avec sincérité). Et il avait très peur pour le macaque que ce soit ça.

Elle se sentait humilié, et dire que l'on crois qu'on peu s'habituer à ce genre de sentiment, ce n'était sûrement pas le cas de l'adolescente maladroite, bien au contraire, elle ne s'habituerait jamais à ce comportement, surtout depuis qu'elle était au japon et qu'elle avait noter les regards sévére de tout ses hommes et femmes qui semblaient là juger sans réellement la connaître, son extravagance déplaisait, son attitude aussi, mais merde ! Elle était Américain, elle venait d'un pay peut être plus fermer sur certain point, mais plus ouvert sur d'autre et plus porter sur la liberté d'expression !

Se fessant réprimandé par son professeur, elle rougit d'avantage en continuant de ramasser ses livres, sa gorge était beaucoup trop séche pour qu'un seul mot ne sorte de sa bouche et en plus, elle avait envie de pleuré a cause de son genoux qui lui fessait affreusement mal maintenant ! Et bientôt, elle se fera engueuler par ses cousins et cousines d'être si idiote ! Ils auraient bien raison, elle était si ... Distraite ! Pourquoi devait être aussi ... Et la malédiction, elle était persuadé que Yukimura avait quelques suspicions, mais à qui pouvait elle donc en parler ?

La bilbiothècaire, pas contente du tout, vint pour les jeter dehord et la, Rachel se sentit encore plus mal à l'aise ... Par ce que cela signifiait que non seulement, elle privée Yukimura de révision dans un lieu aussi tranquille que l'endroit "du silence", mais aussi à cet inconnu sur qui elle était tombée ... Bon, le coté positif, c'es qu'elle n'avait plus besoin de prendre la fuite, mais elle n'arrivait pas à se réjouir et bien au contraire ... Maintenant, elle regrettait presque de ne pas être resté sur place ! Elle aurait put élaborer un plan ! Elle aurait pus demandé à un des domestiques de venir la chercher ... Et accepté d'être vus en garçon ... Mon dieu !

Yukimura s'excusa en assurant que Rachel ne l'avait pas fait expré ... C'est vrais qu'avec le visage qu'avait l'inconnus, on aurait put croire que le contraire était possible ! Mais bon, combien de fille se jetterais de la sorte sur un homme, si beau soit il ? Lui jettant un rapide coup d'oeil, elle se dit que si, peut être que certaine fille tenté le coup ... Mais sa réaction du début ... Il avait cherché à la repoussé alors, peut être que les filles le répugné ? ... Est ce que cela voulait dire ... Qu'il était ... Qu'il était ... Enfin, cela ne la choquer pas du tout, non, au contraire, sa la surprenait juste ... Un si beau garçon, il devait en avoir des admiratrices secrétes ...

Ha, mince, avec ce genre de pensée, la jeune fille n'était plus du tout là ! Secouant la tête, elle releva son regard vers Yukimura, plus rouge que jamais ... Non mais franchement, si sa continuait comme sa, elle allait imaginé que l'inconnu ne c'était approché que pour draguer Yukimura et .... Et voilà, elle les imaginait ensemble ! Elle avait vraiment l'esprit tordus !

_ Pas mercredi - Jeudi - Souvenir ... Dit elle vraiment très mal à l'aise et encore plus honteuse que si elle avait été nue devant les deux hommes ... Je n'oublierais pas ... Je ... Je suis vraiment désolée ... Mais ...

Mais quoi ? Elle ne pouvait pas lui expliquer pourquoi elle était si effrayée d'être découverte, elle était persudée qu'il ne pourrait pas comprendre, c'était logique comme réaction ... Qui voudrait avoué être différent ? Qui voudrait devenir une bête de foire à cause du malédiction ? Et comment lui expliquer tout cela ? Ha, si elle avait sut, tout cela serait peut être beaucoup moins compliquer et puis, sans le savoir, peut être trouverait elle enfin un confident qui n'était pas de sa famille.

Se retournant vers l'inconnu, elle se demanda s'il fallait qu'elle s'excuse de nouveau ou pas, elle n'avait pas envie d'insisté, mais bon ... Bah, de toute façon, il devait être trop en colère pour accepter les excuses ! La jeune fille récupéra les livres que tenais Yukimura et décida de partir, rentré au manoir était la meilleurs des solutions, surtout qu'elle commençait à avoir du mal à respiration, signe que sa malédiction ce méler de la partie ... Plus vite elle serait rentrée et plus vite elle pourrait rejoindre sa chambre pour pleuré de douleur !

[Vala ! X3 Je pense que Yuki et Akio vont un peu parler, non ? Yukimura, tu me fera signe lorsque vous aurez fini pour faire "jeudi" ! X3]

Akio était trop choqué pour réagir, laissant se faire arracher Rachel des mains et foutre à la porte de la bibliothèque sans rien dire. Là, ça n’allait vraiment pas.
Y’avait pas quinze mille solutions, c’était même plutôt simple, ou il perdait sa malédiction ou Rachel l’annulait. Et dans le premier cas, c’était pas bon du tout. Il commença à se palper d’un air inquiet, comme s’il lui manquait un bras ou une jambe, jetant des coups d’œil agressifs autour de lui, s’attendant presque à trouver un sorcier en train de le maudire de ses mains crochues. Il n’aperçut qu’une fille qui descendait l’escalier et l’espace d’une folle seconde il envisagea de lui sauter dans les bras. Juste histoire de vérifier que sa malédiction fonctionnait toujours. Son petit cœur battant toujours à lui en briser la cage thoracique, il ne jeta même pas un coup d’œil à Rachel lorsqu’elle s’enfuit, la peur toujours figée entre ses omoplates. Son regard finit par tomber sur son cousin et il fit un pas en avant, avalant difficilement sa salive et posant sa main sur son épaule. Le tirant doucement, l’air aussi perdu qu’un fantôme passé à la machine à laver, il le plaqua dans un coin, se laissant tomber contre le mur glacé. Passant une main devant ses yeux histoire de reprendre ses esprits, il laissa échapper un murmure.

« Dis moi que c’est pas moi. Yukimura, dis moi que c’est elle. »

C’était plus une supplication qu’autre chose et Akio passa une main déstabilisée dans ses cheveux. Oui, lui aussi il détestait sa malédiction, il avait horreur de devoir éviter tout contact, de protéger ses arrières pour pas qu’on le touche, il n’aimait pas finir en petit singe sautillant et fragile, mais ça faisait partie de lui. C’était une partie intégrante de sa personne et si ça devait disparaître… Il remonta son sac sur son épaule, tapota l’épaule de son cousin et se détourna, n’en pouvant plus de voir le regard que le poney lui lançait. Il se plongea avec grand sérieux dans une observation de la populace étudiante, les lèvres plissées, une moue boudeuse sur le visage. C’était simple, y’avait pas d’autre test possible, il fallait qu’il attrape une nana et qu’il voit si la magie opérait à nouveau. Sauf que si c’était Rachel qui déconnait, il allait finir en singe au beau milieu de la fac, ce qui n’était pas réellement un bon plan. Ses sourcils se froncèrent encore un peu, une blonde sortit de la bibliothèque et Akio prit sa décision. Laissant son sac tomber à ses pieds, il fit face à Yukimura avec un sourire amer sur les lèvres et se mit à rire mauvaisement.

« Tu sais quoi ? Y’a qu'une seule solution pour en avoir le cœur net. Je compte sur toi. »

Et il s’élança vers la fille d’un pas conquérant, le cœur battant la chamade et une sueur glacée lui parcourant l’échine. Et totalement inconscient du risque qu’il prenait, ça va de soi.

C’est dans ces moments-là que Yukimura se félicitait d’être lui-même, c’est à dire quelqu’un de pas vraiment capable d’exprimer ses sentiments. Il aurait été un peu plus expressif et cordial, il se serait mis à hurler d’horreur et d’hystérie dans le couloir, en lançant milles malédictions aux trousses de Rachel avant de s’effondrer en larmes sur son cousin macaque, priant très fort pour que ça soit pas sa malédiction qui se barre. Rien que ça, ouais. Mais heureusement pour tout le monde, le poney était carrément plus maître de lui-même que ça, et il était juste pâle comme un fantôme à qui on aurait collé la frousse de sa non-vie, avec les mains tremblantes assorties.
Il laissa son cousin manifestement affolé le traîner un peu plus loin, en jetant un regard peu concerné aux autres étudiants qui les dévisageaient en se demandant ce qu’ils avaient pu voir pour faire cette gueule-là. Le problème du côté glaçon, c’est que c’est à double-tranchant. Il s’affolait pas, certes, et il restait con sans savoir quoi dire à son cousin, soudainement trop calme, et pas assez affolé. Il aurait dû réussir à lui dire de pas s’inquiéter, que c’était sûrement Rachel, et lui expliquer qu’il avait peut-être un peu oublié de lui raconter qu’il avait surpris son élève sous forme masculine. Encore une fois, les mots restaient coincés dans sa gorge, et il ne pouvait que regarder Akio avec un regard perçant de stress refoulé, conscient que le macaque supportait difficilement son expression sans qu’il n’arrive à en changer.
Mais quand Akio posa son sac avant de partir d’un pas conquérant vers une colorée qui sortait de la BU, le poney s’élança sur les pas de son cousin, le rattrapant rapidement en passant un bras autour de son cou et en verrouillant sa main restante sur son épaule.

