Les Cadavres [ Libre! ]

**Satsujin Sukizo** Lun 03 Déc 2007, 9:54 pm

Satsujin marchait sans but dans les rues de la ville depuis un long moment. Il avait passé la matinée enfermé dans sa chambre, dans son garde-robe, écrasé dans le noir entre une boite remplis de cravates et une pile de vêtements sales. Il avait tripoté une lame en argent plusieurs heures, les yeux fermés. S’isoler du reste du monde de la sorte était un de ses passe-temps favori. Parfois il s’enfermait dans son garde robe, parfois – plus rarement- il se roulait en boule sous son lit. Il aurait bien aimé s’enfermer dans le placard où il entreposait ses armes blanches, mais il était trop grand désormais. Il avait fait le vide dans son esprit, faisant glisser ses doigts sur le couteau d’argent pur. Issei ne s’était pas encore manifesté, Ojike non plus et la troisième voix, lui, encore moins. C’est au environ de midi qu’il était sortit afin d’avalé un breuvage vitaminé - son réfrigérateur est au trois quart rempli de ce genre de boissons-. Après avoir jeté le contenant – Comme à son habitude, il avait pris soin de le laver à l’eau avant-, il était sortit dehors, sans oublier d’insérer dans la doublure de ses bottes un long et large couteau de cuisine et de mettre sa clé au fond de ces mêmes bottes.

Il s’arrêta devant une grille de fer rouiller par endroit. Les pierres ,qu’on apercevait entre les barreaux, s’élevant vers le ciel, sinistre, semblait inviter Satsujin a entré.

Issei : * Entre…Entre..Dans l’entre des morts, Satsu… *

Et c’est ce qu’il fit. Il poussa la porte, qui grinça sous la pression. Quelques morceaux de rouille se détachèrent, se collant sur sa peau blanchâtre. Une fois entré dans l’entre des morts, la porte se referma brutalement derrière lui. Une rafale de vent s’engouffra dans ses cheveux et gonfla légèrement sa chemise noire comme les ténèbres. Sa cravate ligné noire et blanche vola derrière son épaule, mettant comme fin aux vents plus violent. Soupirant, il ramena sa cravate sur son torse.

Issei : * C’est l’âme des morts, Satsu…Les âmes t’accueillent… *

Il se vit faire quelques pas entre les pierres tombales. Issei se mit à chanter une petite chanson dans son esprit.

I : * Marche..Marche…Marche sur les morts…Sur les cadaavvres..Attention…Évite…Évite les mains, Satsujin… *

Satsujin ne put retenir un long cri d’horreur et de surprise. Il recula d’un bond, et, trébuchant sur une pierre tombale, tomba lourdement au sol. Pour toute personne qui l’aurait vu, il n’aurait vu qu’un fou assis près d’une pierre tombale, effrayé par le vide et dérangeant les morts. Mais Satsu voyait autrement. Une main sortait de terre. Une main pourrie, qui laissait voir les os en dessous des lambeaux de peaux jaunis. Les nerfs séchés étaient encore tendu parmi les muscles collés sur les os. Elle raclait la terre, essayant vainement de sortir le reste de son bras. Une autre main jaillit juste derrière lui, le faisant sursauter violement. Avant qu’il ne réussisse à se lever, il sentit la main osseuse lui frôler dangereusement le bas du dos. Il tituba jusqu’au muret qui séparait le cimetière de la rue. Il tomba au sol, glissant contre le parapet de brique. Une fois au sol, les genoux légèrement ramené contre son torse, il prit sa tête entre ses mains. Il sentit quelque chose frôlé sa jambe. Il ouvrit les yeux, regardant la main qui sortait rapidement de terre, le bras s’en suivant plus rapidement.

- Fuck!

Il se déplaça rapidement vers la droite, enlevant en même temps sa botte qui contenait son couteau. Une fois son pied nu, botte dans la main, il fouilla dans sa doublure et sortit sa lame. Brandissant la lame vers la main, il s’apprêta à la couper.