« Akio ! Arrête ça immédiatement ! »

Il avait suffisamment de force pour traîner l’affreux cousin inconscient dans le coin qu’ils avaient quitté quelques pauvres secondes plus tôt. N’empêche que tous les regards que pouvait contenir le couloir étaient tournés vers eux, les gens se demandant manifestement ce que trafiquaient les deux grands bruns manifestement un petit peu sur les nerfs. Le poney força sa voix à se poser (sous le stress elle avait tendance à partir un petit peu vite dans les aigus, et c’était pas du plus bel effet), et entraîna le macaque par les épaules hors des bâtiments de la fac jusque dans ce qui était appelé la cour E. Il l’attrapa par les épaules en le regardant droit dans les yeux, sourcils légèrement froncés.
Le poney reprenait du poil de la bête, normal, c’était pas lui qui était concerné par ce saut de malédiction pour le moins flippant. Mais son esprit scientifique, largement entraîné par des heures passés sur des exercices imbitiques, venait de se mettre en marche, et sa démonstration allait faire très mal.

« Je crois pas que ce soit toi. Assieds-toi, je vais t’expliquer. »

Il sortit avec une certaine dose de nervosité son paquet de cigarettes de son sac, et en tendit une à son macaque qui semblait en avoir sacrément besoin. Cela fait, il s’assit dans l’herbe de la cour E de la fac, sans sembler s’émouvoir que son jeans puisse être taché et tira une profonde taffe sur sa clope avant de parler :

« Alors. Je t’en ai pas parlé quand je t’ai demandé de surveiller Rachel, mais j’ai … Vu un truc bizarre. C’était un soir où on avait terminé le cours et … Bon c’est bête, ne te moque pas de moi … J’ai croisé Rachel, mais en garçon. »

Il expira lentement ce qui restait de la fumée de sa cigarette dans ses poumons, reprit une bouffée, et affirma avant même qu’Akio lui demande.

« Et oui, j’en suis sûr. Ca peut expliquer que la malédiction soit annulée. Enfin j’crois … »

N’empêche qu’il évitait son regard, extrêmement mal à l’aise.

Akio avait failli céder à ses pulsions agressives quand Yukimura l’avait rattrapé par le cou. Il avait retenu sa main tremblante, avait jeté un coup d’œil désespéré à la blonde qui passait devant eux et s’éloignait désormais, et avait soupiré en entendant l’ordre de son cousin. Il ne chercha pas à résister, se laissa tirer vers un coin, retrouva son sac avec un regard stupéfait, comme s’il se demandait comment il avait pu se trouver là, ne prêtant pas le moindre regard aux élèves qui passaient par là. Pourtant, avec leurs visages pâles, leurs regards affolés, et Yukimura qui ne voulait pas lâcher Akio de peur qu’il aille faire une connerie, ils avaient de quoi attirer l’attention. Les gens n’avait toutefois pas l’air de venir proposer leur aide, ce qui était quand même un grand soulagement, et les deux Sôma filèrent vers l’extérieur, Yukimura traînant un Akio toujours muet et choqué. Le macaque se laissa docilement tomber sur la pelouse, accepta sans un regard la clope tendue par son cousin et il replongea dans la contemplation des brindilles d’herbe, le cerveau tournant toujours résolument à vide. Il tira sur sa cigarette et jeta un regard à son cousin quand celui-ci lui annonça que ce n’était peut-être pas lui, Akio digérant cette déclaration comme un moyen stupide de le rassurer. Le geste venait quand même de Yukimura et le macaque se contenta de baisser la tête, ne voulant pas céder à son angoisse qui avait viré agressivité, envers son cousin. Il posa sa main libre sur le sol, la frotta contre la terre jusqu’à en avoir mal et écouta distraitement le poney exposer sa théorie, trop abattu pour y prêter complète attention et surtout chercher à la contredire en disant que c’était lui, qu’il y avait un truc chez lui qui n’allait pas, qu’il allait jamais s’en remettre, qu’il allait sûrement mourir dans d’atroces souffrances et plein d’autres conneries dans le genre. Avec un peu de chance, il croirait à la démonstration du poney, serait convaincu, continuerait à vivre parmi les Sôma comme si rien n’avait changé, tout en sachant pertinemment que sa malédiction avait mis les voiles.
Il garda donc le silence quand Yukimura se tut, ferma les yeux devant la brûlure qui envahissait sa gorge et passa ses mains sur son visage, sans se dire qu’il risquait de se brûler avec sa cigarette incandescente. Les mots finirent toutefois par percer dans son esprit, et il releva le visage brutalement, dévisageant son cousin avec un air presque suppliant.

« Tu crois ? »

Sa voix avait été un murmure, brisée, mais il y avait mis tout l’espoir dont il était capable, réfléchissant alors à toute allure, jugeant de la possibilité d’une transformation de la fameuse Rachel. Il resta quelques instants à regarder Yukimura, attendant presque qu’il lui annonce que c’était une blague puis il se laissa tomber en arrière, soupirant profondément pour essayer de se calmer. La théorie était alléchante, si Rachel était à la fois fille et garçon elle pouvait effectivement annuler la malédiction d’Akio, mais il y avait trop de facteurs imprévisibles pour qu’il puisse la considérer comme acquise. Il sourit amèrement, tendu, et tira une nouvelle fois sur sa clope, expirant lentement.

« Je croyais qu’elle avait un jumeau, pas que c’était elle que tu avais vu. Si ce que tu dis est vrai, ça peut effectivement expliquer mais je crois que tu te trompes. Déjà parce qu’il n’existe pas d’être capable de changer de sexe au gré de ses envies et jamais elle ne t’aurait laissé la voir en mec. Ca n’existe pas Yukimura, et même si c’était ça, elle était sous sa forme féminine, j’aurais du me transformer. C’est moi qui déconne, je ne sais pas pourquoi, mais c’est moi. »

Il pinça vivement les lèvres, ferma à nouveau les yeux puis resta immobile, incapable de prononcer plus de mots sans s’étrangler. Il commençait à avoir sérieusement envie de pleurer, mais ça jamais il ne l’admettrait. Et l’idée de se moquer de Yukimura ne l’avait même pas effleuré.

Le poney avait beau être un parfait dissimulateur et un acteur assez fort dans le rôle de l’impassible Yukimura, il n’arrivait pas à cacher une certaine inquiétude pour son cousin, tirant nerveusement sur sa cigarette en surveillant ses mouvements, des fois qu’il retourne se vautrer sur une fille qui passait par là. Il eut un mouvement vers lui pour virer la clope de devant son visage, mais y renonça, mordillant nerveusement ses lèvres, et jetant un regard noir à un quidam qui comptait manifestement leur demander si ça allait. Le quidam en question préféra prudemment battre en retraite – et il avait bien raison, le poney pouvait devenir franchement agressif si on s’en prenait à son macaque, même si ça partait de bonnes intentions, c’était pas son problème.
Il se mit à réfléchir – une des choses qu’il savait faire le mieux – après la tirade d’Akio, et secoua négativement la tête en passant ses doigts sur sa mâchoire, très concentré. Il observa ainsi quelques minutes de silence, puis claqua de la langue.

« Non, je suis sûr que c’était pas un jumeau, mais la vraie. »

Inutile de lui demander comment il en était aussi certain ; sa condition de maudit l’avait doté d’un très bon odorat, et même des jumeaux ne pouvaient pas être aussi semblables sur ce point-là, c’était évident. Il jeta un regard autour de lui pour vérifier qu’aucun autre étudiant compatissant était dans le coin, et baissa un peu la voix pour exposer sa théorie :

« Admettons que Rachel puisse changer de sexe, on ne sait comment. Si elle est capable de passer du sexe féminin au masculin, c’est tout à fait logique qu’elle ne déclenche pas ta malédiction. »

En tous cas, dit comme ça avec un tel ton d’assurance dans la voix – c’est que le poney essayait de réconforter son pauvre Akio secoué par la nouvelle –, ça paraissait l’évidence même. Une logique tout à fait implacable, application directe de tous ses cours de médecine dans une situation que ladite médecine ne maîtrisait absolument pas. En tous cas, Yukimura, lui, il y croyait à sa démonstration, et plus il y réfléchissait, plus il y croyait. Même s’il avait du mal à expliquer certains points ; par exemple par quel miracle Rachel était capable de passer d’un sexe à l’autre (il était bien placé pour savoir que ça existait pas dans les annales médicales ce genre de truc). Il tapota son menton de son index, tout pensif, restant silencieux, manifestement un peu réconforté par ce qu’il venait de démontrer avec un air très professoral.
Restait à espérer que ça ait fait le même effet au macaque en état de choc. Le poney finit par se redresser, tirant une nouvelle fois sur sa clope avant de la jeter au loin, déclarant d’un ton très assuré :

« Tu sais ce qu’on va faire ? Jeudi, tu vas revenir à la BU. On a un autre cours particulier. Et moi je vais essayer de la toucher, la gamine. Si je me transforme pas, c’est que j’ai raison, deux malédictions qui sautent bizarrement en même temps, c’est très peu probable. Si je me transforme eh bien … »

Il haussa des épaules, parce qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il ferait si la situation se présentait. Un singe, ça se planquait facilement, mais un cheval, c’était pas le même format. Et si ce coup-ci Akio espérait faire changer d’avis son cousin, c’était très mal parti, parce que Yukimura était plus que décidé à tenter l’expérience.
D’ailleurs, il lui demandait même pas son avis.

Akio avait gardé les paupières crispées quand Yukimura s’était exprimé, incapable de se redresser pour lui faire face, trop concentré à retenir les larmes qui se faisaient un grand plaisir de monter sans lui demander son avis. Il n’arrivait pas vraiment à comprendre pourquoi il réagissait comme ça, il n’était pas du genre à se mettre dans tous ses états pour une broutille, et la dernière fois qu’il s’était laissé à des sanglots, ça devait remonter à ses huit ans. Un bon moment quoi. Bon vrai que la perte de sa malédiction n’était pas une broutille, c’était même plutôt un sacré truc, mais après tout il n’en mourrait pas. Il continuerait sa vie ailleurs, sûrement pas dans le coin à cause de l’exil dont il ferait l’objet, et il pourrait enfin se comporter comme un être normal, plus obligé d’éviter tout contact féminin. Vu comme ça, c’était même un cadeau que la perte de sa malédiction, sauf qu’il n’arrivait pas à se convaincre lui-même, prenant ça plutôt comme la fin du monde. Ajoutons à ça qu'il ne voulait en aucun cas de relation avec les nanas.
Il écouta en silence son cousin, laissant se consumer la clope qu’il tordait entre ses doigts serrés, insensible à la chaleur qui commençait à s’approcher dangereusement de sa peau, tentant éperdument de croire à ce que voulait lui montrer le poney. S’il oubliait le fait que c’était lui le principal concerné, il pouvait y croire, il pouvait reconnaître la logique qui émanait de cette démonstration, et l’espace d’un instant, la masse qui s’était écrasée sur lui semblait s’alléger un peu. Suffisamment pour qu’il puisse définitivement refouler ses envies de fontaine.
Mais ce qui réussit à le faire quitter son mutisme et son attitude prostrée, ce fut la proposition que lui fit Yukimura. Il voulait risquer une transformation en pleine bibliothèque universitaire, juste pour le rassurer, juste pour lui. Akio sentit sa gorge se serrer, il jeta la cigarette qui l’avait résolument brulé, et il se déplaça de quelques centimètres, son genou venant toucher celui de son cousin. Il leva une main vers le visage de ce dernier, repoussa une mèche de cheveux qui lui tombait sur les yeux et tenta de décrypter ses traits figés. Il n’arrivait pas à croire à ce qu’il voulait faire, c’était tellement stupide, tellement dangereux, tellement… pas Yukimura.

« Je ne veux pas que tu fasses ça. Réfléchis un instant Yuki, si jamais c’est bien moi, tu vas finir en canasson en pleine bibliothèque, tu t’imagines un peu l’effet ? Une fois sous ta forme animale, je ne pourrais rien faire du tout pour toi, vraiment rien. Un cheval ça se cache pas dans un sac. Alors que si c’est moi qui essaye sur une autre fille, tu pourras toujours l’assommer pour qu’elle oublie et tu fileras avec moi plus facilement. Et on aura la même conclusion concernant Rachel. Je veux pas que tu fasses ça pour moi. »

Akio passa la main sur son visage, frottant ses yeux humides pour effacer toute trace de mal être, et il se mordit la lèvre inférieure, luttant toujours avec la peur qui essayait de lui faire la peau. Il laissa échapper un petit rire qui sonnait faux, rocailleux et cassé, mais qui voulait détourner son cousin de ses idées farfelues.

« Au pire, c’est pas bien grave. Je pourrais toujours embrasser les filles à longueur de journée. »

Il savait très bien que Yukimura ne lui tiendrait pas rigueur de l’allusion qu’il avait casé pour détendre l’atmosphère, surtout concernant leur relation, et il essaya de sourire doucement à son cousin, posant une main à côté de la sienne. Ses traits s’étaient à nouveau figés, son attitude hurlait qu’il se sentait piégé et qu’il mourrait d’envie de s’enfuir en courant, mais ce fut dans un murmure qu’il continua.

« Je viendrais quand même avec toi jeudi. Je veux la revoir. »

Yukimura s’était rarement senti aussi stupide qu’en cet instant-là, et pourtant ça lui était déjà arrivé nombre de fois dans sa pauvre vie. Il serra les dents en constatant la tronche et l’humeur pas jouasses de son cousin, les lèvres plissées dans une moue ennuyée. Il haussa des épaules en détournant son regard vers la droite, un peu agacé par les protestations du macaque.

« Je m’en fous que ça soit dangereux ou pas. Y’a même pas à se poser la question, je suis sûr que c’est cette fille qui fait foirer la malédiction, pas toi. La toucher, ça me fera autant d’effet que de te toucher toi ! »

Et plus il y réfléchissait plus il en était persuadé, le poney, parce que lui avait bel et bien vu Rachel transformée en garçon, et il était absolument certain de ça. Du coup forcément, il pouvait prendre tous les airs doctes du monde, et jurer à Akio que oui, il allait s’arranger pour que la jeune fille lui saute dans les bras le jeudi suivant (en plus en y réfléchissant un peu c’était même très étonnant que ça ne soit jamais arrivé vu l’hyperactivité et le fort taux de gaffe dont Rachel était capable). Il laissa le contact entre les deux genoux, le menton posé dans sa main, le regard à la couleur si particulière fixé sur son cousin. L’expression franchement butée, parce qu’il ne voulait pas, et ne changerait pas d’avis, ce que traduisaient très bien ses mâchoires serrées et ses sourcils froncés. Un truc du style « si tu crois que je vais t’écouter, tu peux aller te faire foutre » mais en plus poli parce qu’il s’agissait quand même de Yukimura et que même une histoire de malédiction disparue ne pouvait pas lui enlever ça. Où irait-on sinon je vous le demande ma bonne dame.
Il eut un reniflement mécontent en entendant la dernière phrase d’Akio (celle sur les nanas était passée totalement inaperçue) et prit son meilleur air de pétasse frigide :

« Évidemment que tu viendras, pour voir qu’il ne va strictement rien se passer. »

Il jeta autour de lui un regard agacé et même un peu fumasse qui fit reculer une autre gentille étudiante qui venait voir ce qu’il leur arrivait. Le poney la soupçonnait de ne venir faire sa gentille que pour voir s’ils étaient aussi beaux de près qu’on aurait dit de loin, et il eut la brève envie de foutre sa cuisse en travers de celles du macaque histoire qu’on leur foute la paix.
Ce qui n’était d’ailleurs sans doute pas la meilleure solution, et il s’en tint prudemment à son regard de frigide, qui au passage marchait franchement très bien, et regarda distraitement son téléphone portable, ignorant un message qu’on lui avait laissé (encore un boulet qui voulait ses cours, ou Namie qui le prévenait qu’elle rentrerait plus tard, il aurait bien le temps de voir ça plus tard), grimaçant un peu en remarquant l’heure.

« Bon ça ne m’enchante pas trop de te laisser là mais … Il va falloir que je rentre. Tu te rappelles, c’est jeudi à la même heure, d’accord ? Appelle-moi si ça va pas, normalement je réponds … Et si je réponds pas, insiste un peu. »

Il lui sourit, ne s’enhardit pas à l’embrasser sur la joue, mais se leva en lui souriant.

« À jeudi ! »

Et c’est ainsi que le jeudi suivant, Yukimura Sôma jeta comme à son habitude le mégot de sa cigarette dans le caniveau devant l’entrée de la fac, et gagna la bibliothèque à pied, se coulant dans la foule en évitant souplement les contacts. Il entra directement dans la BU, cherchant du regard son élève, et plus discrètement, son cousin, un livre de maths du niveau de Rachel coincé sous le bras.

PRU-DEN-CE !

Voilà les mots qui voulaient au dessus de la tête de la jeune fille, prudence ... Elle se le répéter depuis plusieurs jous maintenant et aurait sûrement put le dire dans toutes les langues imaginables et existant sur la planet et dans l'espace tout entier ! Elle devait être à tout pris plus prudent, sinon, cela ne pourrait pas aller, surtout pas entre elle et les autres, sa maladresse était tellement désavantageuse, comment faire pour l'irradier ? Bah, c'était claire "Prudence !", voilà la solution ultime au problème de la demoiselle ! Il fallait qu'elle surveille tout ses faits et gestes, qu'elle prenne garde à chacune de ses paroles, qu'elle cesse de tomber sur les beau gosse (même si cela était plaisant) et surtout ... SURTOUT ... Qu'elle arrête de se mettre dans des situations compromettantes qui la mettait toujours mal à l'aise !

Pour son cour d'aide, la demoiselle avait décidé de garder son uniforme, comme toujours, et se fessait une couette sur le coté, maintenus par un chignon cramoisie qui était hornés d'une tête de mort ... La banalitée tue, je vous le rappelle ! Bref, les accessoires étant interdit dans l'établisement où elle fessait ses études, elle avait dut accepté de ne le mettre que lorsqu'elle ne serait pas dans l'enseinte de l'école, cela lui suffisait, bien sûr, mais c'était tout de même dommage de ne pas pouvoir se démarquer des autres.

_ Prudence ... Se murmura t elle en entrant dans la bibliothèque. Prudence prudence prudence ! Entre toi sa dans ta tête sinon ... Sinon ...