Ojike : * Attention, Sukizo…Il ne faut pas tuer les morts…Respecte les défunts, Satsu. Que diraient les familles s’ils voyaient leurs proches charcuté ? Il pourrait venir te surveiller chez toi, après… *

Soupirant longuement, le schizophrène rangea sa lame dans sa botte et la remit. Sous le choc, il se leva, évitant par un grand détour les mains qui sortait de terre, et s’enfonça dans le cimetière.

[ C'est librree ^^ J'attend un quelqu'un ^^ ]

Invité Ven 07 Déc 2007, 2:38 am

Akimina s’enfonça dans le chemin qui la mènerait vers le cimetière. Ses longs cheveux blonds partaient dans tous les sens, n’obéissant qu’à une seule loi, la leur. Elle tenta de les replacer, en vain. Elle abandonna la partie et se concentra plutôt sur la route qui se déployait devant elle. La jeune fille entendit des rires moqueurs percer la quiétude qui s’était alors établie dans la rue. Elle soupira longuement et ne regarda même pas en arrière. Les gens riaient toujours quand ils la voyaient passer devant eux. Personne ne pouvait comprendre le désir qui habitait la jeune fille, ce désir d’être différente et de se démarquer. Elle continua sa longue marche. On aurait dit que ses pas étaient fait au dessus du sol tellement ils étaient légers et lents, comme si elle marchait sur des nuages. Le même sourire enthousiaste se dessinait toujours sur son visage et même elle n’aurait su dire pourquoi il y était. Akimina était comme ça, toujours à sourire, à voir le bon côté des choses.

Elle avança toujours, laissant le vent frais s’infiltrer sous ses vêtements et créer des frissons sur sa peau. Comme elle adorait être dehors, respirer cet air pur que même la pollution de la grande ville ne parvenait à saturer. Elle emplit de nombreuses fois ses poumons noircis par la fumée des grandes rues et expira, libérant ainsi toutes les toxines accumulés. Elle laissa la beauté de cette petite ruelle soignée l’emplir de joie. Toutes les petites choses qu’elle voyait présentement la comblait d’un sentiment de plénitude. La jeune fille se laissa bercer par le cliquetis métallique de ses nombreux bracelets dorée se frappant l’un contre l’autre, permit à son esprit de vagabonder où bon lui semblait. Elle adorait se sentir libre de ses mouvements, et le collège lui imposait des limites qu’elle détestait respecter. L’uniforme, les horaires trop strictes et surtout, l’incompétence pourtant flagrante de certains de ses professeur. Soudainement, elle s’arrêta, sans aucune raison apparente, mais auditive.

Un homme venait de crier et par la même occasion, venait de briser l’atmosphère sereine qu’elle s’était créée. Ses pupilles à la couleur indéchiffrable se dilatèrent sous l’effet de la colère qui venait peu à peu prendre place dans son esprit. On ne dérangeait pas les morts comme on dérange n’importe qui! Elle poussa lourdement la grille qui menait au cimetière. La rouille s’effrita sous la pression de ses doigts et elle repoussa rageusement celle qui s’étaient accrochée à ses paumes. D’un pas pressé, elle pénétra dans le lieu où habituellement, le calme et le respect étaient maîtres. Au lieu de quoi, un fou semblait vouloir tuer quelque chose d’invisible, où quelque chose, qui de loin, était impossible à discerner. Sentant qu’il ne valait mieux pas s’approcher de lui – qui sait ce qu’un homme armé d’une lame combattant dans morts dans un cimetière pouvait faire - . Elle éclata contre toute attente de rire, malgré la rage qui l’habitait.

Elle s’approcha doucement de lui, ses vêtements contrastant de beaucoup trop avec l’atmosphère macabre et triste qui se dégageait de l’endroit. Au départ, elle était venu se recueillir sur la tombe de sa grand-mère adorée, décédée quelques années plus tôt. Si elle n’était pas prudente, peut-être serait t’elle la prochaine à être enterrée ici. Son regard se posa sur l’homme qui avait crié et sur lequel elle aurait bien jeté sa colère à grand coup de pelle. Mais elle ne le ferait pas. Elle était civilisée, et les gens civilisés s’expriment, ils ne donnent pas des coups d’ustensiles de jardin. Bien sûr, ces vêtements étaient sombres. Akimina aurait aussi dû songer à se vêtir de façon plus sobre, ou du moins, plus foncé. On pouvait lire toute la rage qui se dégageait d’elle à travers ses yeux. C’est d’ailleurs toujours grâce à son regard qu’on pouvait discerner ses émotions, puisque ses prunelles étaient plus expressives que sa bouche ou son corps.