Sinon quoi ? La jeune fille stoppa son avançé et se demanda qu'es ce qui lui arriverait si elle n'était pas plus prudente ... On risquait de découvrire son secret, le secret des Ansels, mais ... Et alors ? Les gens allaient ils les considérés comme des monstres et allait on les enfermer comme s'ils étaient des extra terrestres ? Bof, la notion de monstre n'était pas très approprier, ni celle d'extra terrestre, ils étaient maudits et ne pouvaient rien faire contre ... Cela ... ?

Secouant la tête, la jeune adolescente releva le visage pour pouvoir chercher son professeur et ... Hum, était elle en avance ? Elle ne le voyait pas ? Yukimura était ce qui semblait être un "ras de bilbiothèque", il semblait attaché une grande importance à l'étude alors l'imaginé autre part qu'ici, c'était presque irréalisable ! Elle avait dut le loupé ... Ou bien avait mal regardé ... Elle le trouva un peu plus loin et sourit victorieusement de le découvrire enfin. Elle alla donc s'installer à coté de son professeur particulier.

_ Bonjour, j'éspére ne pas être en retard. Dit elle en sortant ses affaires pour débuté le cour. Vous allez bien ?

Akio ne jeta même pas un coup d’œil à Yukimura quand celui-ci lui annonça qu’il devait rentrer. Trop perdu dans sa dépression larmoyante et apocalyptique (oui au moins), il restait le regard fixé sur un brin d’herbe qui semblait passionnant, et il ne se rendit compte qu’il était tout seul que lorsqu’il eut froid. Il savait très bien qu’il pouvait téléphoner, il savait tout aussi bien qu’il ne parviendrait pas à convaincre son cousin de ne pas mettre en œuvre son projet stupide, et il avait parfaitement conscience qu’il ramènerait ses fesses à la bibliothèque le jeudi suivant. Mais ce qu’il savait par dessus tout, c’est qu’il ne croyait pas à l’hypothèse de son cousin, et qu’il était persuadé que c’était sa malédiction qui déconnait à plein régime. Et que par conséquent, il n’appellerait pas Yukimura.

Il finit par se relever, longtemps après le départ de la plupart des étudiants, et il quitta promptement l’université pour regagner la chaleur étouffante de son appartement. Il y resta enfermé une semaine, ne se rendit pas en cours, ne donna de nouvelles à personne, ne répondant ni au téléphone, ni aux gens qui venaient sonner à sa porte. L’idée de ne pas se pointer le jeudi au point de rendez-vous l’effleura un long moment, et il lui fallu toute la volonté du monde pour ne pas céder à la facilité et envoyer un message à son cousin pour annuler. Il passa donc une semaine en reclus, occupé à broyer du noir avec toute l’application dont il était capable et à griffonner sur un carnet, avant de chaque fois froisser l’esquisse et de la balancer dans un coin de la pièce. Et si jamais quelqu’un s’était aventuré à pénétrer dans sa chambre, il aurait sûrement confondu le mal être d’Akio avec une banale histoire d’amour qui venait de mal finir. Ce qui semble logique quand on découvre une demi centaine de croquis d’une jeune fille brune, non ?

De toute évidence, l’enfermement ne convenait pas à Akio, ou alors c’était que sa curiosité était plus forte que sa peur, car une semaine après l’incident, à la minute près, il s’installa à une table de la bibliothèque universitaire, les mains crispées sur un bouquin d’ethno. Il resta de longues minutes à détailler les autres étudiants présents dans le local, les phalanges blanchies à force de les crisper sur son bouquin ouvert au hasard, les sourcils froncés en une ligne noire au dessus de ses yeux plissés. Il finit par voir débarquer son cousin, l’air pas forcément à l’aise, et Akio l’insulta mentalement pour l’idée irresponsable qu’il avait eu. Il ne bougea pas pour autant, remonta un peu ses mains pour les croiser sous son menton et ne daigna plus regarder ailleurs, se moquant profondément de ne pas être discret. Rachel ne tarda pas à se pointer, toujours détonante de bonne humeur face au poney frigide, même si Akio n’avait pas de mal à remarquer le léger tremblement qui agitait ses mains alors qu’elle essayait de s’asseoir. Ils étaient donc tous trois aussi tendus les uns que les autres. Génial.

Le macaque n’avait, de toute évidence, pas perdu ses facultés d’observation, et il était plutôt fier d’avoir su prévoir et trouver une place qui lui permettrait d’entendre et de voir les agissements de son cousin et son élève. Il cala donc son menton sur ses bras repliés, presque au premier rang, rassuré à l’idée d’être près de Yukimura au cas où il se transformerait en canasson, et passablement désespéré par le fait de rien pouvoir faire pour l’en empêcher. Et à cet instant, il en était même à espérer qu’une révélation frappe son cousin pour qu’il comprenne enfin que c’était Akio qui merdait.

Le poney avait certes de grandes idées qui lui arrivaient comme ça, style « t’en fais pas cousin, tu vas voir que c’est elle qui merde complet et pas toi ». Tout le problème se situait dans la réalisation du test, parce que l’idée et la détermination il l’avait. Pour pas mal d’autres mecs que lui, persuader une fille de lui sauter dans les bras, avec en plus la gueule qu’il avait, ça aurait été encore plus facile que de dire bonjour. Inutile de préciser que dans son cas, c’était pire que les douze travaux d’Hercule, et qu’il ne voyait absolument pas comment persuader son élève qu’il était vital pour elle de lui sauter dans les bras avant la fin du cours. Ce fut seulement sa fierté dévorante qui l’empêcha de tourner vers Akio un regard suppliant, et il se redressa sur sa chaise en coinçant ses mèches de cheveux brunes trop longues avec des lunettes de vue qui ne lui servaient strictement à rien puisqu’il y voyait très bien :

« Non tu es pile à l’heure. » Il réussit à se fendre d’un petit sourire, décidant de prendre un air aimable et paternaliste enfin … S’il y arrivait, ce qui était pas prouvé. « Je vais bien et toi ? »

Tout en lui répondant, il ouvrait son bouquin de maths « spécial Rachel » qu’il avait été dégoter dans une librairie du centre-ville parce que tous les autres bouquins de maths du niveau de Rachel étaient particulièrement mal écrits. (Enfin ça c’était l’avis de Yukimura, personne d’autre s’était tapé tous les bouquins de maths disponibles sur le marché avant d’acheter celui-là spécialement.) Il fronça des sourcils en tournant les pages rapidement, et s’arrêta sur le chapitre portant sur, horreur, la trigonométrie.

« Ça, il me semble que tu l’as fait récemment en cours … Tu as compris ou tu veux qu’on le reprenne ensemble ? »

De toute évidence, il avait décidé que le travail sur les chapitres précédents était terminé pour le moment, satisfait des progrès faits par son élève. Ce n’est qu’en jetant un regard circulaire dans la bibliothèque qu’il se souvint brutalement qu’il n’était pas seulement là pour faire faire des maths à Rachel, mais aussi pour vérifier qui d’Akio ou elle déconnait. Et revenait la question du « mince mais comment je vais faire pour qu’elle me saute dans les bras ? » … Vaste question. Trop vaste pour un si petit poney, qui passa sa main contre sa nuque avec un air parfaitement ennuyé, une petite moue aux lèvres (ce qui s’expliquait facilement par la présence d’un livre de sciences épais comme son biceps sous son nez).
Il décida d’attendre simplement que son élève déclenche une catastrophe dont elle avait le secret. Ensuite y’aurait plus qu’à lui tendre les bras, et on verrait bien. Dans tous les cas, le poney ignorait avec beaucoup de talent la petite pointe d’anxiété qui avait élu domicile dans son estomac.

Tient, alors ça, c'était nouveau : il portait des lunettes ... Un détail étrange, certes, auquel elle aurait dut être insensible, mais c'était sans compter sur la jeune fille qui craquer souvent pour les gas à lunette, ils avaient quelque chose de plus sérieux et puis semlblaient même être devenus totalement intouchable, le genre "je fais que boser, pas de copine, casse toi" alors voir Yukimura avec des lunettes ... Le rendait vraiment très ... Hum, bon, elle avait déjà craquer pour lui la première foi, la seconde aussi ... Et puis la troisième foi ... Enfin, bref, elle craquait a chaque foi qu'elle le voyait ce gas ! Qui n'aurait pas craqué ? D'ailleurs, en regardant bien, pas mal de fille tourné autour du jeune homme, sauf qu'il ne les voyait pas, pas même avec les lunettes sur le nez !

Allait elle bien ? Bien sûr que oui, elle c'était foutu la honte de sa vie la semaine précédente, avait réussis à faire virer son professeur "monsieur parfait" de la bibliothèque et en plus c'était retrouver dans une possition très ... Intéressante avec un autre jeune homme, et maintenant, elle caignait des représailles de la part de son professeur, genre il la noyer sous une tonne d'exercice ou bien ... Ou bien ... Bon, claire que dans ce lieux, elle ne risquait pas de le voir sortir un fouet ... D'ailleurs, elle était entrain de revoir son opinion au sujet du jeune homme, il semblait aimable et ne semblait pas plein de rancoeur, avait il oublié ce qui c'était passé ? Si c'était le cas, c'était vraiment une aubaine !

_ Oui oui, je vais très bien, je vais faire un malheur ! Lâcha t elle souriante avant de se raviser. Heu ... Je veux dire, je vais bien travailler, hein ! ... Pas comme la semaine ... Je vais donner le meilleurs de moi ...

Voilà ce qui s'appellait parler sans réfléchir, abandonnant la sa phrase, elle sortit ses affaires en essayant de ne pas stresser, de rester calme pour éviter toute calamité, pour éviter à Yukimura une nouvelle exuplsion à cause d'elle... Si cela se faisait, elle se fairait Harakiri ! Na ! Non mais, hé, fallait savoir prendre ses résponsablitiés lorsqu'on en avait, surtout dans ce genre d'affaire. Elle releva le visage et lut le titre du chapitre et ... Se rendit compte que Yukimura ne voulait pas la torturé, mais voulait sa mort ! Arg, pitié, pas ça !

_ Ha ha, la trigonométrie... Lâcha t elle légérement géné, se frottant la nuque. C'es sûrement le truc le plus dure que j'ai jamais rencontré dans toutes ma vie ... Donc, plongont joyeusement dedans, pendant que je suis encore opperationnel !

Elle avait eu beau apprendre les formules par coeur, elle n'avait jamais sut les appliquers convenablement, aller savoir pourquoi ... Franchement, ne pas pouvoir appliquer des formules qu'elle connaissait par coeur, c'était pas vraiment logique, certes il fallait comprendre comment les appliqués, mais tout de même, ne pouvait on pas faire plus simple ? Et puis, sa leurs servirait à quoi exactement tout ces math ? Tous ses calcules et tout le tralala ? Rachel travaillerait dans une branche dépendant des mathématiques, c'était trop la galère !

Relevant le regard vers son professeur particulier, elle se demanda s'il n'avait pas des soucies... Habituellement très concentré sur ce qu'il faisait, lorsqu'il étudiait, il ne semblait pas si ... Enfin, quoi, c'était pas son énorme livre qui pouvait lui faire cet effets là, il semblait être fait pour les études alors croire qu'il pouvait craindre la taille de son livres, c'était comme croire au Père Noël ! Mais, était ce prudent de demander ? ... Et voilà qu'elle cherchait déjà une excuse pour ne pas faire son travail ! S'inquiéter pour Yukimura, on aurait tout vus ! Reportant son attention avec détermination vers ses exercices, elle décida qu'elle verrait plus tard s'il fallait posé la question ou non, après tout, il n'aurait peut être plus l'aire soucieux plus tard ... ?

_ ...

Non, décidément, elle restait bien trop curieuse de nature, fixant de nouveau son professeur en mordillant le bout de son crayon, elle se rendit compte qu'elle penserait à cela jusqu'à ce qu'elle en ai le coeur net !

_ Vous êtes sûr que ça va ? Demanda t elle en penchant la tête sur le coté. Vous avez l'aire soucieux ...

Ils pouvaient encore attendre longtemps comme ça. Akio était resté immobile durant l’échange qui avait eu lieu entre son poney et l’élève, résistant à l’envie grandissante d’aller toucher Rachel et de voir si la malédiction déconnait encore. Il aurait bien pu aller effleurer une autre fille, mais l’angoisse de la semaine précédente avait fini par s’estomper et il avait abandonné l’idée de se rassurer. Pourtant la curiosité subsistait rapport à Rachel, et le macaque aurait volontiers retenté l’expérience avec elle. Juste comme ça. Ceci dit, il se voyait très mal se lever et la saluer, le tout en la touchant allègrement, alors qu’elle lui était tombée dessus la semaine d’avant. A tous les coups, en le voyant, elle fuirait en hurlant, les bras au dessus de la tête, et provoquerait une nouvelle catastrophe. Et d’après ce que lui avait dit Yukimura, elle était capable de foutre le feu à la bibliothèque sans avoir d’allumettes.

De la trigonométrie. Décidément, Akio ne comprenait pas ces scientifiques. Comment pouvait-on se bourrer le crâne de formules sans chiffres, de symboles sans signification, de mots comportant trois accents circonflexes et cinq consonnes à la suite ? Déjà qu’il avait du mal à retenir les tables de multiplication, qu’il comptait encore sur ses doigts, la trigonométrie et ses arc tan c’était même pas la peine. Sur le coup, il compatissait vraiment pour Rachel. Le macaque jeta un coup d’œil autour de lui, tirant sur son col, sur ses cheveux, se mordillant les lèvres, la langue, le creux des joues, et il soupira. Il n’avait aucune envie d’être là, se sentait mal à l’aise dans ce lieu où les gens étaient trop nombreux, et la situation pour laquelle il était venu n’avait pas l’air de vouloir se décoincer. Yukimura avait beau jouer au super héros, il ne sauterait pas de lui même sur Rachel - ce qui pouvait être compréhensible - et la Rachel en question n’avait pas l’air décidée à faire des conneries. Akio aurait pu agir, il avait quelques idées en réserve, comme foutre de la dynamite sous la chaise de la fille, lui glisser une souris dans la culotte (après tout au point où il en était) ou encore l’obliger à prendre appui sur le poney, il subsistait quand même qu’il n’avait pas envie que son cousin risque la transformation en public. Et que donc, il ne ferait rien pour provoquer un tel désastre.

Il resta donc silencieux, immobile, mâchoires crispées et sourcils froncés, tentant désespérément de se concentrer sur son bouquin d’ethnologie. Les minutes passaient, Rachel écrivait, relevant le nez de son bouquin pour faire une remarque à Yukimura, remarque qui fit grimacer Akio d’ailleurs, et rien ne se faisait. Le macaque détourna le regard, ne supportant plus de regarder son cousin et le risque qu’il prenait, et il finit par céder à l’énervement. Repoussant sa chaise avec violence, il ferma son bouquin dans un claquement sec et attrapa sa veste. Il se cassait, point. Il n’avait aucune envie d’attendre la transformation de son cousin, préférait encore rester dans le doute et se convaincre que c’était lui qui déconnait. Il fit le tour de la table à grands pas pour passer derrière Yukimura, le regard rivé sur la porte de sortie afin d’ignorer les coups d’œil que devait lui lancer son poney. Le problème avec Akio c’était qu’il ne s’énervait pas souvent, mais que quand ça arrivait il virait véritable furie. Aussi, il ne faisait plus gaffe à ce qui l’entourait. Ni aux gens qu’il croisait. Dont ce mec de son amphi, qui passait lui aussi derrière son cousin, un grand gobelet de café fumant entre les doigts.

Le choc fut inévitable, Akio agissant comme un bulldozer, et le macaque s’étala par terre, légèrement sonné. Mais pas assez sonné pour ne pas voir le gobelet de café décrire une jolie courbe dans les airs et atterrir… sur Rachel. Akio écarquilla les yeux, profondément effaré, se faisant la réflexion que cette fille était vraiment un aimant à problèmes.
Soulignons qu’elle était juste à côté de Yukimura et que le café était brulant.
Akio ferma les yeux.

Yukimura faisait son taff de prof particulier, sans arriver à se plonger dans son travail d’étudiant, mains verrouillées sur son énorme bouquin alors qu’il se demandait bien comment il allait pouvoir toucher Rachel sans passer pour le plus grand pervers que toute la terre ait jamais porté. Déjà qu’elle l’accusait de regarder ses petites culottes alors qu’elle passait son temps à lui mettre sous le nez, s’il la touchait, elle était tout à fait capable d’aller se plaindre au président de la fac, ou au doyen et là … Le poney pâlit extrêmement à l’idée que ces honorables messieurs soient mis au courant qu’il s’amusait à toucher sa pauvre élève (maladroite presque à en mourir), pratiquement mort de peur rien qu’à en imaginer les conséquences. C’était décidé, ça ne serait pas comme ça qu’il allait s’y prendre !
Occupé qu’il était par ses pensées funestes et infructueuses et les demandes ponctuelles de Rachel sur ses exercices de maths, il fallait bien avouer que Yukimura ne faisait plus attention à celui pour lequel il faisait tout ça ; Akio, son cousin qu’il aimait bien … Juste un peu trop. Il loupa donc complètement la mine d’abord abattue et ensuite agacée du macaque, et ne remarqua ses mouvements que lorsque il se mit debout avant de foncer à travers la bibliothèque sans regarder ni où il allait ni sur les côtés.

« Mais il avait dit qu’il resterait si je me transformais ! » pensa, un peu paniqué, le maudit du cheval.

Il avait beau avoir une confiance absolument aveugle en sa théorie – lui il avait vu Rachel en garçon et elle était bel et bien un GARÇON à ce moment-là, pas de doutes là-dessus – il avait quand même une petite part de doute et de peur bien cachée dans son esprit. Il n’avait aucun intérêt à les montrer parce qu’il voulait persuader son cousin qu’il avait raison, que sa malédiction ne suivait pas le même chemin que celle de Namie, et qu’il allait parfaitement bien. Ça ne l’empêchait pas de les ressentir, grandies à mesure que le macaque s’éloignait en le laissant tout seul à ses expériences et ses doutes. Dire qu’il faisait tout ça pour lui, quelle ingratitude, vraiment !
Et malgré ses coups d’œil réguliers vers Akio, ce dernier ne lui prêtait aucune parcelle d’attention, fonçant à travers la bibliothèque d’une telle manière que le poney se fit la réflexion qu’il aurait mieux fait d’être le maudit du sanglier plutôt que du singe, désabusé, sentant le découragement l’envahir par vaguelettes peu sympathiques. Il était en train de se demander s’il allait l’appeler ou pas quand le choc eut lieu, et en voyant le gobelet décrire une courbe magnifique dans les airs, le poney serra les dents, avant de pousser un léger cri quand un peu de café brûlant lui atterrit sur la main. Juste avant de poser les yeux sur Rachel, qui avait reçu la quasi-totalité du café brûlant sur elle.