Tel un animal sauvage, elle avança de pierre tombales en pierre tombales. Elle ne pourrait pas partir en courant, avec sa chance, la grille se refermerait sur elle et la jeune fille serait prise dans un cimetière, avec un homme qui tentait de tuer des créatures invisible qui plus est. Sa curiosité aurait prit le dessus de toute façon, parce que rien ne pouvait l’assouvir. Elle se jeta sur les genoux, trouvant presque que ce qu’elle faisait ressemblait à un mauvais film d’action. Il faudrait décidément qu’elle arrête de regarder ce genre de film, ils lui montaient à la tête. La vie n’était pas un film, c’était une pièce de théâtre aurait dit sa mère. L’humidité provenant de la terre meuble ne prit pas de temps à gagner ses genoux à travers son jean. Elle soupira en espérant de ne pas avoir fait trop de bruit. Ainsi, elle pourrait continuer d’espionner l’homme en toute tranquillité, sans craindre de se faire transpercer par un couteau à la lame effilée.

**Satsujin Sukizo** Sam 08 Déc 2007, 2:06 am

Satsu marchait entre les pierres tombales qui projetaient leurs ombres déformé par le soleil se couchant à l’horizon. Les battements de son cœur s’étaient apaisés lentement; il avait commencé à avoir l’habitude de ce genre de chose. L’habitude… Bon. C’était un grand mot, car il n’avait pas vraiment l’habitude, et était toujours aussi surpris et horrifié la plupart du temps, mais la plupart du temps il se calmait par la suite et n’en était pas du tout traumatisé, n’y pensant plus vraiment. Seul l’homme agonisant au sol, lorsqu’il avait dans les environs de 16 ans, l’avait réellement traumatisé… En y pensant, les images lui revinrent, étrangement trop claires.

« C’était en pleine nuit, la nuit de la pleine lune. Aux alentours de minuit, Satsujin avait eu l’idée de quitté une des nombreuses maisons d’accueil – c’était peu avant son meurtre- pour faire une promenade en pleine nuit, dans la douceur fraiche des ténèbres. Et c’est ainsi que ses pas résonnait dans la rue vide de toute âme, des pas très lents. Sur sa ceinture de cuir, dans un petit anneau de métal qu’il avait cousu, pendait une dague qu’il avait achetée dans une boutique médiévale, y passant tout ses économies. Elle se balançait doucement sur sa hanche, captant des rayons de lune, brillant d’un éclat presque surnaturel. En fait, il la polissait chaque jour, y prenant plus d’une heure de son temps. Il l’aiguisait, aussi. Beaucoup de gens avait peur de lui à cause de sa chère et tendre dague, mais il l’aimait, lui.

Ainsi, il marchait tranquillement, les yeux à demi-fermé, profitant de cette ballade nocturne. Il marchait depuis un long moment lorsqu’il manqua de trébucher sur quelque chose. Il ouvrit les yeux, et observa sur quoi il avait trébuché. En voyant ce qu’il vit, il recula de plusieurs dizaines de pas, effrayé. Un cri était coincé dans sa gorge, mais il n’arriva pas à sortir. Devant lui se tenais quelque chose d’affreux, qui vint briser toute la magie de la nuit; un homme au bras arraché, d’où sortait un bout d’os cassé ensanglanté. Il baignait dans son sang, et semblait encore vivant; il gémissait faiblement et remuait le bout de bras qui lui restait. Sa jambe était tailladés au couteau, et sur sa poitrine s’ouvrait une plaie béante qui tâchait une veste blanche. La main qui lui restait s’ouvrait et se refermait dans une tentative veine de saisir quelque chose, peut-être trouvé de l’aide.