« Oh mon dieu » fut tout ce qu’il trouva à dire, sans même penser à flipper pour la suite des évènements, trop paralysé de surprise pour ça.

HJ : Figuration again, désolé pour la taille du message mais j'avais pas grand-chose à dire ! /HJ

Décidément, son professeur particulier n'était plus du tout avec elle, il jettait des coups d'oeil à un endroit donner l'aire de plus en plus soucieux, à croire qu'il y avait des choses plus importante à faire que de répondre à son élèves qui s'inquiété de son état. Certes, c'était le cé, mais ce n'était pas une raison ! Enfin, il l'avait peut être pas entendus et craignait qu'une nouvelle catastrophe ne lui tombe dessus ? Pourquoi la malédiction de Rachel ne se résumait elle pas simplement à sa maladresse ou à sa faculté de s'attiré les ennuis ? Non, fallait en plus qu'elle change de sexe et qu'elle soit souvent victime de crise douloureuse ... A croire que le monde s'acharné sur elle !

Ruminant intérieurement, elle reporta son attention sur ses exercices, elle n'arriverait peut être pas à les faires, mais c'était sûrement pas la peine d'attendre une réponse qu'à priori, elle n'aurait pas. Soupirant, elle se battit dès lors avec les calculs compliquer de COS, SIN et compagnie ... Bataille acharné qui ne pouvait sonner que la victoire de ses adversaires redoutable ... Pourquoi faire compliquer quand on peu faire simple ?

Un bruit derrière elle lui indiqua qu'il y avait eu un "accident" ! Ha, pour une foi que c'était pas elle qui le provoquer... Quoi qu'en fait ... Enfin, de son point de vus, elle n'était en rien responsable de ce qui c'était passé ! Elle jeta un rapide coup d'oeil ... Rapide par ce qu'elle venait de reconnaître le jeune homme de la semaine précédente avec qui elle avait commis l'accident qui avait provoquer l'expulsion de la bibliothèque ... Houla, elle portait décidément bien la poisse ... En tout les cas, elle releva le visage vers son professeur et ... Ne comprit pas trop la suite ... Une liquide lui tomba dessus ... Enfin, liquid ... C'était collant et puis ... Chaud ... Très chaud ... Trop ...

_ Ha ... Fut la seule exclamation qui sortit de sa bouche avant qu'elle ne se rende compte que ce qui lui était tombé dessus était brulant.

En tout les cas, Yukimura avait par ses trois mots bien résumer la situation actuel ... La jeune fille tremblait en se demandant comment faire pour ne pas hurler de douleur et à peine cette question c'était elle formuler dans son esprit qu'elle craqua complétement, lâchant un cri qui alerta les quelques étudiants qui n'avaient pas déjà portés leurs attentions sur la petite scène. Se levant en catastrophe, faisant tombé sa chaisse en arrière (comme à l'accoutumé), elle battis des bras comme si cela pourrait la protéger ou la soulager de cette douleur. Pourquoi ce genre de trucs n'arrivé qu'à elle ? Décidément, maudite pour maudite ! Sautillant sur place en répétant "Chaud ! Chaud ! Chaud !", elle s'emella comme toujours les pinceaux (là, les pieds en fait) et une nouvelle catastrophe se produit ... Décidément, elles se succédaient celle là ! Elle tomba en arrière avec un petit cris affoler, direction, dans les bras de Yukimura ... Maudisait elle toujours sa malédiction dans ce genre de situation ? A débattre !

Ne pouvant actuellement pas s'avouré l'idée d'être de nouveau dans les bras d'un beau gosse, la jeune demoiselle essayer de retiré la douleur qui parcourait sa peau, frottant en vain la chemise tremper de ce liquide du diable ! L'idée d'oter son haut lui était bien venus à l'esprit, mais pas là, pas devant tout le monde ! Vous n'imaginez même pas la honte qu'elle aurait ensuite ! Elle préférait encore la douleur tien !

- Est ce que ça va ? Questionna un des deux hommes coupables d'avoir renverser du café BRULANT sur la jeune fille.

L'autre étant l'inconnu de la semaine dernière, elle lui aurait pardonner si c'était lui qui avait poser cette question, mais vus que c'était un à qui elle n'avait jamais rien fait de sa vie, elle lui lança un regard froid.

_ On vous à jamais dit qu'il ne fallait ni manger, ni fumer, ni même BOIRE dans une bibliothèque ? Lâcha t elle plein de reproche.

Voilà qui avait le mérite d'être claire au moins ! Et se fut au tour de la surveillante de s'en méler ... Non pas pour les expulsers comme la semaine précédente, mais pour amener des mouchoirs, aidant la jeune fille à se relever et à s'essuyer. Fallait dire que, pour le coup, Rachel n'était en rien responsable (mais question à débattre tout de même !). Laissant les mouchoirs à la miss catastrophe, la vieille dame emporta avec elle celui qui avait oser amener du café dans ce lieu sacré ... Et conseilla juste à la demoiselle de faire un tour dans les WC pour nettoyer les tâches brunes de son chemisier ...

Bon, la bonne nouvelle, c'es que Rachel avait des vêtements de réchange ... Non, mauvaise nouvelle : Yukimura l'avait déjà vus habiller avec ces vêtements ... Quand elle avait été un garçon, c'était prendre des risques pour rien, et puis esquiver une excuse pour l'aider à fuire ce lieux ! Elle se tourna vers son professeur et se souvenus qu'elle lui était tombé dessus, à ce simple souvenir, elle ne put s'empêché de rougir.

_ Ex-excusez moi ... Lâcha t elle en lui tendant un des derniers mouchoirs encore propre. Il faut croire que je suis un aimant à catastrophe ... Je ne vous ai pas fait mal au moins ?

Elle tourna son regard et constata que le jeune homme de la semaine précédente était toujours là ... Lui souriant avec géne, elle se demanda si se caché sous la table n'était pas la meilleurs des solutions en cet instant surtout que ce fut à ce moment précis qu'elle comprit que l'eau + vêtement = (souvent) la transparences ... On voyait parfaitement les formes de son soutient gorge , qui au passage ne servait presque à rien vus qu'elle n'avait qu'un pauvre petit bonnet 85 A ... Mais vus que les filles portes des soutients gorges ! Aggripant son sac, elle le serra contre elle en cachant le haut, rouge de honte et se tourna vers Yukimura.

_ Je-je-je vais juste me changer et mettre mon haut de sport ! Dit elle avant de filler, direction, les WC comme le lui avait conseiller la surveillante qui, à l'heure actuel, devait passé un savon au buveur de café ...

Akio ne put s’empêcher de rouvrir les yeux en entendant les cris de Rachel. Toujours crispé au sol, il repoussa d’un geste mal contrôlé son camarade d’amphi qui venait l’aider à se relever, et gémit en voyant Rachel se mettre à sautiller sur place. Pour le moment, elle évitait dignement Yukimura en effectuant une démonstration de danse hystéricoridicule plutôt impressionnante, et le macaque se mit à prier pour que cela dure. Sauf qu’il avait ciblé Rachel et que ce qu’il craignait ne tarda pas à avoir lieu. La fille bascula, perdant l’équilibre, et vint s’écraser contre le poney en battant des bras comme un moulin à vent. Akio esquissa un geste en avant pour attraper le médicineux pour le sauver, retint son geste en voyant que le mal était fait, et il se recroquevilla au sol, attendant que la bibliothèque entière se mette à hurler. Oui, parce qu’il ne voyait pas comment ça pouvait se passer autrement. Imaginez un étudiant franchement agréable à l’œil qui se met à muter en canasson, suite à un contact avec une fille, le tout en se convulsant affreusement. Crise d’hystérie et enfermement dans du formol.

Cette fois-ci, Akio ferma résolument les yeux.
Une, deux, trois secondes. Cinq, dix, vingt, toujours pas de hurlement.

Le macaque releva lentement une paupière, tremblant comme une feuille, persuadé qu’il allait faire face à un joli cheval au regard intelligent. Sauf que non. Face à lui, à même pas deux mètres, Yukimura avait toujours forme humaine, deux bras, deux jambes et un visage plat. Akio ouvrit la bouche, lâcha un hoquet de surprise, mais n’ajouta rien. Immobile, figé sur le sol froid de la bibliothèque, il ne savait plus quoi faire. Il vit à peine la vieille femme aider Rachel à s’essuyer, encore moins son camarade ethnologue lui presser l’épaule pour s’excuser, son regard ne pouvant se détacher de Yukimura. Il avait eu raison. Un sourire stupide apparut alors sur le visage du macaque, et il se mit à glousser bêtement. Sa malédiction ne déconnait pas. Il était normal. Merveilleusement normal.
Dès que Rachel eut mis les voiles pour les toilettes de filles (ou des garçons, on s’en fiche), Akio bondit sur ses pieds, jaillissant presque sur son poney non transformé. Ses mains attrapèrent son visage, ses épaules, sa taille, ses cuisses, le macaque ayant complètement oublié qu’ils se trouvaient en pleine bibliothèque et que les regards étaient encore relativement tournés vers eux. Il s’en moquait, il voulait juste vérifier que Yukimura allait bien, qu’il n’avait pas une queue qui lui avait poussé, ou encore des sabots à la place des pieds. Lorsque son examen fut terminé, Akio, toujours un grand sourire aux lèvres, se laissa tomber sur la chaise de Rachel, les mains toujours agrippées aux avant-bras de son cousin.

« C’est elle ! C’est elle, Yukimura ! Mais ça va toi ? Tu te sens bien ? »

Petite inspiration, le temps de laisser le poney répondre, et Akio prit une petit moue chiffonnée, avant de baisser le regard, légèrement honteux. Il avait beau être particulièrement content d’apprendre que ce n’était pas lui qui déconnait et que la théorie de son cousin était la bonne, il venait aussi de capter que le contact avait été de son fait. Alors qu’il n’avait jamais voulu ça.

« Je te jure que je ne l’ai pas fait exprès. Je n’aurais jamais provoqué une telle chose. Je ne voulais pas qu’elle te touche, je te le jure. »

Le macaque, complètement surexcité, releva le regard vers son « ami », esquissa un léger sourire et rabattit ses bras contre lui avant de commettre l’irréparable. Il n’avait qu’une envie : attraper Yukimura dans ses bras et se mettre à danser une valse viennoise. Ou pas hein.

La vie de Yukimura connut une de ces accélérations dont elle était capable, et qui stressaient beaucoup le poney (lui qui aimait que les choses soient faites dans le calme et avec réflexion, souvent ça n’arrivait pas et ça le stressait beaucoup d’ailleurs), et il se retrouva au sol de la BU, avec un poids … conséquent sur la poitrine. Son petit cœur loupa deux ou trois battements quand il se rendit compte qu’il s’agissait de son élève, Rachel, puis il se rappela qu’il soutenait une théorie fort savante comme quoi puisqu’elle changeait de sexe, elle n’avait aucune prise sur leur malédiction. Ouais, mais elle était réellement un mec la fois dernière ? C’était p’têt pas elle. C’était p’têt Akio qui déconnait à plein régime, que sa malédiction voulait pas fonctionner. Et ce picotement, là, c’était pas celui qui annonçait le nuage de fumée qui allait avec la transformation par hasard ?
Heureusement pour le poney, rien de tout ça. Rachel resta appuyée sur lui pendant vingt bonnes secondes, et il ne se passa strictement rien, ce dont il fut très heureux. Déjà parce que galoper à toute blinde dans les escaliers de la BU, c’était un coup à se foutre en l’air une jambe (le cheval est un animal noble, on parle de jambes, hé ouais) et ensuite parce qu’une fois encore, son brillant raisonnement scientifique avait vu juste. Maintenant, il ne s’agissait plus que de savoir pourquoi diable cette gamine n’avait aucun effet sur eux, mais ça, ce serait remis à plus tard, parce que Rachel et la bibliothécaire venaient de partir ensemble, et Akio lui avait attrapé la main, avant de se mettre à le tripoter de partout. Les pommettes de Yukimura chauffèrent violemment, et méthodiquement, il vira les mains d’Akio de là où elles se posaient :

« Mais arrête ça ! »

Vu comme ça, on dirait simplement qu’il est très chatouilleux, et ça arrangeait plutôt ses affaires (y’avait plein de monde qui les regardait, parce qu’entre la fille qui se prend du café brûlante et un étudiant en ethno qui fait la danse zouloue de la victoire, y’a moyen que ça soit un spectacle), et le poney regarda son cousin échoué dans la chaise de son élève.

« Je le savais, que c’était elle. Maintenant, il faut que je sache pourquoi elle annule nos … Oui ça va. »

Il prit un air un peu agacé, et fit taire Akio d’une légère tape sur la tête, ne voulant pas entendre ses excuses sur le fait qu’il ne voulait qu’elle le touche et tout ça. Il était parfaitement au courant parce qu’il avait dû limite se battre avec lui pour lui imposer cette idée de test, et qu’il l’avait vu arriver dans la bibliothèque avec la tronche d’un condamné à mort et en traînant des pieds. Au final, le contact entre Rachel et Yukimura avait eu lieu grâce à lui, mais le poney savait parfaitement qu’il n’avait pas fait exprès (il mettait ça sur le compte de sa maladresse récurrente et parfaitement insupportable … Même si c’était un peu mignon quand même. Chut.)
Heureusement pour eux deux, le poney ne perdait pas ses idées pour un succès de théorie, et alors que le macaque s’extasiait qu’ils soient tous les deux bel et bien maudits jusqu’aux os (bonjour le paradoxe), Yukimura attrapa sa chemise pour le renvoyer à ses bouquins d’ethno :

« Allez va t’en, elle va revenir ! Et fais gaffe aux cafés ! »

Je sais pas si vous avez remarqué mais les cafés en veulent particulièrement à Akio et Yukimura. Un coup ils leur repeignent leurs cours, un coup c’est pour que Rachel s’éclate la tête sur le poney …
Faites attention aux cafés, les garçons !

On dit que les filles peuvent passer des heures durant, juste pour se faire des beautés, ce n'était cependant pas le cas de Rachel qui avait juste retiré son haut, avait enfiler celui de sa classe de sport et avait passer la tache sous l'eau pour effacer le maximum de résidus de café, ce genre de tache était toujours difficile à faire disparaître ... Bref, après sa, elle était déjà entrain de revenir vers la bibliothèque, jettans un coup d'oeil à la tâche qu'elle n'avait pas noter sur sa jupe ...

Grognant intérieurement, elle se demanda si elle n'allait pas faire demi tour pour se changer, mais se retrouver en short devant tout le monde, c'était déjà pas facile à l'école à cause de sa crise d'adolescente maudit se transformant en garçon le soir ... Alors au lycée ... L'endroit du royaume des Beau Gosse ... Avec ses formes inexistantes, elle avait aucune envie d'en montrer plus ! Soupirant, elle se décida donc à entré dans la salle ... Et fronça les sourcils en voyant que son professeur particulier semblait parler avec le jeune homme ... Celui de la semaine précédante ...

_ ...

Hum, pourquoi donc avait elle envie de voir de loin ce qui se passait maintenant ? Elle avait une mauvaise impression sur le coup ... C'es comme si son esprit avait eu un petit déclic ... Et voilà, c'était repartis pour une séance de paranoia ou on aurait découvert son secret, sa malédiction ... Et qu'on allait la capturé pour faire des expériences sur elle et que toutes sa famille serait enfermer derrière des barreaux comme animal, des spécimens de rechercher extrémement intéressant ... Des humains qui se transforment en animal une foi le soir venus ! Et surtout ... L'image de Jullian derrière les barreaux ...

_ Jullian ! S'écria t elle avant de se cacher derrière des étagères ...

Pourquoi qu'elle se cachait ? C'était la preuve de sa culpabilité, qu'elle avait quelque chose à cacher, non, il fallait continuer a avoir un comportement normal, irréprochable ... Pour que personne ne la soupçonne. Se relevant légérement, elle fixa la table de son professeur ... Elle se trompait peut être, son imagination avait été plus forte ... Ce n'était que son imagination, elle devait partir de ce principe ...

Elle ne croyait pas au coïncidence ... Elle avait dut mal à croire au coïncidence, que ce mec revienne à la bibliothèque deux foi alors qu'elle y es avec Yukimura ... Un mordus d'étude ? Sûrement pas, elle l'aurait remarquer les semaines précédentes, non ? Un si beau garçon ... Elle s'en serait souvenus, forcément ... Mais, quand même, c'était peut être un pote de Yukimura, rien de plus ... Cela devenait ... Fort intriguant ... Mené son enquéte ? Mais elle était nul en tant qu'enquétrice ...

Rachel se décida à sortir de sa cachette, revenant vers la table, son sac toujours contre son torse. Autant finir son cour, se posé des question ne servirait à rien, tout simplement par ce que si elle les posés pas, elle aurait pas de réponse.

_ Me revoilà ... Fit elle inutilement remarquer ...

Comme prévu, Yukimura réprima l’élan d’affection du macaque à coup de claques. Akio s’en foutait complètement à l’heure actuelle, on pouvait bien le cogner, lui hurler dessus, il était heureux, et rien n’y changerait. Le poids qui lui pesait sur les épaules depuis une semaine venait de s’envoler par miracle, et il n’en avait presque rien à faire de savoir pourquoi Rachel annulait les malédictions. Peut-être était-elle une Sôma refoulée, maudite par un animal inconnu au bataillon et mort depuis l’ère glacière, peut-être était-elle un monstre sanguinaire qui n’attendait qu’une chose, draguer les pauvres maudits pour les manger, Akio s’en fichait. Il s’était pourtant calmé en reprenant sur le couplet du je-voulais-pas-c’est-pas-ma-faute-pitié-mon-chéri-m’en-veut-pas, mais il n’avait toujours pas pris conscience que Rachel ne devait pas le voir ici, en compagnie de Yukimura. Trop louche, trop de hasard, non décidément il devait s’en aller. Il ne pouvait même pas rester dans la bibliothèque, maintenant qu’il avait fait son cinéma pour sortir, ça aurait fait bizarre. Aussi, il inclina la tête en entendant l’ordre du poney, lui adressa un nouveau sourire franc, et posa ses mains sur ses cuisses pour se relever.