-Monsieur…?

Il avait demandé cette question instinctivement. Il savait que la personne n’allait pas répondre; elle était dans un trop sale état pour. L’homme ne fit que gémir au sol, et Satsujin en plus de plus en plus effrayé. Comment se faisait-il qu’il n’était pas encore mort, dans l’état où il se trouvait ? Peut-être venait-il juste d’être attaqué? Il jeta des regards à gauche et à droite, cherchant la trace d’une silhouette s’enfuyant, mais ne trouva que le vide inquiétant de la rue en pleine nuit. Soudain, en un éclair, il pensa à quelque chose. Si jamais quelqu’un la verrait, ce quelqu’un en question penserait bien que c’était lui qui avait fait du mal à cet homme. Satsu possédait une dague, et il aurait bien pu infliger les blessures de l’homme. Que devait-il faire…?

Issei : *Achève le, Satsu…Il souffre… Il a besoin de mourir…*

L’achever ? Oui… Il mettrait fin aux souffrances de l’homme. C’est ainsi qu’il sortit sa dague de l’anneau de métal, et la planta sauvagement dans la poitrine de l’homme. Celui-ci eu un bref hoquet, et ses yeux perdit l’éclat de vie. Satsu retira lentement la dague, puis regarda avec un certain attrait le sang qui coulait lentement dessus, presque noir. Ce sang le fascinait, en fait. Il entendit des pas derrière lui. Sursautant, il se releva rapidement, la dague ensanglanté en main, la peur au ventre. Cependant, l’homme ne sembla rien voir, si ce n’est qu’un jeune avec une arme en main, propre. Il passa à côté de lui rapidement, piétinant sur le corps de l’homme. Il ne semblait pas avoir vu le cadavre, et encore moins le sang recouvrant la dague de Satsu.

-Hé! Monsieur!

L’homme se retourna lentement.

-Oui..? demanda-t-il. Dans sa voix, l’on voyait qu’il n’appréciait pas de parler avec un homme ayant une arme à la main.

-Vous le voyez pas ? dit Satsu en pointa le cadavre que lui seul voyait

-Quoi donc ?

-Bah…Il y a un homme juste là…Vous venez de le piétiner…

L’homme haussa les sourcils, puis, prit d’une certaine panique, se retourna et partit au pas rapide, disant avant de partir.

-Il n’y a rien, jeune homme.

Et il disparut au coin de la rue. Satsu, quand à lui, délaissa le cadavre puis aller se réfugier dans une ruelle. Il resta là jusqu’au aurore, les genoux replié vers son torse, retournant par la suite dans sa maison d’accueil. »

Satsujin était sans vraiment s’en rendre compte tombé à genoux. Il avait les yeux fermés et tremblait de tous ses membres. Lorsqu’il prit conscience qu’il était à genoux, il se releva prestement, tremblant encore de revoir l’homme mutilé.

Ojike : * Il y a quelqu’un derrière toi, Satsu. Elle t’a vu tombé…Elle t’espionne…*

Satsu se retourna aussi vite que lui permettais son corps en alerte. Il scuta le moindre recoin et sembla distinguer une silhouette derrière une pierre tombale tout près. Il se pencha lentement, glissant la main dans sa botte. Enfin, il sortit la lame effilé et le glissa lentement entre sa peau et son jeans noir. Il s’avança dans bruit jusqu'à la silhouette, pour enfin faire face à une jeune fille , plus jeune que lui du moins, habillé de façon coloré et extraverti. Il la dévisagea un long moment, sans rien dire, la regardant de haut- elle était à genoux derrière une pierre tombale, surement dans l’espoir de se caché de lui-. Faisait-il si peur que cela ? Voyait-elle les mains, qui, plus loin, se débattait encore dans l’espoir de sortir de terre et de montrer leurs corps pourri ? Elle n’avait pas l’air…Mais pourquoi ses mains étaient bien réelle, non ?