« Oui j’y vais. Je t’attends à l’entrée de la fac. »

Et Akio tourna les talons. Pour se retrouver nez à nez avec Rachel. Il sursauta légèrement, son sourire s’effaça lentement, et il tenta d’avaler sa salive. Ca pour une sortie ratée, c’en était une belle. Il salua la fille de la tête, gardant une expression sinistre pour ne pas lui montrer qu’il était ravi que ce soit elle l’anormale, et que pour un peu il l’inviterait bien à boire un coup. Ramassant ses affaires qui gisaient au sol, il jeta son sac sur son épaule, grimaçant en voyant la tâche de café (promis dès demain il se met au thé) et se tourna une dernière fois vers son cousin, fronçant les sourcils.

« Je passe donc ce soir récupérer le bouquin d’ethno que j’ai oublié chez toi. »

Fallait bien donner le change n’est-ce pas ? Akio s’éloigna cette fois-ci fermement, le regard à nouveau rivé sur la porte de sortie, faisant maintenant gaffe aux cafés qui croisaient sa route. Heureusement pour lui, il n’y en avait pas, et il gagna l’entrée de la fac en une seule pièce. Lorsque le vent lui fouetta le visage, un sourire satisfait barra son visage et il se laissa tomber dans l’herbe, sur le dos, les yeux mi-clos. Sa main droite vint rejoindre ses cheveux, les ébouriffant encore plus et il soupira d’aise, n’aspirant qu’à une clope et un peu de soleil. Quelques minutes plus tard, il avait les deux, et il ouvrit son sac d’un coup sec pour en tirer ses lunettes de soleil.
Il n’avait aucune idée précise pour faire avouer à Rachel ce qui ne tournait pas rond chez elle, n’en avait d’ailleurs pas franchement envie car il faudrait à un moment lui annoncer qu’ils étaient maudits, mais il aurait tout le temps pour en parler à son cousin. Une fois qu’ils auraient fait la fête évidemment. Quoique connaissant ledit cousin, il y avait des chances pour qu’ils fassent la fête entre deux verres d’eau et trois bouquins de physique quantique. Ah les scientifiques… frustrés et heureux de l’être. On les aime quand même.
Akio remonta ses lunettes sur son nez.

Hj/ Légère figuration, désolé !

Le poney était catastrophé. Non, sérieusement. La situation n’aurait pas pu être pire (enfin, si, elle l’aurait été s’il s’était transformé en pleine BU … mais ça il n’y pensait déjà plus, focalisé qu’il était sur la nouvelle catastrophe qui venait de se présenter à ses yeux). Rachel venait de griller très certainement le fait qu’Akio et lui se connaissent, et à ses yeux, c’était parfaitement apocalyptique. Il avait beau être très intelligent et très brillant, il n’eut pas une seconde l’idée de relativiser en se disant que maintenant qu’ils savaient que c’était à cause d’elle que la malédiction foirait, ce n’était pas grave si elle découvrait qu’ils se connaissaient. Bah non, dans l’esprit du poney, le monde allait s’écrouler d’une seconde à l’autre parce qu’elle avait découvert ça. Yukimura, manquer de discernement ? … C’est que vous êtes observateurs, vous hein ! Il cilla avec un air parfaitement perdu, les mains crispées sur son énorme bouquin de sciences, presque prêt à imploser, et acquiesça nerveusement à la phrase de son cousin.

« Oui. T’as qu’à passer chez moi … » Il remit nerveusement quelques mèches de cheveux en place, parce qu’elles lui tombaient devant les yeux. « De toute façon tu connais le chemin. »

Et si vous croyez qu’il insistait pour le plaisir ou pour mieux faire passer l’excuse auprès de Rachel, vous le connaissez assez mal. Il ne faisait ça que pour inciter Akio à réellement le faire, déjà parce qu’il serait content de le voir (hé bah oui, quand même hein), et deuxièmement parce qu’ils avaient sérieusement à discuter sur le pourquoi du comment Rachel annulait leurs malédictions. Sur ce coup-là, il ne croyait absolument pas à tout ce que pouvaient déblatérer ses bouquins, et une histoire d’ions bêtement négatifs n’allait pas expliquer ce grand mystère à ses yeux. Sans compter la fois où il avait croisé Rachel-en-garçon, chose qui l’avait grandement perturbé (en fait, il s’était même demandé s’il n’entamait pas un genre de dépression). Il commençait déjà, avec son petit cerveau agile de médecineux, à échafauder mille et une explications, mais il avait besoin de quelqu’un à qui les partager. Histoire de servir de bloc-notes, quelque chose du genre. Il tira son regard gris bleu du vide où se tenait Akio quelques minutes plus tard, desserrant un peu les doigts de la couverture de son manuel, qui n’avait rien demandé, et se rassit à sa place, avec un petit raclement de gorge. (Celui de l’étudiant sérieux qui évite avec brio toute allusion au sujet précédent.)

« Bon alors, ce chapitre de maths ? »

Évidemment, il ne savait plus du tout où il en était dans ses explications ou ses exercices, et fronça des sourcils en se penchant sur le bouquin de son élève, avant de secouer la tête, se pinçant l’arête du nez entre deux doigts.

« Sacré b … »

Il s’arrêta juste à temps avant d’émettre un affreux juron, chose qui lui était résolument inhabituelle, et il se força à reprendre ses esprits, et son cours particulier, appuyant un coude sur la table.

« Donc. La trigo. C’est très simple. »

Sur cette déclaration rassurante, il s’empara d’une feuille et d’un crayon à papier, commençant à expliquer les subtilités de la trigonométrie. C’était toujours plus facile de noyer ses questions dans des choses qu’il connaissait sur le bout des doigts, bien sûr.

C'était tout de même incroyable l'effets qu'elle faisait au homme dès fois ! Certain se figer totalement tandis que d'autre ... Ne réagissait pas ... Bref, elle devait les horrifiers ou bien les rendres totalement indifférente ... Fallait peut être qu'elle vire sa cuite ? C'était vrais quoi ... A croire qu'elle était d'une laideur absolue ! Cela était humiliant et surtout démoralisant ... Virer sa cuite ... Mais elle ne s'entendait même pas avec les filles ! Ha moins qu'elle ne sorte le soir sous la forme d'un garçon ... Et voilà, elle se prenait la tête en live devant son professeur particulier, comme si elle n'avait que cela à faire.

Ha, tient, ils se connaissaient ? Peut être à cause d'elle, vus que la semaine précédente, elle c'était excusé avant de disparaître comme une voleuse, ils avaient parlés ensemble ou ... Disons plutôt qu'ils se connaissaient depuis longtemps. Parano de nature, l'idée qu'ils avaient découvert son secret vint bien sûr à l'esprit de Rachel, mais celle ci se força à ne pas penser à cette hypothèse, ne voulant pas devenir désagréable avec son professeur particulier ... Alors, une autre idée lui vint à l'esprit ... Ajouté à l'image de deux beau gosses un soupçon d'imagination de Rachel, mélanger le tout et le contenus fait directement penser au manga Yaoi ! Alors, avec cette idée, elle ne risquait plus de pouvoir les regardés dans les yeux, mais c'était quand même plus agréable que l'idée qu'ils puissent soupçonné la particularité de Rachel, non ?

Elle se rassit, baissant le regard sur son livre et se demanda ce que pouvait bien être l'amour entre deux hommes. Elle en avait une petite idée, mais bon, vous savez bien : la pratique et la théorie son deux chose complétement dissociable. On se trompe facilement sur ce genre de sujet ... Donc, récapitulons, les mathèmatiques, il fallait se concentré là dessus, mais bon, c'était déjà foutus... Elle releva la tête vers Yukimura, l'aire un peu perdus.

_ Oui oui, je fini les exercices ... Assura t elle, pas sûre de pouvoir tenir paroles.

Bon, concentration, concentration ! Il en fallait pour s'en sortir un peu avec ce genre de truc, la géomètrie, c'était vraiment trop compliqué, on pouvais pas faire plus simple ? De toute façon, cela ne servirait plus à rien plus tard ! Sa ne pouvait en aucun cas nous sauver la vie, ou bien nous aider dans notre travail futur et bla bla bla bla ! Rageant intérieurement, elle cessa de réfléchir lorsque son professeur faillit lâcher un juron ... Tient, pourquoi donc semblait il si en colère ? En tout cas, ce fut partis pour une séance de torture en bonne es dû forme ! Explication intensive sur le fonctionnement des innombrables formules et tout le tralala, mais pourquoi donc le seigneur avait il crée ce genre de truc ?

Bref après des heures et des heures (en réalité, sûrement quelques minutes, mais lorsqu'on fait des trucs qu'on aime pas, le temps est tellement plus long...), les explications furent fini et il ne restait plus qu'à mettre tout cela en pratique ... Dit ainsi, cela semblait si facile, bien sûr, ce n'était pas le cas, il fallait tout de même tenté de résoudre tout cela avec sérieux. Lorsque l'heure fut venus de partir, avant le couché du soleil quoi, elle commença à tout ranger.

_ Décidément, la trigonomètrie, c'est pas fait pour moi ! Avoua t elle excédé. J'vais tâcher de rêvisé pour la semaine prochaine, de nouveau mercredi, n'est ce pas ?

Elle se releva, souriante, même si y avait pas de raison à ce sourire.

_ A la semaine prochaine dans ce cas. Dit elle avant de s'en aller.

[Maintenant, faudrait peut être que je me connecte sur msn pour voir ce qu'on fait ... (j'aime pas msn... T_T)]