Machinalement, il porta la main à la légère bosse dans son pantalon, pour s’assurer qu’il avait toujours quelque chose pour se défendre, puis laissa retomber sa main.

La troisième voix, Lui : * Elle t’espionne, Satsujin. Elle pense définitivement que tu es un fou, ce que tu n’es pas, non..? *

*Non...Je ne suis pas fou...*

Issei : * Bien sur que tu n’es pas fou… Et tu as vu…Elle a les yeux bleus…*

Lui : * Fait attention…Elle pourrait bien avertir quelqu’un..Elle pense vraiment que tu es fou…*

Le visage crispé, Satsu la dévisageait.

-Lui…Il dit que…Tu trouve que…Tu pense que je suis…un fou…?

Invité Lun 10 Déc 2007, 5:17 am

Aki frissonait de tous ses membre dans sa cachette. Elle avait froid et avait l'impression que même les différents courants d'air se rendaient jusqu'à ses os. Ses dents claquaient et la jeune fille avait l'impression que rien ne se passait comme prévu, que tout déraillait. Elle était enfermée dans un cimetière à proximité d'un fou, habillée beaucoup trop légèrement pour un mois d'hivers. Bref, elle s'était mise dans de beaux draps et ne savaient pas comment s'en sortir.

*Grrrr.. Fallait vraiment que tu viennes voir ta grand-mère, hein, fallait vraiment? Même elle elle doit grellotter dans sa tombe.*

Un air rageur sur le visage, elle releva juste à temps le regard pour croiser celui de l'homme armé. Si elle n'avait pas eu aussi froid, elle aurait criée. Soudainement, elle avait peur, plus peur que jamais auparavant. Elle se détestait d'avoir eu l'idée saugrenue de venir rendre visite à sa grand-mère au lieu de rester dans sa chambre à lire des mangas, qui est ma foi beaucoup plus intéressant que de venir se faire découper en rondelles dans un cimetière.

Elle fixa avec horreur le poignard, qui grâce au reflet de la lune brillait d'un hâlo presque surnaturelle. Elle se recula jusqu'à ce que son dos heurte la surface de marbre froid. La jeune fille replia ses genoux contre son corps et posa sa tête sur ses bras. La terreur de mourrir dans les yeux, elle ne lâchait pas du regard l'homme. Contre toute attente, elle faillit éclater de rire quand il lui demanda si il était fou. De son point de vu, toute personne se baladant dans un cimetière avec une arme pouvait être très facilement qualifier de fou. Mais de peur de le choquer, elle ne dit rien qui puisse provoquer sa colère.

"Fou.. Monsieur, je ne vous connait pas..

*Et je veux pas te connaître. Nah.*

À ce moment, elle aurait tout donné pour être dans son lit et entendre sa mère écouter la télévision dans leur grand salon. Elle aurait tout donné pour être ailleurs, loin d'ici. Akimina n'avait plus rien de la jeune fille qui n'a peur de rien qu'elle était habituellement. En fait, l'homme qui se tenait elle ne lui rappelait que trop bien celui qui l'avait violé il y a de cela bien des années.

**Satsujin Sukizo** Mar 11 Déc 2007, 3:54 am

Au loin, une ligne orange se perdait dans l’horizon et se perdait dans le ciel gris. Son ombre commençait à disparaitre dans les ténèbres qu’étaient la nuit. Pour l’instant, elle restait immobile comme son propriétaire, s’allongeant entre les pierres qui s’élevait vers les cieux qui commençait à se parsemer d’étoile. Satsujin sentait le froid réconfortant de sa lame contre sa peau. Le froid que l’arme concédait au schizophrène lui amenait un sentiment profond de sécurité et de confort. Le vent devenait de plus en plus froid et s’infiltrais sous sa légère chemise noire à manche courte, qui laissait voir ses bras maigre, mais légèrement musclé. Il était habillé beaucoup trop légèrement pour ce début d’hiver, mais il n’avait pas vraiment froid. Il aimait sentit sa peau se parcourir de tendre frisson, il aimait sentir le vent s’infiltrer sous ses vêtements et courir sur sa peau. Une étrange expression déformait son visage, expression qui avait l’air de mélangé la cruauté, la tristesse, mais aussi la peur.

Ainsi, la jeune fille prétendait ne pas avoir peur de lui? Mais Lui prétendait pourtant le contraire…
‘Lui’ (La troisième voix sans nom jusqu’à maintenant) : * Et je ne mens pas…Elle te croit cingler et fou, détraqué…*
Il fit glisser sa main jusqu’à la bosse sous sa chemise. Le vent s’infiltra sous sa chemise, la gonflant un moment, puis sa peau fut parcourut d’un long frisson.

-Lui…Prétend le contraire…Lui…Il dit que tu me trouve détraqué…Lui…Il dit…

Que tu me crois cingler. Mais il ne finit pas sa phrase. Laissant sa phrase ainsi en suspens, il l’observa un long moment, imprimant dans son esprit la jeune fille.
Issei : * C’est un démon, Satsujin Sukizo…Regarde ses yeux…Ils sont bleu…Les démons…doivent être rayé de la terre, n’est ce pas, Sukizo?*

-Rayé de la terre…Démon…

Il glissa sa main sous sa chemise et en sortit le couteau. Sa lame en argent, large, glissa sur sa peau et, une fois sortit, refléta les rayons argenté de la lune, entourant l’arme d’un étrange halo. Il la tourna habilement entre ses longs doigts fins, puis passa un doigt sur le tranchant. Une fine coupure apparut, suivit d’une ligne rouge sanguinolente. Il porta le doigt à ses lèvres, puis laissa couler le sang sur sa langue et sur ses lèvres jusqu’à ce que le liquide rouge décide de ne plus couler. Il avala le contenu visqueux, puis passa sa langue sur ses lèvres pour les nettoyer. Il reporta son attention sur la lame, puis sur la fille.
Issei :* Tue-là…C’est un démon…Tue-là…Tue-là…TUE-LÀ!*
Ojike : * Elle t’espionnait…Elle sait des informations qu’elle ne devrait pas savoir…*
Lui :*Elle pense que tu es cinglé…*
Issei :*Fait couler son sang…Mais ne te tâche pas…Elle n’est pas pur…*
Lui :*Nourris toi de sa peur…Elle a peur de toi…*
Ojike :*Elle sait des infor…*

-STOP!

Il tomba à genoux, sa lame sous celui-ci. Tremblant de tous ses membres, il porta ses mains tremblantes sur ses oreilles pour essayer de faire taire les voix. Elles parlaient tous ensemble, s’assemblant dans un concert chaotique de menaces et de paroles.
Ojike : *mation…qu’elle ne doit pas…*
Issei :*Tue-là…faire couler le sang... Macule ses terres remplis…*
Lui :*Il ne faut pas qu’elle pense que tu…*
Ojike :* savoir…Elle t’espionne depuis long…*
Issei :*de mort…Laisse son cadavre rejoindre les…*
Lui :*est fou…Parce que ce n’est pas vrai…N’est ce pas…? *
-Non…
Ojike :*temps...Elle sait TROP d’informations sur toi…*
-Personnel…C’est…personnel…
Issei :*siens…Enlève lui…la VIE…*
-Sang…

Les voix cessèrent enfin. Il abaissa lentement les mains. Continuant de trembler, il attrapa sa lame et la fit courir entre ses doigts, jouant avec les reflets de la lune.

-Ce n’est pas bien…Il ne faut pas…m’espionner…

Les tremblements s’arrêtèrent progressivement. Il se rapprocha d’elle, trainant ses genoux au sol. Une fois qu’il fut devant elle, il pointa l’arme lentement sur elle.

-Démon…Ne trouve tu pas que les démons…Ne doivent pas…nous voler notre air…? Ils doivent…
Issei :*maculer nos terre de leur sang impur..*
-Maculer nos terre de leur…sang impur…

Il était maintenant parfaitement immobile, son visage, inexpressif.

-N’est-ce pas?...N’est-ce pas?...Non?... Les démons…ne…doivent pas…fouler..nos…terres…notre monde…Non?....

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